Les études de santé t’intéressent beaucoup, mais tu te poses encore mille et une questions ? Plutôt PASS ou L.AS ? Quel profil pour ces formations ? Nous répondons à toutes tes questions et bien plus encore. Depuis la rentrée universitaire 2020, les étudiants souhaitant suivre des études de santé ne passent plus par la fameuse PACES (première année commune aux études de santé) en vigueur depuis 10 ans. Désormais, le cursus de santé se divise en deux branches principales, à savoir PASS et L.AS, respectivement parcours accès santé spécifique et licence accès santé, auxquelles on peut rajouter une troisième voie, celle des formations paramédicales.
Les études de santé c’est quoi ?
Les études de santé sont un large cadre qui comprend 5 branches distinctes (MMOPK) :
- Maïeutique (sage-femme) ;
- Médecine ;
- Odontologie (dentiste) ;
- Pharmacie ;
- Kinésithérapie.
Pour rejoindre l’une de ces branches, il est nécessaire de passer par la case première année commune de santé et là, deux choix s’offrent à toi, le PASS ou la L.AS. Lire aussi : Parcoursup 2023 : licence PASS ou L.AS ?
Quelles sont les différences entre le PASS et la L.AS ?
Le parcours accès santé spécifique (PASS) et la licence option accès santé (L.AS) sont tous les deux des parcours universitaires destinés aux étudiants qui souhaitent s’orienter vers des études de santé. Une fois validées, ces deux formations permettent aux étudiants de rejoindre la filière MMOPK. Seule différence, le PASS est une première année avec une majeure en santé et une mineure générale et pour la L.AS, c’est l’inverse, la majeure est générale et la mineure est en santé. Ce qui donne alors des combinaisons telles que licence de psychologie accès santé ou bien licence de STAPS accès santé. En PASS, il faut compter environ 80% d’enseignement en santé et 20% d’une mineure générale (droit, AES, économie, etc.). En L.AS, c’est le contraire, 80% d’une majeure générale et 20% d’enseignement en santé.
À qui s’adresse le PASS ? Et la L.AS ?
Ces deux parcours de formation orientent les étudiants vers la filière MMOPK, toutefois la L.AS permet de se réorienter plus facilement dans une voie générale (puisque la majeure est généraliste). On conseillera donc à un étudiant qui veut s’orienter en santé et qui est sûr de son choix de se diriger vers le PASS. Pour un étudiant qui n’est pas encore trop sûr de lui et qui s’intéresse à d’autres filières, ce sera donc plutôt la L.AS.
Est-ce que le PASS est plus prestigieuse que la L.AS ?
On compare souvent le PASS à l’ancien PACES, mais il est important de retenir qu’il n’y a aucune hiérarchie entre les deux formations. Les deux parcours sont différents (avec plus ou moins de santé, plus ou moins de matières générales), mais mènent tous les deux aux études de santé. Le choix PASS ou L.AS est très personnel, à toi de déterminer ce qui te convient le mieux.
Y a-t-il une différence de niveau entre le PASS et la L.AS ?
De premières évaluations ont été réalisées depuis la mise en place de la réforme en 2020 et effectivement en médecine par exemple, il y avait une petite différence de niveau entre le PASS et la L.AS. Des étudiant(e)s en deuxième année étaient un petit peu moins bons que leurs camardes de PASS, mais on a tendance à penser que le retard s’efface et que les personnes rattrapent leur retard dans les mois qui suivent. Pour les autres filières MMOPK, la différence est moindre. Mais pas de panique, c’est normal de ne pas être sur le même pied d’égalité au début, parce que le nombre d’heures de santé n’est pas le même, mais le retard disparaît rapidement.
Peut-on redoubler le PASS ?
Il faut bien noter que redoubler n’est pas possible en PASS. Si un étudiant ne valide pas ses matières en PASS, alors il ne peut ni redoubler ni candidater aux études de santé (MMOPK).
En cas d’année PASS non validée, il devra donc se réorienter via Parcoursup, en postulant, s’il le souhaite, vers un parcours LAS en lien avec la mineure qu’il avait choisie ou vers d’autres formations. Lire aussi : Comment devenir masseur-kinésithérapeute ?
Comment est faite la sélection en PASS et en L.AS ?
La sélection se fait sur le dossier du lycée disponible sur le plateforme Parcoursup. Que ce soit physique, mathématiques, SVT ou chimie, peu importe les spécialités scientifiques choisies, c’est surtout les notes obtenues qui sont regardées. Les établissements regardent aussi les appréciations, les lettres de motivations, etc. Le profil dépend également de ton choix pour le PASS ou la L.AS. Si tu veux partir sur une licence d’histoire option santé, alors tes notes d’histoire seront importantes. Mais dans les grandes lignes, il n’y a pas de profil type pour l’une de ces deux formations. À noter aussi que le taux de sélectivité dépend des établissements dans lesquels tu candidates, certains sont plus sélectifs que d’autres. Tu peux jeter un œil au taux d’accès des universités via les fiches formation disponibles sur Parcoursup. Lire aussi : Classement des meilleures licences L.AS en 2022
Quels sont les programmes en PASS et en L.AS ?
Globalement, en PASS on retrouve plus ou moins ce qu’il y avait en PACES, mais les programmes peuvent varier d’une université à l’autre. Nous te conseillons de jeter un œil sur le site internet des universités qui t’intéressent pour avoir un aperçu des matières enseignées. En L.AS, il va y avoir moins de matières de santé qu’en PASS ou alors le même nombre de matières, mais des programmes allégés. On retrouvera de la chimie, de la biochimie, de la biologie, de la physique, de l’anatomie, de la connaissance de médicament, etc.
Qu’est-ce que le numerus clausus et le numerus apertus ?
Dès 1971, le principe du numerus clausus est introduit dans les études de santé. Il s’agissait de trouver un outil permettant d’instaurer une limite chiffrée afin de garantir de bonnes conditions de stages dans les hôpitaux et mieux gérer et organiser le flux croissant d’étudiants en santé. Le numerus clausus définissait, à l’échelle nationale, le nombre d’étudiants qui pouvaient être formés chaque année pour chacune des voies (MMOPK). Désormais, le numerus clausus disparaît et est remplacé par un numerus apertus. Chaque université, en collaboration avec l’ARS (Agence régionale de santé), doit décider du quota d’étudiants qu’elle laissera accéder aux MMOPK en fonction de ses capacités d’accueil et de formation, ainsi que des besoins en professionnels de santé sur son secteur géographique. Lire aussi : Classement des meilleurs PASS en 2022