Tout savoir sur le salaire d’un professeur

salaire professeur

Au sommaire de cet article 👀

Tu t’intéresses depuis longtemps au métier de professeur, mais tu aimerais savoir quel est le salaire d’un enseignant ? Dans cet article, tu trouveras toutes les informations nécessaires pour connaître la rémunération du métier de professeur, les différents éléments qui influencent le salaire d’un professeur et les salaires moyens selon les secteurs d’activités. Bref, tu auras toutes les clés pour savoir comment est payé un professeur, si ce métier passionnant t’intéresse !

Qu’est-ce que le métier de professeur ?

Être professeur consiste à enseigner et à transmettre des connaissances à des élèves de maternelle, primaire, collège, lycée ou enseignement supérieur. À l’exception des professeurs des écoles, chaque enseignant à partir du niveau collège est spécialisé dans une ou deux matières. Son rôle est de faire découvrir ces domaines à ses élèves par le biais de cours qui diffèrent selon le niveau de chaque classe dans lequel il enseigne. Le métier de professeur requiert une grande préparation en amont de la dispense des cours. En effet, l’enseignant, qui doit offrir des cours qualitatifs, progressifs et en cohérence avec le programme défini par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, consacre de nombreuses heures à la préparation des différentes séances tout au long de l’année. En outre, il doit s’assurer de la compréhension et de l’acquisition des connaissances qu’il a enseignées auprès de ses élèves par le biais d’un système d’évaluation, participer à des réunions pédagogiques, des conseils de classe ou autre.

Les professeurs peuvent enseigner autant dans des établissements de formation publics que privés et à tous les niveaux selon le concours qu’ils ont passé. En effet, être professeur des écoles demande moins d’études que d’être professeur en secondaire où le CAPES est nécessaire et encore moins qu’en post-bac où l’agrégation ou un doctorat (pour enseigner à l’université) sont requis.

Les qualités essentielles d’un bon professeur

Les qualités et compétences pour être un bon professeur sont multiples. Il faut d’abord être pédagogue, à l’écoute et avoir de grandes capacités d’adaptation. Ensuite, il faut être passionné et faire preuve d’enthousiasme pour transmettre au mieux les connaissances de son cours. Enfin, même si savoir se faire respecter est primordial, c’est un métier reconnu pour être à la fois gratifiant et valorisant.

Comment devenir professeur ? Études et concours

Tout dépend du niveau d’enseignement dans lequel on souhaite exercer le métier de professeur. En effet, après un bac général dans la majorité des cas, il est attendu de faire 5 ans d’études. Après s’être lancé et avoir obtenu une licence 3 (bac+3) dans le domaine de spécialisation souhaité, il faut ensuite réaliser un Master Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (MEEF). C’est à l’intérieur de ce master que chacun se spécialise ensuite entre le premier degré (professeur des écoles), le second degré (professeur de collège et lycée). Par contre, pour devenir professeur certifié en secondaire, il est obligatoire de passer un concours, le CAPES.

Finalement, pour enseigner en études supérieures (BUT, BTS, CPGE ou université), passer le concours de l’agrégation est obligatoire et nécessite d’avoir au préalable un master, pour ensuite réaliser un an de préparation dans une INSPE (institut national supérieur du professorat et de l’éducation). Enfin, certains choisissent de passer l’agrégation et continuent d’enseigner dans le secondaire. Pour d’autres, obtenir un doctorat est nécessaire pour devenir enseignant-chercheur à l’université.

Les salaires des professeurs selon leur niveau d’enseignement (école, collège, lycée, supérieur)

Le salaire des professeurs, en tant que fonctionnaires, évolue et varie tout au long de leur carrière à mesure qu’ils gravissent les échelons de leur grille. Certaines indemnités sont aussi communes à tous les professeurs, bien que d’autres dépendent du cadre d’activités et de fonctions particulières qu’ils peuvent occuper.

La rémunération des professeurs, tous niveaux confondus, fait l’objet de débats depuis plusieurs années et vient d’être revalorisée. En effet, à la rentrée de septembre 2023, le gouvernement affirme « qu’aucun enseignant ne débutera sa carrière en dessous des 2 000€ ». Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation nationale, ajoutait que la revalorisation des salaires, peu importe les échelons, pourrait être considérée comme « un effort considérable ».

Le salaire d’un professeur des écoles

En France, un professeur des écoles en début de carrière commence son activité avec un salaire d’environ 1 920 € par mois. Après plusieurs années de carrière, le salaire mensuel s’élève à environ 2 500 € et peut atteindre plus de 3 000 € après plus de 30 ans de carrière. Selon ses fonctions particulières, un professeur des écoles peut gagner jusqu’à 4 300 € de plus par an.

salaire professeur des écoles
Source : ministère de l’Éducation nationale

Le salaire d’un professeur de collège ou lycée public

Le salaire d’un professeur de collège ou lycée public est désormais très proche de celui d’un professeur des écoles. En effet, en début de carrière, un professeur doit toucher environ 1 930 €. Après une longue carrière, sa rémunération peut s’élever à plus de 3 000 €. Tout comme les professeurs des écoles, des rémunérations supplémentaires peuvent atteindre plus de 4 300 €.

salaire professeur collège lycée public
Source : ministère de l’Éducation nationale

Le salaire d’un professeur d’établissement privé

Il existe deux cas pour les professeurs enseignant en établissement privé. Leur établissement peut d’abord être sous contrat avec l’État, dans ce cas, les salaires des professeurs répondent exactement aux mêmes critères que ceux exerçant dans le public. À l’inverse, d’autres exercent dans des établissements dits hors contrat avec l’État, dans ce cas, les situations de chacun sont variables puisque chaque établissement dicte son propre cadre et ses propres règles en matière de salaires.

Toutefois, on note depuis plusieurs années que les salaires des professeurs du privé sont en moyenne 16% inférieurs à ceux du secteur public.

Le salaire d’un professeur agrégé

Avec un niveau d’études plus élevé, le salaire d’un professeur agrégé l’est aussi en comparaison de ses collègues s’étant arrêtés au CAPES. Effectivement, pour seulement 1 an d’ancienneté, le salaire d’un professeur agrégé est de plus de 2 000 €, et peut atteindre plus de 3 200 € au bout de 4 ans d’ancienneté. Selon les classes internes (classe normale, hors classe ou classe exceptionnelle) au statut d’agrégé, un professeur agrégé avec 1 an d’ancienneté de classe exceptionnelle peut s’élever à plus de 4 100 €. À cela s’ajoutent les indemnités selon les différentes fonctions additionnelles similaires aux autres professeurs.

Le salaire des professeurs de classes préparatoires

Le cas des professeurs de classes préparatoires est un peu particulier. En effet, tous titulaires de l’agrégation, leur rémunération est déjà plus élevée que leurs collègues du premier ou second degré, alors que leurs heures de cours sont inférieures (même si le travail demandé soit très conséquent). Toute heure de service en plus est rémunérée en heures supplémentaires (ils en font en moyenne 2,2 par semaine). En plus de cela, un enseignant de prépa touche une indemnité spécifique de plus de 1 000 € et est aussi rémunéré jusqu’à 60 € par heure de colle dispensée.

Finalement, en moyenne, le salaire d’un professeur de classe préparatoire tous revenus cumulés est en moyenne 28% plus élevé que leurs collègues agrégés de cycle secondaire, soit entre 4 000 et 5 000 € par mois.

Le salaire d’un enseignant-chercheur à l’université

Le salaire d’un enseignant-chercheur à l’université est différent d’un professeur détenant simplement l’agrégation. En moyenne, et parce que ce professeur n’est pas qu’un simple chercheur, un enseignant-chercheur gagne environ 4 800 € par mois. Finalement, le salaire varie au même titre que les autres professeurs selon les fonctions supplémentaires de chacun (maître de conférence notamment).

Les primes et les indemnités des professeurs en France : montants, conditions et types

Les enseignants bénéficient, en plus de leur salaire principal, de primes et d’indemnités spécifiques pour reconnaître les missions particulières et les fonctions exercées.

L’indemnité de suivi et d’orientation des élèves (ISAE)

Tous les enseignants du premier et du second degré perçoivent l’ISAE (aussi appelée ISOE dans le second degré). Cette indemnité fixe est de 2 550 €/an (212,50 €/mois) depuis le 1er septembre 2023.

Elle est mensualisée et versée au prorata de la quotité de travail.

La prime d’attractivité (anciennement « prime Grenelle »)

Depuis septembre 2023, une prime d’attractivité est versée aux enseignants (titulaires, contractuels, stagiaires) selon leur échelon (jusqu’à l’échelon 9 de la classe normale). Son montant varie d’environ 400 à 3 370 €/an brut.

Cette prime vise à renforcer l’attractivité du métier, particulièrement en début de carrière.

L’indemnité de sujétions pour l’éducation prioritaire (REP / REP+)

Cette indemnité, souvent appelée ISS ou « indemnité REP / REP+ », est versée aux enseignants affectés dans les réseaux d’éducation prioritaire.

  • En REP, le montant est de 1 734 €/an brut (soit environ 144,50 €/mois) pour un service complet.
  • En REP+, la part fixe est de 5 114 €/an brut (soit ~ 426 €/mois) + une part modulable (234 €, 421 € ou 702 € selon les objectifs de l’établissement)

Cette indemnité est versée au prorata du temps d’enseignement exercé dans les établissements classés REP / REP+.

L’indemnité de mission particulière (IMP)

L’IMP concerne des enseignants qui assument des missions spéciales (référent de discipline, coordinateur numérique, etc.). Le montant est fixé à 1 250 €/an brut quel que soit le grade ou l’échelon.

Prime d’installation / aide à l’entrée dans le métier

Lors de la première affectation ou pour les néo-titulaires, une prime spéciale d’installation (ou aide d’entrée dans le métier) peut être attribuée. Le montant brut est d’environ 2 039 € à 2 080 €, selon la zone géographique.

Les autres indemnités : fonctions, sujétions particulières, documentalistes

Il existe d’autres indemnités pour les professeurs :

  • Indemnités pour fonctions particulières : les professeurs documentalistes, certains enseignants en voie professionnelle, ou assurant des responsabilités spécifiques reçoivent des indemnités forfaitaires. Par exemple, pour les professeurs documentalistes, l’indemnité de sujétions est fixée à 2 550 €/an.
  • Sujétions « effectifs pléthoriques » : certains enseignants ayant des classes surchargées perçoivent des 400 €/anpour service dans des classes de plus de 35 élèves (si conditions remplies).
  • Indemnité de sujétions pour ZEP / ECLAIR (ancien classement) et indemnités liées aux fonctions d’inspecteurs en REP / REP+ sont aussi prévues dans certains décrets.

Quels sont les pays où les professeurs sont le mieux payés ?

Les salaires des professeurs varient selon les pays. Comme beaucoup de métiers, les pays les plus développés sont ceux qui offrent les meilleurs salaires aux professeurs et enseignants. Généralement, les plus grandes disparités de salaires se font en début de carrière, où un nouveau professeur allemand est deux fois mieux rémunéré qu’un nouveau professeur français par exemple.

Voici la liste des pays offrant les salaires les plus élevés aux professeurs :

  • Le Luxembourg : le salaire annuel moyen d’un professeur de secondaire est de 78 286 €
  • L’Allemagne : le salaire annuel moyen d’un professeur de secondaire est de 60 163 €
  • Le Danemark : le salaire annuel moyen d’un professeur de secondaire est de 55 593 €
  • Les pays-Bas : le salaire annuel moyen d’un professeur de secondaire est de 40 723 €
  • La Suède : le salaire annuel moyen d’un professeur de secondaire est de 39 097 €

Pourquoi les enseignants français sont-ils moins bien payés que la moyenne OCDE ?

Pourquoi les salaires des enseignants français restent inférieurs à la moyenne de l’OCDE

Plusieurs facteurs historiques et structurels expliquent les écarts salariaux observés entre les enseignants français et leurs homologues des autres pays de l’OCDE. Voici les principaux éléments à retenir 👇

Des salaires « en deçà » à milieu de carrière

Selon l’OCDE, à 15 ans d’ancienneté, les enseignants français perçoivent un revenu environ 16 % inférieur à la moyenne OCDE. Dans le second degré, cet écart est confirmé par de nombreux rapports comparatifs, notamment pour les professeurs avec une quinzaine d’années d’expérience.

Une progression salariale plus lente

En France, il faut souvent 35 ans de carrière pour atteindre le salaire maximal, contre 25 ans en moyenne dans les pays de l’OCDE. Cette lenteur dans la montée des échelons rend plus difficile le rattrapage salarial vis-à-vis des autres systèmes éducatifs.

Une faible revalorisation en « salaire réel »

Entre 2015 et 2023, les salaires statutaires des enseignants français en milieu de carrière n’ont progressé que d’environ +1 % une fois corrigés de l’inflation, alors que la moyenne de l’OCDE était proche de +4 %. Cette stagnation impacte directement le pouvoir d’achat des enseignants.

Une charge horaire plus élevée

Les enseignants français assurent souvent davantage d’heures de cours que leurs collègues étrangers. Par exemple, au collège, un enseignant effectue 720 heures par an contre 706 heures en moyenne OCDE. Le ratio « salaire/temps de travail » est donc moins favorable.

Des primes et compléments modestes

Les primes (REP, attractivité, sujétions…) en France demeurent relativement faibles comparées aux bonus enseignants ou primes de performance plus généreuses pratiquées dans d’autres pays. Le salaire de base reste donc moins soutenu par des dispositifs incitatifs.

Un contexte budgétaire contraint

Les contraintes budgétaires et la structure de la fonction publique française freinent les revalorisations rapides. Les salaires progressent principalement par ancienneté, et la « pression fiscale et sociale » élevée réduit souvent le net perçu par rapport à d’autres pays à revenu brut comparable.

FAQ sur le salaire des professeurs en France

Quel est le salaire d’un professeur débutant en France ?

En 2025, un professeur débutant touche environ 2 100 € net par mois après la revalorisation du salaire minimum dans la fonction publique. Ce montant varie légèrement selon le niveau d’enseignement (école, collège, lycée) et la localisation (prime REP/REP+).

Quelle différence entre un professeur certifié et un agrégé ?

Les professeurs certifiés enseignent principalement au collège et au lycée général ou technologique, tandis que les professeurs agrégés interviennent surtout en lycée, en classes préparatoires ou à l’université. Les agrégés bénéficient d’un salaire plus élevé, d’environ 500 à 700 € nets supplémentaires par mois.

Quelles primes perçoivent les professeurs ?

Les enseignants perçoivent plusieurs primes selon leur situation : indemnité de suivi et d’orientation, prime informatique, prime REP/REP+ pour les zones prioritaires, ou encore des indemnités de professeur principal. Ces montants peuvent représenter entre 100 et 400 € supplémentaires par mois.

Les salaires enseignants sont-ils amenés à augmenter en 2025 ?

Oui. Le gouvernement a confirmé la poursuite de la revalorisation salariale des enseignants en 2025, dans le cadre du « pacte enseignant ». Les jeunes professeurs et ceux exerçant des missions complémentaires (remplacement, coordination, tutorat) bénéficieront de revalorisations progressives.

Quelle est la rémunération d’un professeur du privé sous contrat ?

Les professeurs du privé sous contrat perçoivent une rémunération équivalente à celle du public, car ils sont payés par l’État. Ils bénéficient des mêmes grilles indiciaires, primes et revalorisations, mais dépendent administrativement de leur établissement privé.

Combien gagne un professeur en fin de carrière ?

En fin de carrière, un professeur certifié peut percevoir jusqu’à 3 900 € nets par mois, tandis qu’un professeur agrégé peut atteindre environ 4 800 € nets mensuels, hors primes et heures supplémentaires.

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