Paysalia : un salon qui met en lumière les métiers du végétal

salon paysalia métiers végétal

Au sommaire de cet article 👀

À Lyon, début décembre, se tient Paysalia, le grand rendez-vous professionnel consacré au végétal, au paysage et à l’aménagement extérieur. Tous les deux ans, il réunit entreprises, écoles, collectivités, architectes, paysagistes, pépiniéristes, concepteurs, fleuristes ou encore fabricants d’équipements. Pour les lycéens et étudiants, c’est l’opportunité idéale de découvrir un secteur souvent méconnu, mais porteur d’emplois, et de saisir comment il évolue sous l’effet du changement climatique, des demandes urbaines et des nouvelles formations. Entrons ensemble dans la serre de Paysalia.

Paysalia : un salon qui montre les dessous d’une filière complète

Paysalia permet une immersion dans une filière que l’on imagine souvent comme un simple « métier du jardin », alors qu’elle fonctionne comme un véritable écosystème. Producteurs, entrepreneurs du paysage, concepteurs, écoles, collectivités ou encore organisations professionnelles, tous se croisent dans les allées du salon.

L’entrepreneur bordelais Nicolas Buchoul le résume d’une formule parlante : « le paysagiste est la face visible de la forêt ; derrière lui, il y a toute une filière ». Planter dans une cour d’école, aménager une rue ou créer un jardin public, ce n’est pas seulement mettre un arbre en terre. C’est mobiliser des pépiniéristes, des bureaux d’études, des équipes municipales, des techniciens, des concepteurs et des entreprises chargées d’entretenir l’ensemble.

« Végétaliser une cour d’école, ce n’est pas dire « on enlève l »enrobé et on plante’. Il faut faire appel à un concepteur paysagiste, obtenir l’avis d’un pépiniériste, puis réaliser le chantier et, parfois, accompagner les régies municipales dans l’entretien. », explique Nicolas Buchoul, entrepreneur dans le végétal, présent sur le salon Paysalia.

Ce fonctionnement montre à quel point les métiers du paysage dépendent les uns des autres. Un projet commence par une idée, passe par un plan, puis par le choix des plantes, la réalisation et l’entretien. À chaque étape, un métier différent intervient et Paysalia permet d’apercevoir concrètement cette chaîne en action.

Le salon du végétal Paysalia en quelques mots

Paysalia est un salon qui aide les lycéens et étudiants à comprendre les métiers du végétal et les débouchés d’une filière porteuse.

  • Un secteur qui recrute
  • Des métiers très variés
  • Des parcours accessibles
  • De grands enjeux écologiques
  • Une filière en pleine transformation

Loin des idées reçues, ces métiers mobilisent de la technique, de l’observation, du dessin, une compréhension écologique, du commerce, du management et de l’innovation. Comme le résume Nicolas Buchoul : « Former n’est pas du temps perdu, c’est investir sur l’avenir. »

Pour les jeunes visiteurs, le salon rappelle qu’on peut y construire une carrière, évoluer, entreprendre et donner du sens à son travail. Derrière un jardin, un arbre ou un bouquet, il y a des compétences, des choix et une passion pour le vivant. Paysalia rend cette réalité visible.

Le végétal : un secteur lié aux grandes transitions de la société

Le salon Paysalia met également en évidence les enjeux actuels du végétal : changement climatique, renaturation des villes, préservation de la biodiversité, montée des formations, attractivité des métiers. Les producteurs observent déjà les effets concrets sur leur activité.

Pour la dirigeante de la pépinière Javoy, près de Bordeaux, le végétal n’est plus seulement décoratif :

« La plante est un climatiseur naturel. Elle fait de l’ombre, elle rafraîchit par évaporation. En ville, une plante grimpante peut devenir un store végétal. », explique Marie-Laure Rauline.

Le paysage se positionne ainsi comme réponse aux vagues de chaleur ou au manque d’espaces naturels. Les collectivités investissent davantage, les écoles se spécialisent et de nouveaux métiers apparaissent (végétalisation urbaine, ingénierie paysagère, conception écologique, gestion de l’arbre). Mais le secteur fait aussi face à des risques : sécheresses, tempêtes de grêle, adaptation variétale. Les entreprises se réorganisent en conséquence et les compétences évoluent.

Le secteur du végétal : des formations variées, accessibles et en évolution

Paysalia est aussi, en quelque sorte, un salon d’orientation : lycées agricoles, écoles de paysage, CFA, universités et organisations professionnelles y répondent aux questions des jeunes.

Les parcours vont du CAP au master, en passant par les titres professionnels, les BTS, les écoles d’architecture ou d’ingénieurs agricoles. On y retrouve alors :

  • Horticulture et pépinière,
  • Paysage et conception,
  • Botanique appliquée,
  • Gestion écologique,
  • Fleuristerie,
  • Commerce et logistique du végétal.

L’éventail des possibilités est large, et beaucoup de professionnels ont commencé tôt, parfois par hasard. Alexandre, étudiant en BTS, raconte :

« Au début, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J’ai fait mon stage de troisième à l’École du Breuil et j’ai tout de suite accroché. Être dehors, au contact des plantes, c’est ce que je cherchais. »

Les formations permettent ensuite d’affiner émotions et projets : chantier, création, conception de plans, dessin, écologie, biologie.

« On n’entre pas dans ces métiers par hasard, mais par choix. » Pour Florent Moreau, artisan fleuriste et président de Valhor, cette orientation relève d’une véritable envie de créer, d’accueillir le public et de faire passer un message par les fleurs. Selon lui, ceux qui se forment à ces métiers, qu’ils soient jeunes ou en reconversion, ne cherchent pas seulement un emploi, mais une manière de faire : composer, partager, conseiller, imaginer des ambiances et traduire l’intention d’un client par un bouquet.

Un secteur qui recrute, mais encore discret auprès des jeunes

Tous les professionnels interrogés au salon Paysalia convergent sur un point : la filière manque de visibilité dans l’orientation scolaire. « On n’est pas assez connus du monde de l’enseignement », estime Nicolas Buchoul. Les WorldSkills et les visites d’établissements constituent alors des leviers essentiels pour susciter des vocations chez les plus jeunes.

Paysalia montre pourtant que le vivier existe. Jeunes en bacs professionnels, apprentis, reconversions professionnelles, ingénieurs, techniciens, etc. Les profils sont bien présents.

Dans la pépinière Javoy, on retrouve « des apprentis, des ouvriers issus de reconversion, mais aussi des ingénieurs », preuve que les niveaux de compétences sont multiples.

Même phénomène chez les fleuristes :

« Beaucoup de jeunes se forment encore dans les entreprises. C’est un métier qui attire et qui continue d’attirer. », précise Florent Moreau.

Les formations pour travailler dans le végétal

Le secteur du végétal propose des parcours variés, accessibles dès le collège, et qui permettent d’évoluer vers des métiers techniques, créatifs ou de gestion.

  • CAP (fleuriste, jardinier-paysagiste, productions horticoles)
  • Bac Professionnel (aménagements paysagers, productions horticoles, vente en jardinerie)
  • BTS (paysage, horticulture, gestion d’espaces naturels, commerce du végétal)
  • Licences professionnelles orientées paysage, écologie, urbanisme ou environnement
  • Écoles de paysage (formation en conception, urbanisme végétal, paysage durable)
  • Écoles d’ingénieurs agricoles ou horticoles pour la production, la recherche ou le pilotage de projets
  • Certifications et reconversions professionnelles, ouvertes aux adultes déjà en activité

Du chantier à la conception, du bureau d’études à la pépinière, ces formations mènent à des métiers où l’on peut créer, observer, gérer et entreprendre.

Le salon Paysalia montre un secteur en mutation, où des profils variés trouvent leur place, de l’ingénieur à l’apprenti, du fleuriste créatif au technicien urbain. Pour les jeunes en quête d’un métier concret, utile et porteur de sens, le végétal offre tout un territoire de possibilités.

Tu veux plus d’informations et de conseils pour réussir tes examens et trouver ton orientation ? Rejoins-nous sur Instagram et TikTok !