Tu es passionné(e) par l’univers de l’aéronautique et tu projettes de t’orienter vers ce domaine une fois ton lycée terminé ? Tu as déjà évolué dans un environnement professionnel lié à l’aviation et tu souhaites désormais y faire carrière ? Dans cet article, nous faisons le point avec toi sur la profession d’aviateur. Les formations pour y accéder, les missions, les salaires à la clé, etc. Nous répondons à toutes tes questions.
Qu’est-ce qu’un aviateur ?
Si le terme aviateur se rapproche beaucoup de la fonction de pilote, il englobe plutôt l’ensemble des professionnels évoluant dans l’industrie aéronautique, du pilote au mécanicien en passant par l’ingénieur ou le navigateur. En France, cette terminologie est principalement associée aux métiers de l’Armée de l’Air et de l’Espace, une mission de service national.
Comment devenir aviateur ?
Les étapes de recrutement
Avant de te lancer dans l’aventure, tu dois être conscient des contraintes engendrées par un engagement dans l’armée, notamment pour un jeune sans expérience. Pour être certain(e) de faire le bon choix, nous te conseillons, en premier lieu, de prendre rendez-vous dans un centre d’information et de recrutement ou à la permanence de l’armée de l’Air et de l’Espace proche de chez toi. Un conseiller sera à ta disposition pour un premier entretien afin de comprendre ton projet. Ensuite, il t’accompagnera dans l’élaboration de ton dossier de candidature et te suivra jusqu’aux premiers tests.
Selon le métier ou le poste pour lequel tu souhaites postuler, tu auras donc plusieurs batteries de tests à effectuer afin de vérifier que tu possèdes bien le profil adéquat. Les postes à pourvoir sont divisés en trois catégories :
- Les aviateurs non navigants : eux ne volent pas et sont chargés de missions opérationnelles depuis le sol. Parmi elles, on retrouve les missions d’ingénieurs, de contrôleurs aériens, de responsables de la sécurité ou logistique, entre autres. Tous les emplois vacants sont à retrouver sur site internet de l’Armée de l’Air et le l’Espace, ici.
- Les pilotes et navigateurs : ils sont chargés du bon déroulement des opérations en vol.
- Les pilotes à distance (PAD) : ils opèrent depuis le sol et contrôlent des aéronefs de type drone.
Une fois les tests physiques et physiologiques effectués, ta candidature sera étudiée en profondeur et la délibération effectuée par la Direction des ressources humaines de l’armée de l’Air et de l’Espace. Si tu es retenu(e), tu auras la possibilité de choisir l’école de l’air dans laquelle se déroulera ta formation, à réaliser en deux ou trois ans, en fonction du métier que tu auras sélectionné.
Une fois ta formation terminée, tu auras la possibilité de t’engager pour 1 à 8 ans, renouvelables.
Quelles sont les qualités requises pour devenir aviateur ?
L’entrée dans l’Armée de l’Air et de l’Espace française est donc soumise à plusieurs tests, comme évoqué précédemment, qui demandent un large éventail de qualités. Un futur gradé doit être aussi performant et polyvalent physiquement qu’évolué intellectuellement pour réussir dans les attributions professionnelles qui lui seront attribuées.
Si tu t’orientes vers la navigation en vol, tu devras préparer ton corps comme un sportif de haut niveau : force, endurance, résistance mentale et le sang-froid, telles sont les clés pour devenir un pilote prêt à faire face aux exigences des missions aériennes.
La maîtrise de l’anglais est aujourd’hui indispensable pour s’épanouir dans ses missions, car si la majorité des communications entre membres de l’armée s’effectuent en français, les termes techniques utilisés sont majoritairement énoncés en anglais. Il en va de même pour les professions liées à l’ingénierie informatique ou à la météorologie, pour ne citer qu’elles.
Pour prétendre à un poste au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace, tu dois aussi posséder un attrait particulier pour les domaines scientifiques, car son univers est majoritairement composé de notions chiffrées, de calculs et de données physiques.
À quel salaire prétendre en tant qu’aviateur ?
Devenir aviateur signifie donc intégrer l’Armée de l’Air et de l’Espace, en tant qu’agent de l’État. Les membres de l’armée ne sont pas considérés comme des fonctionnaires et sont soumis à un régime spécifique, avec leurs propres règles, droits, et obligations. Tu n’es pas sans savoir que cet univers est régi par une forte hiérarchisation, avec des salaires variables en fonction de son grade :
- Soldat de 1ère classe : environ 1 500€ à 1 600€.
- Caporal : environ 1 700€ à 1 800€.
- Sergent : environ 1 900€ à 2 100€.
- Adjudant : environ 2 200€ à 2 500€.
- Major : environ 2 600€ à 3 000€.
- Lieutenant : environ 3 000€ à 3 400€.
- Capitaine : environ 3 400€ à 3 800€.
- Commandant : environ 4 000€ à 4 500€.
- Colonel : environ 5 000€ à 5 500€.
Lire aussi : Comment devenir militaire dans l’armée ?
Comment devenir pilote ?
Si tu pensais que le terme aviateur qualifiait uniquement les différents métiers de pilotes et c’est vers cette profession que tu souhaites te tourner, nous allons tout de même nous pencher sur le parcours à suivre pour y parvenir.
Les formations pour devenir pilote
Pour devenir pilote, il faut avant tout être âgé d’au moins 17 ans. Ensuite, plusieurs options sont envisageables :
- S’engager dans l’armée, comme évoqué précédemment.
- Intégrer l’ENAC (École Nationale de l’Aviation Civile) : une formation de deux ans accessible avec un Bac + 1 à dominante scientifique.
- Obtenir sa licence de pilote privé, puis de pilote professionnel : voie la plus simple, mais aussi la plus coûteuse (plusieurs dizaines de milliers d’euros).
Devenir pilote en 2023 n’est en aucun cas comparable à la vision du métier prônée plusieurs dizaines d’années auparavant. En effet, les pilotes sont aujourd’hui aux commandes d’outils et moyens à la pointe de la technologie et le pilotage en lui-même est devenu assez sommaire. Les missions d’un pilote au XXIe siècle tendent davantage vers un rôle d’informaticien en charge du bon fonctionnement d’une machine aux centaines de données que d’un as de l’aviation.
Le salaire d’un pilote d’avion
Le salaire d’un pilote professionnel varie en fonction de plusieurs facteurs : la compagnie aérienne pour laquelle il travaille, le type d’avion qu’il pilote et son ancienneté, souvent calculée en heures de vol.
De manière générale, les pilotes débutants peuvent gagner entre 30 000 et 50 000 euros bruts par an, un montant qui peut doubler, voire tripler, au fil des années, selon la renommée du pilote et standing de la compagnie aérienne.
