Le métier de dentiste t’intéresse pour la poursuite de tes études ? Missions, formation, salaire, on t’explique dans cet article tout ce qu’il y a à savoir sur la profession si tu souhaites devenir dentiste.
Qu’est-ce qu’un dentiste ?
Sans grande surprise, un dentiste s’occupe du soin dentaire au sens large, appelé soin bucco-dentaire. En réalité, tous les dentistes sont, au terme de leurs études d’odontologie, des chirurgiens-dentistes.
Ayant suivi des études de médecine, un dentiste est un professionnel de santé à proprement parler et à ce titre, il est inscrit à l’Ordre des chirurgiens-dentistes et soumis au code de la Santé publique et à une déontologie professionnelle propre.
Quelles sont les missions d’un dentiste ?
Un dentiste est amené à accomplir des tâches et des missions variées dans l’exercice de sa fonction. Diagnostic du patient, prise en charge, soin dentaire, chirurgie, etc. Les missions sont diverses.
Voici une liste non exhaustive des tâches qu’un dentiste peut effectuer :
- Réaliser le diagnostic de son patient : cela peut se faire par un examen de la zone bucco-dentaire du patient, ou par radiologie généralement ;
- Effectuer des soins : que ce soit des actes chirurgicaux plus complexes, ou simplement le traitement de problèmes plus légers, c’est le cœur du métier de dentiste ;
- Réaliser des actes plus esthétiques ;
- Écouter ses patients et leur apporter conseils ;
- Effectuer des missions plus commerciales comme le suivi des règlements ou la gestion d’un cabinet si c’est le cas.
Cependant, ses missions varient selon la spécialité choisie par le chirurgien-dentiste s’il souhaite en faire une et poursuivre ses études. En effet, il existe trois spécialités officiellement reconnues dans la profession :
- L’orthopédie dento-faciale, menant au métier d’orthodontiste (spécialisé dans l’alignement des dents notamment) ;
- La chirurgie orale, permettant au chirurgien-dentiste de réaliser des opérations plus complexes que ses collègues ayant suivi une autre spécialité ;
- La médecine bucco-dentaire, qui englobe “toute la prise en charge pluridisciplinaire des pathologies spécifiques ou lourdes”.
Au-delà de ces trois spécialités, un chirurgien-dentiste peut aussi choisir de se spécialiser vers la parodontie (élément entourant la dent, comme les gencives ou les os), ou encore la pédodontie, qui permet d’être spécialisé dans le soin des plus jeunes.
Les qualités nécessaires au métier de dentiste
Un chirurgien-dentiste, comme tout bon professionnel du monde de la santé, doit avoir toutes les qualités qu’on accorde à un soignant. Dès lors, l’aspect psychologique est prédominant. Être à l’écoute de ses patients, savoir les rassurer, et créer une relation de confiance est primordial. Aussi, savoir travailler en équipe est important puisque dans la majorité des cas, des assistants-dentistes épaulent le chirurgien.
D’un point de vue plus technique, il faut être agile de ses mains et avoir une certaine dextérité, chose qui s’apprend tout du long de la formation de chirurgien-dentiste.
Enfin, si le dentiste est amené à travailler dans un cadre libéral dans son propre cabinet, des qualités et compétences de gestionnaire sont requises.
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Quelles sont les études pour devenir dentiste ?
La formation de chirurgien-dentiste
Les études pour devenir dentiste sont longues et complexes. Il faut être déterminé et rigoureux pour réussir. Elles sont composées de trois cycles distincts, et durent au minimum 6 ans après le bac, et jusqu’à 9 ans si certains veulent se spécialiser.
Pour devenir dentiste, l’une des premières conditions est d’obtenir son baccalauréat, à la suite duquel deux voies sont possibles : le parcours spécifique accès santé, dit PASS, ou une licence avec option “accès santé”, dit L.AS. Ce choix se fait directement sur la plateforme Parcoursup dès l’année de terminale.
Le premier cycle
Après la validation du concours à la fin de cette première année pour être admis en odontologie, les études se poursuivent dans ce qu’on appelle “1er cycle” (autrement dit la deuxième et troisième année). Ce premier cycle permet d’appréhender les connaissances fondamentales du métier de dentiste et portent particulièrement sur la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies bucco-dentaires, à travers des cours d’anatomie, des cours dédiés aux différentes pathologies, en plus de cours généralistes sur la santé publique ou l’imagerie par exemple. Ce cycle est aussi pratique puisque des TP sont dispensés et un stage infirmier obligatoire de 4 semaines est prévu. Une fois ce cycle terminé, les étudiants valident leur diplôme de formation générale en sciences odontologiques, (DFGSO) qui équivaut à un niveau licence et leur permet d’accéder au deuxième cycle.
Le deuxième cycle
Ce deuxième cycle, moins pluridisciplinaire, se veut avant tout professionnalisant. Il dure 2 ans et repose à la fois sur des cours théoriques puisque les enseignements fondamentaux sont approfondis, mais aussi pratiques avec des TP plus avancés. Les matières enseignées sont à la fois généralistes (chimie, physique, etc.), médicales (cours sur les pathologies notamment) et spécialisées sur la profession. Aussi, la moitié du temps de formation se fait en stages effectués en centre hospitalier universitaire (CHU) plusieurs demi-journées par semaine.
À la fin de ce cycle, en cinquième année, les étudiants obtiennent leur diplôme de formation approfondie en sciences odontologiques (DFASO), qui leur permet de poursuivre vers le troisième cycle, dernier cycle de la formation.
Le troisième cycle
Le troisième cycle est l’occasion pour les étudiants chirurgiens-dentistes de choisir entre un cycle court ou un cycle long.
Le cycle court, choisi par 90 % des étudiants, est composé d’une seule année de cours qui vise à préparer l’étudiant au métier pour le rendre autonome. Durant cette année, la majorité du temps se fait en stage avec un chirurgien-dentiste (250 heures dans l’année environ). Le cycle long, lui, peut se faire en trois ou quatre ans et permet aux étudiants de se spécialiser. Il est accessible après un concours national et permet de se former à la chirurgie orale, à la médecine bucco-dentaire ou à l’orthopédie dentofaciale. Ce cycle long équivaut à “l’internat” de médecine, sauf qu’il est facultatif. Peu importe le cursus choisi, tous les étudiants doivent effectuer des stages et conduire une thèse avant leur diplomation.
Les diplômes nécessaires pour devenir dentiste
Le métier de dentiste requiert d’obtenir son diplôme d’État (DE) en chirurgie dentaire. Ce diplôme est délivré à la fin des études de l’étudiant dentiste, soit à la fin de son troisième cycle.
Le DFGSO, obtenu à la fin du premier cycle, est obligatoire pour passer dans le deuxième cycle. Il en est de même avec le DFASO, obligatoire pour passer en troisième cycle et ainsi, valider son diplôme d’État.
Les étudiants ayant choisi d’effectuer un cycle long pour se spécialiser obtiennent en plus de leur DE en chirurgie dentaire, un diplôme d’études spécialisées, dit DES.
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Quel est le salaire d’un dentiste ?
Le salaire d’un dentiste varie selon le secteur dans lequel il travaille et selon son ancienneté.
Selon la fiche officielle des métiers de la santé, les chirurgiens-dentistes qui exercent dans un cadre libéral, soit en cabinet, gagnent un salaire mensuel moyen de 7700€ brut. Cependant, ce salaire peut varier selon le montant des honoraires appliqués et du temps travaillé, variable selon les cabinets, et les chirurgiens-dentistes. C’est une des professions où les salaires sont le plus variables, en partie aussi à cause du lieu d’exercice selon les régions, et des dépenses affiliées au cabinet directement.
Pour les dentistes qui exercent dans le milieu hospitalier, leur salaire mensuel brut est d’environ 4200€ au début de carrière, et peut aller jusqu’à 7500€ brut en fin d’activité. Il en est de même pour les chirurgiens-dentistes qui exercent comme employés dans des cliniques privées, ou des centres dentaires.
À tous ses revenus s’ajoutent les primes et bonifications qui varient selon les secteurs et les lieux d’exercice. À noter qu’une spécialisation augmente aussi le salaire du chirurgien-dentiste.
Remarque : les étudiants sont indemnisés pour leurs stages effectués dans le cadre de leurs études à hauteur de 248€ brut par mois en fin de deuxième cycle, et de 2212€ brut par mois en fin d’internat.
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Les perspectives de carrière en tant que dentiste
Un dentiste ayant choisi le cycle court en troisième cycle peut toujours tenter de se spécialiser et de poursuivre ses études. Une des suites logiques au métier de chirurgien-dentiste est d’évoluer vers des postes d’enseignants-chercheurs ou de recherche, surtout après une carrière dans le milieu hospitalier.
Dans tous les cas, tout praticien doit être inscrit à l’Ordre national des chirurgiens-dentistes. Près de 9 praticiens sur 10 travaillent en milieu libéral. En France, en 2021, on comptait près de 42 000 chirurgiens-dentistes. Il existe un réel besoin pour la profession, mais ce besoin diffère selon les régions (exemple de la région PACA où les dentistes sont très nombreux, à l’inverse des régions plus rurales).
