Alors que la santé mentale des élèves français semble s’effondrer, le ministère de l’Éducation nationale prend le sujet à bras le corps et annonce les premières mesures de son plan pour la santé mentale dans les écoles.
Il y a quelques jours paraissait un rapport parlementaire au sujet de la santé à l’école et le constat est sans appel. Le document fait mention d’une augmentation des troubles dépressifs et des conduites suicidaires chez les adolescents. « Les troubles dépressifs ont augmenté, en particulier chez les adolescents chez qui on observe un doublement de leur prévalence, de même que les troubles anxieux et notamment les phobies sociales, et les phobies scolaires ont été aggravés sous l’effet de la succession des séquences de confinement et de déconfinement. Les périodes de confinement ont aggravé les risques d’addictions, du fait d’une consommation accrue d’écrans et de substances psychoactives. », affirme le rapport.
Des mesures pour améliorer la santé mentale des élèves français
Face à ces affirmations cinglantes, Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, s’est emparé de la question de la santé mentale des plus jeunes. « Il n’y a aucun doute, la situation de la santé scolaire n’est pas satisfaisante et nous devons agir », a déclaré le ministre lors d’un entretien avec l’AFP.
Pap Ndiaye a annoncé attendre un rapport des inspections générales (IGA, IGESR et IGAS) pour l’aider à prendre des décisions en conséquence. Toutefois, dans l’attente de ce rapport plus détaillé, le ministre ne reste pas les bras croisés et souhaite mettre en place dès la rentrée prochaine « une formation à la santé mentale pour les personnels de la vie scolaire, les conseillers principaux d’éducation (CPE), non pas pour soigner, mais pour détecter les états de fragilité et de difficultés des élèves ». Ces personnels seront également amenés à orienter les élèves vers des psychologues. Pour rappel, les adolescents ont droit à 8 séances gratuites chez un psychologue.
Un numéro national de prévention du suicide (31-14) figurera par ailleurs dans les carnets de correspondance de tous les élèves de collèges et de lycées.
Des mesures pour la santé mentale qui surviennent après le suicide d’une collégienne de 13 ans dans le Pas-de-Calais, le 12 mai dernier. Une nouvelle qui a suscité l’émoi de la France tout entière.
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