Les étudiants devront débourser 2 527€ pour cette rentrée 2022

Le 16 août dernier, la Fédération des associations générales étudiantes (aussi connue sous le nom de FAGE) a dévoilé l’édition 2022 de son indicateur du coût de la rentrée étudiante. Verdict ? Le coût de la rentrée étudiante de 2022 est supérieur de 7,38% à celui de l’année précédente, une augmentation encore jamais enregistrée.

Le constat est sans appel : les étudiants non boursiers (ne percevant alors aucune aide financière du CROUS) vont devoir faire face à une augmentation drastique de leurs dépenses en prévision de la rentrée 2022. La FAGE déplore également l’impossibilité pour les étudiants de subvenir eux-mêmes à leurs besoins sans faire appel à leurs parents ou, à défaut, à un emploi étudiant.

À savoir : l’indicateur du coût de la rentrée a augmenté de 55% en 20 ans.

La flambée des frais liés à la rentrée étudiante de 2022

Selon les estimations de la FAGE, les étudiants non boursiers devront dépenser en moyenne 2 527€ pour la rentrée 2022, soit une augmentation de plus de 7% par rapport à la rentrée dernière.

Depuis plus de 20 ans maintenant, la FAGE distingue deux types de dépenses : les frais de rentrée et les frais de la vie courante. Ainsi, pour cette nouvelle rentrée, les étudiants devront débourser une moyenne de 1 307€ pour tous les frais spécifiques de rentrée (droits d’inscription, fournitures scolaires, CVEC, etc.), un chiffre supérieur de 13,04% à celui de la rentrée de 2021. Auxquels viendront s’ajouter un total moyen de 1 219€ pour les frais de la vie courante (loyer, charges, repas, etc.), en augmentation de 1,92% par rapport à l’année passée. « On n’a jamais connu une hausse aussi forte du coût de la rentrée scolaire d’une année sur l’autre », a précisé Paul Mayaux, président de la Fage, à nos confrères de La Croix lors d’une conférence de presse.

Nous avons répertorié dans le tableau ci-dessous les différentes dépenses auxquels un étudiant non boursier doit faire face et leur coût moyen selon la FAGE.

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Comment est réalisé cet indicateur du coût de la rentrée étudiante ?

Cet indicateur, bien connu depuis quelques années, illustre le coût moyen de la rentrée pour un étudiant de 20 ans en licence à l’université, sans double inscription, non boursier et ne vivant plus chez ses parents. De plus, comme nous l’évoquions plus haut dans cet article, l’indicateur prend en compte deux types de dépenses : les frais de rentrée (frais d’inscription, CVEC, frais d’agence, assurance logement, complémentaire santé et matériel pédagogique) et les frais de la vie courante (loyer, charges, alimentation, loisirs, transports, téléphonie et internet, vêtements, produits d’hygiène et d’entretien).

À savoir : l’indicateur du coût de la rentrée étudiante est estimé selon la localisation de l’étudiant (qu’il vive en Île-de-France ou en régions).

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Quelles actions du Gouvernement pour pallier cette envolée des prix ?

Face à de telles augmentations des frais de rentrée, le Gouvernement a mis en place différentes aides ciblées et ponctuelles pour tenter de réduire les dépenses.

Face à l’enjeu du pouvoir d’achat étudiant, le Gouvernement a pris dès juillet des mesures d’urgence applicables dès la rentrée 2022.

Toutes ensembles, elles constituent une réponse rapide et efficace aux effets de l’inflation. ⤵️

— Sylvie Retailleau (@sretailleau) August 16, 2022

Comme l’indique la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, dans le tweet ci-dessus, le Gouvernement a mis en place les aides suivantes :

• Une revalorisation de 4% des bourses sur critères sociaux dès la rentrée 2022 ;
• Une aide exceptionnelle de rentrée de 100€ attribuée aux étudiants boursiers, bénéficiaires de l’aide CNOUS et bénéficiaires des APL ;
• Une revalorisation des APL à hauteur de 3,5% ;
• Le repas à 1€ pour les étudiants précaires maintenu durant toute l’année universitaire 2022-2023.

Ces aides viennent s’ajouter à :

• Le gel des droits d’inscription à l’université ;
• Le gel des loyers des résidences CROUS ;
• L’extension du PassSport aux étudiants boursiers ;
• La suppression de la cotisation au régime de sécurité sociale étudiant.