ChatGPT

ChatGPT : une menace pour l’enseignement supérieur ?

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Alors que l’effervescence autour de ChatGPT n’en finit plus, les universités sont tiraillées entre l’idée d’utiliser l’intelligence artificielle comme un véritable outil pédagogique et à interdire son utilisation pour éviter tout cas de fraude.

Très populaire aux États-Unis et en Australie, ChatGPT poursuit son ascension en France et bouscule l’enseignement supérieur sur son passage.

Une aubaine pour les étudiants

À en croire les étudiants, ChatGPT serait une aide incroyable. « Je lui donne mon sujet et il trouve les parties et sous-parties à ma place. Cela me fait gagner beaucoup de temps et d’énergie même si, forcément, je travaille moins. Elle trouve difficilement des phrases d’accroche et a du mal à citer ses sources… Je m’en sers parfois, mais je sais que je dois compléter ce qu’il me propose. », confie un élève en troisième année de droit à nos confrères du Figaro Étudiant.

Les étudiants l’ont bien compris, l’intelligence artificielle apporte une réponse à toutes leurs questions en un temps record. Que ce soit le plan d’une dissertation, une dissertation tout entière, le résumé d’un livre, etc. Le robot rédige en quelques secondes un premier jet qui peut être retravaillé et personnalisé. Malheureusement, si certains s’en servent avec parcimonie (et n’oublient pas de reformuler les dires de l’intelligence artificielle), d’autres sont beaucoup moins précautionneux. En attestent des cas de fraudes avérés aux États-Unis et en France. Des professeurs ont tiré la sonnette d’alarme après la découverte de nombreuses copies rédigées entièrement avec l’intelligence artificielle.

« C’était très bien écrit et c’étaient les bonnes réponses […] En revanche, quand on leur demande de répondre aux mêmes questions en classe, le résultat est moins bon. », affirme Gabriel Guallino, directeur du campus de l’Inseec Lyon (où des cas de triches ont été détectés).

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Que faire de ChatGPT dans l’enseignement supérieur ?

Face à la montée en puissance de ChatGPT, les établissements d’enseignement supérieur français s’interrogent à leur tour sur son interdiction et là encore, les avis divergent… Il y a ceux qui pensent qu’il est nécessaire d’intégrer l’intelligence artificielle (et ses conséquences) aux programmes, quitte à modifier leur façon de faire et les modalités d’examen pour éviter les cas de fraudes et ceux qui sont farouchement opposés à l’utilisation de ChatGPT.

L’interdiction ? « Cela n’a pas de sens, car les générateurs de textes, mais aussi d’images et de prototypes, vont être utilisés aussi dans le monde professionnel. Cela rappelle le début d’internet. Les questions autour du plagiat sont les mêmes. C’est une époque de transition », déclare Alain Goudey, directeur adjoint en charge du numérique à NEOMA, à nos confrères du Figaro étudiant. De son côté, Gabriel Guallino voit un peu plus loin et affirme qu’il « faut s’attendre à ce qu’on demande moins de questions banales, moins de connaissances brutes, mais plus de réflexion et d’argumentation ». S’adapter est donc le maître mot. Il n’est alors pas question pour le moment d’interdire le robot.

Du côté de Sciences Po Paris, l’idée n’est pas tout à fait la même… L’institution vient d’annoncer l’interdiction de l’intelligence artificielle par ses étudiants. « La direction de Sciences Po annonce que l’utilisation, sans mention explicite, de ChatGPT à Sciences Po, ou de tout autre outil ayant recours à l’IA est, à l’exception d’un usage pédagogique encadré par un enseignant, pour l’instant strictement interdite lors de la production de travaux écrits ou oraux par les étudiantes et étudiants sous peine de sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion de l’établissement voire de l’enseignement supérieur. », déclare Sciences Po Paris via un communiqué de presse.

Et si l’on demandait son avis au principal intéressé ?

ChatGPT
Faut-il interdire ChatGPT à l’université ?

Plutôt convaincant, non ? 🤔

Nous te conseillons également de jeter un petit coup d’œil à la vidéo ci-dessous. Nous avons mené une petite expérience en donnant une copie rédigée par un élève à une professeure d’anglais et une seconde rédigée par ChatGPT et sa réaction est plutôt surprenante…

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