Le Service national universel (SNU) fera son entrée officielle en classe de seconde à partir de 2024. L’annonce a été faite par Sarah El Haïry, la secrétaire d’État à la Jeunesse, lors d’une interview au Figaro. Dès mars 2024, certains lycées volontaires offriront la possibilité aux élèves de réaliser un stage de cohésion de douze jours dans le cadre du SNU, directement pendant les heures de classe. Bien que le SNU reste facultatif, cette intégration vise à donner une nouvelle dynamique à cette expérience nationale.
Les détails de ce changement concernant le SNU
Dès 2024, une nouvelle mesure officielle annonce l’intégration du SNU au sein des classes de seconde. La secrétaire d’État à la Jeunesse a expliqué que les élèves en classe de seconde ayant entre 15 et 17 ans et se déclarant volontaires pourront effectuer leur séjour de cohésion de douze jours, première étape du SNU, durant le temps scolaire, dans le cadre d’un projet pédagogique de classe. Il est précisé que cette participation ne sera pas obligatoire, qu’elle sera similaire à un voyage scolaire et ne nécessitera aucun frais supplémentaires pour les établissements et les parents.
Cette nouvelle modalité coexistera avec les séjours de cohésion individuellement choisis par les jeunes pendant leurs vacances. L’objectif de cette nouveauté concernant le SNU est de promouvoir l’engagement des jeunes et de favoriser la mixité sociale en rassemblant des élèves issus de milieux différents autour de défis communs lors d’une mission d’intérêt général. Un référent SNU sera rémunéré par établissement et les lycées impliqués dans le projet bénéficieront d’une aide financière pour sa mise en œuvre.
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Nouveauté SNU : en quoi consiste ce stage de 12 jours ?
Actuellement, le SNU offre un séjour de cohésion de 12 jours dans un département différent de celui des jeunes, ainsi qu’une mission d’intérêt général de 84 heures réparties tout au long de l’année, généralement pendant les vacances scolaires.
Désormais, les élèves volontaires de classe de seconde se verront proposer un stage de 12 jours au cours duquel ils quitteront leur établissement pour se rendre dans un département autre que le leur. Cette participation nécessitera l’accord du professeur et des parents, dans le but de former des classes engagées.
Ce stage comprendra des apprentissages essentiels tels que les gestes qui sauvent, les réactions en cas de catastrophe naturelle, les connaissances sur le processus électoral, la citoyenneté, la gestion financière, l’étude de la faune et de la flore, l’éducation sur le harcèlement et le consentement, l’aide aux personnes en EHPAD ou à la SPA, et bien d’autres encore.
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Le SNU valorisé sur Parcoursup ?
L’annonce de la secrétaire d’État a suscité des débats, notamment concernant l’intégration de l’expérience SNU sur Parcoursup. Sarah El Haïry a exprimé son souhait de donner plus d’importance au SNU en le valorisant davantage sur la plateforme d’orientation de l’enseignement supérieur. Une proposition envisagée consisterait à accorder des points bonus dans le calcul algorithmique de Parcoursup aux candidats ayant coché une case “SNU”.
D’autres pointent du doigt cette initiative budgétaire, estimée à environ 140 millions d’euros par an et qui pourrait même atteindre les 3 milliards d’euros si le SNU devient obligatoire. Malgré cela, la secrétaire d’État souligne la volonté d’investir dans des centres permanents et des encadrants permanents, actuellement au nombre de 9 000, afin de soutenir cette initiative. Elle appelle les élèves à participer activement et encourage les professeurs à inciter leurs élèves à vivre cette expérience.
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