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Au cœur du programme Erasmus : l’expérience d’Arnaud

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Arnaud, un jeune étudiant avide de découvertes, a relevé le défi du programme Erasmus. Entre nouvelles amitiés et défis inattendus, son expérience à l’étranger a profondément marqué sa vision du monde. Dans cette interview, il nous ouvre les portes de son aventure et nous montre comment Erasmus peut transformer une simple année d’études en une expérience de vie.

Ton expérience avec le programme Erasmus

Comment as-tu entendu parler du programme Erasmus ?

Alors sincèrement, j’ai entendu parlé du programme Erasmus dès le collège par ma professeure d’allemand. Depuis, je voulais le faire. Je me suis toujours dit qu’il fallait que je fasse une année à l’étranger pendant ma scolarité d’étudiant. 

Pourquoi as-tu choisi le pays et l’université de ton échange Erasmus ?

Je suis partie en Autriche à Graz, c’est la troisième plus grande ville du pays, située dans le sud-est. Je suis parti là-bas parce que je voulais absolument aller dans un pays germanophone pour améliorer mon allemand. C’était la condition numéro 1. Ensuite, avec mon DUT (équivalent de l’actuel BUT), il y avait des partenariats avec l’Allemagne et l’Autriche. J’ai préféré l’Autriche parce qu’en Allemagne, il n’y avait qu’une très petite ville de proposée.

Si je peux donner un conseil, je pense qu’il ne faut pas s’arrêter à la taille de la ville. C’était un peu une bêtise parce que, si on te propose un endroit c’est parce qu’il y a des étudiant(e)s Erasmus, donc ce sera forcément un endroit cool. Donc, avec du recul, je pense que je me serai plu également en Allemagne. 

L’université où j’étais était l’université Karl-Franzens. C’était la seule proposée par mon DUT parmi les cinq de la ville. C’est la plus généraliste, elle propose des programmes en maths, sciences, langues, droit, alors que les autres sont plus spécialisées avec des parcours en arts, sport.. J’ai pu choisir tous mes cours de A à Z, ça c’était vraiment cool. Il fallait juste que j’ai validé tous mes crédits ECTS pour obtenir mon année.

J’avais pris des cours d’allemand pour apprendre la langue et des cours d’anglais parce que je suis vraiment parti avec un petit niveau, je n’étais pas fort du tout. Donc j’ai pris 80 % de cours d’anglais. Les deux critères que je voulais, c’était apprendre l’anglais à fond et l’allemand.

Le système en Autriche est un peu particulier parce que je suis arrivé début septembre et j’ai suivi un cours d’allemand. J’avais déjà validé 6 crédits alors que les autres cours ne commençaient qu’en octobre. J’ai fait pareil en janvier, qui est un mois de vacances normalement pour les Autrichiens. 

Peux-tu partager une expérience mémorable de ton séjour Erasmus ?

Je vais en raconter une parmi tant d’autres, la plus mémorable. C’est quand mon ami m’a rejoint sur place en voiture. Grâce à ce moyen de transport, on a fait un super road trip pendant deux semaines au mois d’avril. On est partis à huit et on a traversé les Balkans, de la Croatie, en passant par la Serbie et le Monténégro et en revenant par la Bosnie. On a traversé les montagnes, les villes, les capitales. On trouvait nos logements la veille pour le lendemain. C’était incroyable ! 

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Te préparer à ton séjour en Erasmus 

Comment as-tu géré les aspects pratiques de ton séjour ?

Alors, ça c’était un peu plus complexe, surtout pour le logement. Le logement, c’était compliqué. J’étais très téméraire avant mon départ et je voulais faire tout, tout seul. À un mois du départ, je n’avais toujours pas de logement. Je m’étais mis un peu la pression pour rien. Ma mère m’a finalement aidé un peu et on a trouvé très rapidement. J’ai pris un logement sur une plateforme autrichienne, qui était entièrement en anglais. C’était une plateforme privée, un peu comme le Crous mais qui ne dépend pas de l’État. Il n’y avait que des étudiant(e)s Erasmus dans la résidence, c’était très sécurisé et génial pour rencontrer des gens. 

Il y a aussi la plateforme Erasmusu. Je ne l’ai pas utilisée parce qu’elle n’était pas très bien faite mais la plupart de mes amis Erasmus français étaient passés par cette plateforme et ils avaient de super appartements au final. 

Côté administratif, j’avais dû m’inscrire à la fac, choisir les cours, les faire valider par ma professeure française. Elle a même accepté que je prenne un cours de chinois. Côté assurance, j’avais la carte européenne d’assurance maladie (CEAM), qui est gratuite. Pour l’avion, je l’ai réservé dès que j’ai été accepté en Erasmus

Comment t’es-tu intégré dans ton nouvel environnement culturel et linguistique ?

La première chose qui facilite l’intégration en Erasmus, ce sont les cours à la fac. Tout le mois de septembre, même si c’était encore les vacances pour les Autrichiens, certains Erasmus avaient cours et dès le premier weekend, j’ai fait un voyage en Slovénie avec des amis que j’ai rencontrés sur place. 

Je me suis également connecté sur les groupes Facebook des “Erasmus à Graz”. Il y en a pour toutes les destinations et il y a toujours des gens qui proposent de faire des choses. Génialissime

Comment as-tu maintenu le contact avec tes proches pendant ton séjour ?

Tout d’abord, via Whatsapp, c’est la meilleure application quand on est à l’étranger. Je passais quelques appels de temps en temps. Mes parents se sont aussi mis sur Instagram quand j’ai commencé mon Erasmus et je me suis lancé sur Youtube pendant mon séjour pour que mes proches puissent suivre. 

Pour les fêtes, à Noël par exemple, je suis resté en Autriche. Je voulais fêter cette période avec les autres étudiant(e)s Erasmus. On était 14, c’était génial. Il y avait plein de nationalités différentes et j’étais le seul français. 

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Ce que le programme Erasmus t’a apporté 

Quelles étaient tes attentes concernant ton séjour ?

Mon attente numéro 1, c’était les voyages. Je voulais voyager partout en Europe à fond, en train, à pied, en avion, peu importe. Et mon critère numéro 2, c’était de le faire avec d’autres étudiant(e)s Erasmus, de les rencontrer et surtout d’éviter de rester avec des français pour parler anglais au maximum.

Après, ça a évolué. À partir du deuxième semestre, j’ai été rejoint par un ami et je suis beaucoup resté avec lui. J’étais alors moins avec des étudiant(e)s Erasmus étranger(s). 

J’ai beaucoup voyagé. Chaque weekend, je partais dans un pays à l’étranger, j’ai fait un road trip dans les Balkans, j’ai fait le Nouvel an en Ukraine. C’était des voyages avec des personnes de vraiment plein de nationalités, beaucoup de Coréens, des Américains, des Espagnols, des Allemands qui étaient sur place pour étudier, pas mal de Slovènes parce que c’est juste à côté de l’Autriche. 

Quels étaient les avantages et les défis d’étudier à l’étranger ?

En ce qui concerne les avantages, il y a, en premier, la rencontre avec des gens d’horizons complètement différents. Ils t’apportent toujours un truc. Ensuite, c’est la langue, tu peux apprendre facilement et très rapidement. Enfin, la culture d’un autre pays. Même si l’Autriche n’est pas si différente de la France, il y a quand même des choses qui diffèrent, notamment dans les coutumes. Après l’Erasmus, tu peux te débrouiller facilement seul. Tu peux être plus sociable. Tu peux aller facilement vers les gens. 

Côté défi : c’est la peur de la barrière de la langue, selon ton niveau d’anglais et selon la langue du pays aussi. C’était compliqué au début pour moi, sachant que tous les Autrichiens parlent anglais à fond, c’est cool pour communiquer, mais ils te repèrent direct en tant que Français. 

Comment ton expérience Erasmus a-t-elle influencé ton développement personnel et professionnel ?

Sur le plan personnel, ça m’a énormément enrichi en relations humaines. Le contact avec les gens passe mieux, mon niveau en anglais est meilleur. L’Erasmus m’a fait prendre du recul sur plein de choses, mon avenir notamment. Une année passée en Erasmus, ce n’est pas une année de perdue et j’ai relativisé sur mes choix d’orientation professionnelle et universitaire. Je me suis rendu compte que j’avais le temps de choisir, j’avais le temps de réfléchir sur mon parcours justement. 

J’ai fait un Erasmus parce que, justement, je ne savais pas vraiment quoi faire après. En Erasmus, je me suis mis à faire beaucoup de vidéos, à aimer vloguer et être face caméra. En rentrant je me suis dit que je voulais faire une licence en audiovisuel alors qu’avant j’étais plus dans la communication. 

Quels conseils donnerais-tu aux lycéen(ne)s qui envisagent de participer au programme Erasmus ?

Foncez, n’hésitez pas ! Ne vous arrêtez pas à la taille de la ville, au pays où vous allez aller, à la langue. J’ai une amie qui est allée en Roumanie, elle a passé l’un des plus beaux moments de sa vie. Tant que tu es dans une ville Erasmus, ça va être facile. 

C’est une année vraiment essentielle parce que ça permet de faire une pause, de réfléchir sur son parcours. Si tu es sûr de vouloir le faire, écoute toi avant tout. Et les profs ne sont pas contre en général. 

Vous allez forcément, à un moment donné dans votre vie étudiante, être perdus et c’est normal. La solution, parfois, se trouve en faisant une pause, à l’étranger ou non, mais en prenant le temps. Soyez perdus, ce n’est pas un problème. 

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