L’idée de faire un échange à l’étranger te plaît ? Tu veux partir loin et tu es un(e) passionné(e) de la culture latine ? Le Mexique peut être la destination idéale pour vivre ton expérience à 100%. Entre son guacamole, ses mariachis et ses cenotes, Mexico lindo accueille chaque année des centaines d’étudiants français aux quatre coins du pays. Pourquoi tu ne serais pas le prochain ?
Si tu veux en savoir plus sur la vie d’étudiant en échange au Mexique, lis le témoignage de Clara, étudiante à l’école d’ingénieurs ICAM La Roche-sur-Yon. Elle te donnera sûrement quelques idées, de bons conseils et plus encore 😉
Le témoignage de Clara, étudiante en échange à Guadalajara
Coucou Clara, comment vas-tu ? Peux-tu nous présenter brièvement ton parcours scolaire ?
Hello ! Oui bien sûr, j’ai fait un bac S spécialité Physique-Chimie option SVT que j’ai eu mention Assez Bien. Mais en réalité, c’était une année plutôt compliquée, car j’étais perdue au niveau de mon orientation. En cherchant un peu, j’ai trouvé l’école d’ingénieurs ICAM qui correspondait bien à mes attentes, en plus il avait un site à La Roche-sur-Yon, près d’où j’habite. J’ai été à la JPO (Journée Portes Ouvertes), j’ai fait une journée immersion et j’ai été séduite.
J’ai intégré l’école et suivi pendant les 2 premières années le BTS CRSA (Conception et Réalisation de Systèmes Informatiques), en cycle préparatoire. Puis, j’ai fait une alternance en cycle ingénieur sur 3 ans et j’ai fait un stage de 2 mois et demi à Turin, en Italie. C’est après ce stage que j’ai vraiment eu envie de partir encore plus longtemps et un peu plus loin.
Peux-tu nous parler un peu plus de ton échange à Guadalajara au Mexique ?
Oui, bien sûr ! Du coup, à côté de mon alternance en France, j’ai effectué le second semestre de ma dernière année au sein de l’université ITESO, à Guadalajara, au Mexique. Durant mon échange, j’avais un rythme un peu particulier dû à mon alternance. Je devais, en plus des cours, réaliser un « projet d’application professionnel » au parc technologique de l’entreprise sur le développement d’un prototype qui puisse exploiter les fonctionnalités d’une carte électronique. Une sorte de mémoire scientifique. J’avais donc un rythme très soutenu.
Pourquoi avoir voulu faire un échange à l’étranger ?
J’avais vraiment apprécié faire un stage à l’étranger et j’avais le sentiment de pouvoir encore progresser en langue, donc je voulais profiter de cette opportunité encore une fois. Pour moi, c’était le meilleur moyen de progresser avant la fin des études. Puis, j’adore voyager donc ça allait de soi.
Pourquoi avoir choisi Guadalajara ? Quelles ont été tes motivations ?
La culture latine m’a toujours plus et l’envie d’aller au Mexique trotte dans ma tête depuis longtemps. Aussi, si j’ai choisi l’université ITESO c’est parce que ce qu’elle propose se rapproche beaucoup de ce que propose mon université en France. Pour moi, c’était la meilleure option.
Quelles étaient tes craintes avant de t’y installer ?
Évidemment, la peur de partir seule dans un pays étranger. Mais aussi les surprises que je pouvais rencontrer sur place. Le Mexique est réputé pour être un pays dangereux. J’avais aussi peur de ne pas sociabiliser et de me retrouver seule.
Mais en réalité rien de tout ça n’est arrivé. Déjà, je me suis plutôt sentie en sécurité ! Mais surtout, j’ai eu de la chance, car on était beaucoup d’étudiants en échange, dont beaucoup de Français, donc je me suis fait plein d’amis. En plus, à Guadalajara, c’est super bien organisé pour les étudiants étrangers : il y a tout un programme d’intégration, etc. Les étudiants mexicains m’ont super bien accueillie et la colocation dans une grande maison aide à créer du lien.
As-tu rencontré des difficultés avec la langue ?
Plus au niveau de l’entreprise, au début, j’avais du mal à me faire comprendre et à comprendre ce qu’on me disait. J’avais des cours en anglais, mais pas de cours d’espagnol, donc oui, au début, c’était assez difficile. Mais au final, avec l’accompagnement théorique du projet d’entreprise et surtout l’immersion dans la vie personnelle, j’étais forcée de parler espagnol et donc j’ai vite progressé au fil des mois. Néanmoins, je conseille de prendre des cours d’espagnol sur place, voire même avant le départ.
As-tu rencontré des difficultés avec les enseignements ? Les rendus ?
J’ai trouvé que c’était très différent de toute la scolarité en France. Au Mexique, il y a beaucoup de devoirs à rendre à la fin de chaque cours et moins de travail à la maison. Mais par contre, je trouve que c’est plus facile d’assimiler les cours.
Pour ce qui est de mon mémoire scientifique, j’ai trouvé que c’était bien moins impressionnant et plus simple que certains rapports que je rendais à l’ICAM. J’avais un très bon accompagnement, j’ai commencé le mémoire tôt, il y avait des étapes de rendu, etc.
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Les différences culturelles entre la France et le Mexique
Quelles sont les différences marquantes entre étudier en France et étudier au Mexique ?
Je dirais qu’il n’y a pas la même relation entre le professeur et les élèves. Il y a plus de proximité au Mexique. On a des groupes WhatsApp avec les profs, etc. Aussi, les étudiants peuvent se lever de leur chaise sans souci, sortir de la classe quand ils veulent, etc. C’est plus libre. Après, je trouve qu’on ressent aussi les différences de moyens entre les Mexicains : il y a une grande disparité de pouvoir d’achat. Certains doivent travailler dur pour financer leurs études.
Et de manière générale, quelles sont les différences marquantes entre la vie en France et la vie au Mexique ?
Il y a énormément de différences. Déjà, au niveau de la nourriture, les Mexicains n’ont pas d’horaires pour manger. Ils mangent dès qu’ils ont faim, mais du coup, ça peut être à 11h comme à 16h. À l’université, c’était entre 15h et 16h, donc un peu tard pour nous Français (rires). Vu que l’eau n’est pas potable, on a aussi des garrafones, des bidons d’eau. Il faut veiller constamment à en avoir en rab au cas où. Pareil pour les prises électriques et le papier toilette à ne pas jeter, etc. Plein de petites choses du quotidien, mais on s’habitue vite !
Au niveau des transports, à Guadalajara, il y a un métro qui est très propre et dessert très bien. C’est top. Enfin, de manière générale, leur attitude est bien plus chaleureuse que la France. Au Mexique, il y a aussi beaucoup d’expressions propres au pays. Je te conseille d’en apprendre quelques-unes avant ton départ, ça peut aider !
Comment occupais-tu tes journées en échange ?
J’avais un rythme particulier, surtout pour une étudiante en échange. J’arrivais à 9h du matin et je repartais à 20h du lundi au jeudi. C’étaient de très grosses journées avec des cours programmés de 13h à 15h ou de 18h jusqu’à 20h. J’avais 3 cours de 2 heures dans la semaine. En fonction des cours, je calais mes heures d’entreprises dans le parc technologique en fonction de ce qui me convenait le plus. Après, j’allais aussi beaucoup à la bibliothèque pour faire mes « livrables », les rendus que j’avais à faire.
Quels sont les avantages de vivre et d’étudier à Guadalajara ?
Déjà la sécurité, c’est la deuxième plus grande ville du Mexique par nombre d’habitants, donc elle est réputée comme moins dangereuse et de ce que j’ai pu voir, elle l’est en comparaison à d’autres villes du Mexique. Aussi, c’est une grande ville, mais qui reste chaleureuse et accueillante. Il y a pas mal de places à visiter, mais surtout, il y a beaucoup de villes et pueblos magicos à visiter aux alentours comme Tequila, Tlaquepaque, Ajijic le lac de Chapala, etc. C’est parfait pour se déconnecter le temps d’un week-end sans aller très loin.
Quels sont les inconvénients de vivre et d’étudier à Guadalajara ?
Je dirais que les universités sont assez excentrées du centre et du coup les trajets sont assez longs. Pour moi, c’est le principal inconvénient. À titre d’exemple, j’avais environ 1h de trajet pour aller à la fac et je prenais 3 transports différents : le vélo, le métro, puis le bus. C’était quand même assez contraignant. Après, tu peux toujours prendre un Uber, mais c’est plus coûteux.
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Financer un échange au Mexique d’un semestre
Comment finances-tu ton échange ?
Pour ma part, j’ai su que je partais 1 an à l’avance, donc j’avais le temps de mettre de côté, et c’est ce que j’ai fait. Aussi, j’ai la chance d’être en alternance donc c’était assez différent. Ça fait déjà 2 ans que je suis en alternance donc ça aide beaucoup. Après, je sais qu’il y a des aides de l’OPCO qui existent aussi pour les personnes qui font leur première expérience à l’étranger.
Perçois-tu des bourses ? Si oui, lesquelles ?
Non, aucune. Je sais que ça dépend aussi des régions, mais comme je suis en alternance, je n’y ai pas le droit.
Le coût de la vie est-il élevé au Mexique ?
Étonnamment oui, du moins plus élevé que ce que je pensais. Dans les supermarchés comme Walmart et Soriana, quand tu convertis en euros, tu te rends vite compte que ça revient plus ou moins au même. Par contre, il est vrai que quand tu manges de la street food (tacos, gorditas, elotes, etc.), ce n’est vraiment pas cher. Mais il y a quand même pas mal de choses qui restent assez élevées. Aussi, les billets d’avion en interne sont réellement moins chers.
À Guadalajara, il faut compter une fourchette de combien d’euros pour un loyer ? Pour vivre décemment ?
Pour le loyer, je sais qu’à Guadalajara il y a un organisme qui propose plusieurs maisons étudiantes. Mais moi, j’étais dans un truc indépendant et je payais entre 250 et 280€ par mois donc pour 300€ tu trouves large. Au niveau du budget mensuel, ça dépend des voyages et des sorties et activités que tu t’autorises, mais je dirai qu’avec 800 à 1000 € par mois, tu as de quoi bien profiter.
Recommandes-tu Guadalajara pour un échange universitaire ?
Oui ! C’est trop bien ! Pour moi, c’est une des meilleures destinations au Mexique pour un échange, car il y a énormément d’organismes sur place qui organisent pas mal de choses pour les étudiants étrangers. Au niveau des universités, il y a plein d’étudiants en échange, donc c’est très facile de sociabiliser. Après, ça peut être aussi un piège pour le côté immersif.
Comment as-tu procédé pour candidater ?
J’ai candidaté via l’ICAM qui a pas mal de partenariats avec des universités à l’international. Un an avant, on a des présentations sur les échanges, les possibles universités d’accueil, les modalités, etc. Tout se fait sur le Moodle de l’ICAM. Puis, on est sélectionné en fonction de nos notes, de notre score TOEIC, de notre profil, de notre investissement, etc. C’est une sélection qui se fait en interne. On a les résultats assez rapidement, puis, 6 mois avant le départ, on est contacté par l’université d’accueil pour commencer toutes les paperasses.
Sur 10, à combien évalues-tu la « difficulté » pour s’inscrire à un échange (temps, documents, etc.) ?
Avec le processus ICAM, j’ai trouvé ça assez simple, je dirais un 3/10 ou 4/10.
Échange à l’étranger : conseils et retour d’expérience
Est-ce que cette expérience t’a aidé professionnellement ? T’a permis de développer de nouvelles envies et ambitions ?
Oui, j’ai l’impression d’avoir énormément progressé tant au niveau des compétences scolaires que professionnelles. Maintenant, j’ai une vision différente du commerce et de comment il s’opère au Mexique. J’ai aussi appris sur le plan culturel, j’ai gagné en ouverture d’esprit. Quand on est loin de son quotidien, on se rend compte que le monde est vraiment différent et c’est hyper enrichissant. C’est un atout pour plus tard. On arbore une casquette internationale, ça nous aide à mieux comprendre leur coutume, etc. Pour moi, ce n’est que bénéfique. J’ai l’impression d’avoir une meilleure connaissance du monde et de l’autre.
Quels conseils donnerais-tu à un étudiant voulant faire un échange au Mexique ?
Je dirais de bien se préparer sur le plan administratif pour ne pas être trop stressé avant de partir. Puis, je dirais d’en profiter à 100% sur place en voyageant le plus possible et en découvrant tout ce que le pays a à te proposer. Il ne faut pas hésiter à aller voir des personnes non francophones et à découvrir la culture en se faisant des amis mexicains. Il faut rester ouvert aux autres et à la culture.
Un petit fun fact sur la vie à Guadalajara ? Des idées reçues fausses ? De bonnes surprises ?
Dans la rue, les gens sont joyeux ! On n’est pas forcément habitué, mais les Mexicains dansent beaucoup dans la rue le soir. Souvent, ils viennent te voir pour danser avec eux. C’est assez commun.
Si c’était à refaire, tu le referais ?
Oui, sans hésiter !
Un petit mot de la fin ? Tips, astuces, fun fact sur ton échange, la ville, le pays ?
Peut-être par rapport aux expressions mexicaines. Ils en ont vraiment pas mal et tu entendras toujours les mots « Wey» « Como andas ? », « Que chido ». Avant de partir, tu peux te faire un petit brief pour être au point à ton arrivée et impressionner la galerie (rires).
Pourquoi partir étudier à l’étranger ?
Les motivations pour faire un échange à l’étranger sont nombreuses : découvrir une nouvelle culture, apprendre une langue, élargir son carnet d’adresses à l’international, découvrir un autre type d’enseignement, apprendre à se découvrir soi-même ou encore ouvrir son esprit, se faire de nouveaux amis et se créer de jolis souvenirs.
Mais, partir à l’étranger représente de nombreux autres avantages. Professionnellement, c’est une belle ligne à ajouter à ton CV, une distinction appréciée par tes futurs recruteurs. Financièrement, c’est une superbe opportunité ! Effectivement, vu que tu restes inscrit dans ton établissement français et que tu conserves ton statut d’étudiant français, tu ne dépends pas des frais de scolarité de ton pays d’accueil. Autrement dit, tu payes ton inscription comme si tu n’avais pas bougé de chez toi ! Ce qui est un sacré avantage lorsque tu sais qu’au Québec ou aux États-Unis les frais de scolarité dépassent les 10 000$.
Tu l’auras compris, il existe mille et une bonnes raisons de se tester à un programme d’échange à l’étranger. C’est un enrichissement sur le long terme, à la fois personnel et professionnel. Et toi, c’est quoi qui te motive le plus ?
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Comment financer ses études à l’étranger ?
Comment gagner de l’argent en étudiant à l’étranger ?
Gagner de l’argent en étudiant à l’étranger peut être une manière intelligente de subvenir à tes besoins financiers et de rendre ton échange encore plus authentique.
De nombreux pays offrent aux étudiant(e)s étranger(e)s la possibilité de travailler à temps partiel pendant leurs études. Tu peux alors travailler dans des cafés, des restaurants, des magasins, etc. Assure-toi juste de respecter les lois locales en matière de travail pour les étudiant(e)s étranger(e)s.
Aussi, de nombreuses universités proposent des jobs étudiants sur le campus ! Ces petits jobs, spécialement destinés aux étudiants, te permettent de te faire un peu de sous tout en rencontrant de nouvelles personnes (bibliothécaire, d’assistant(e) de recherche, caissière à la cafétéria, etc.). Évidemment, en tant qu’étudiant(e) étranger(e), tu peux aussi donner des cours particuliers de français (ou autres langues que tu parles de manière fluide) dans ton campus. Sympa, non ?
De la même façon, si tu as des compétences particulières dans un domaine spécifique (rédaction, piano, conception graphique, programmation, danse, etc.), tu peux trouver des emplois freelance en ligne qui te permettent de travailler à distance et percevoir encore quelques euros.
Enfin, selon ta destination, tu peux trouver des jobs saisonniers pendant les périodes de vacances dans l’hôtellerie, le tourisme, l’agriculture, etc. À toi de voir.
Le tout, et ça reste le plus important car tu es quand même là pour étudier, n’est-ce pas ? 😉 Tu dois avoir un rythme équilibré entre ton temps de travail et d’études, pour éviter de compromettre ta réussite académique. Ce serait vraiment trop dommage de louper ton année !
Les aides pour étudier à l’étranger
N’oublie pas de faire tes demandes de bourse et de diverses aides financières qui peuvent contribuer à réduire tes frais et alléger ta charge financière durant ton échange à l’étranger.
Tu as alors différentes bourses et aides disponibles en fonction de ton type d’échange et de ta destination (bourse Erasmus+, bourse du Crous, aide à la mobilité internationale, aide de la région, bourse au mérite, etc.).
Pour être sûre de toucher au moins une de ces aides, assure-toi de bien vérifier les critères d’éligibilité et les dates limites pour faire ta demande. Aussi, n’hésite pas à contacter les bureaux des Relations Internationales de ton établissement pour obtenir des informations précises sur les aides disponibles !
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