L’idée de faire un échange à l’étranger te plaît ? Tu veux partir loin et tu es un(e) passionné(e) par la culture asiatique ? Pourquoi ne pas tenter l’aventure coréenne ? C’est ce qu’a fait Amara, étudiant à l’EM Strasbourg Business School. Il réalise actuellement un échange d’un an au pays du « Gangnam Style » et des Bibimbaps.
Si tu veux en savoir plus sur la vie d’étudiant en échange en Corée du Sud, lis son témoignage. Il te donnera sûrement quelques idées, de bons conseils et plus encore 😉
À la découverte d’une nouvelle culture
Coucou Amara, comment vas-tu ? Peux-tu nous présenter brièvement ton parcours scolaire ?
Ça va bien, le soleil est de retour en Corée du Sud ! Je suis du XXe arrondissement de Paris, mais j’ai décidé d’intégrer un lycée en internat dans le 77, à Meaux (Seine-et-Marne). Puis, j’ai fait une classe préparatoire (CPGE) aux Grandes Écoles de commerce et j’ai intégré l’école de commerce de Strasbourg en L3 (EM Strasbourg). Actuellement, je suis en M1, c’est donc ma dernière année d’études.
Peux-tu nous parler un peu plus de ton échange à Daegu, en Corée du Sud ?
Pour valider mon diplôme, il me faut une expérience d’un an à l’étranger. J’ai donc décidé de faire une année d’échange dans le « pays du matin calme », comme on l’appelle, la Corée du Sud. Je vis dans la ville de Daegu (dans le sud du pays) pendant toute l’année scolaire, donc de début septembre à fin juin.
Pourquoi avoir voulu faire un échange à l’étranger ?
Je voulais vraiment être dépaysé et pour ça, il faut changer de continent et découvrir de nouvelles cultures. Je ne m’y connais pas réellement en culture asiatique et l’inconnu, c’est ce que j’aime ! En plus, la plupart de mes potes ont fait le choix de rester en Europe ou d’aller en Amérique latine. Ça me permettait de vivre mon expérience seul.
Pourquoi avoir choisi Daegu ? Quelles ont été tes motivations ?
Le choix de la Corée s’est fait après quelques recherches. C’est un pays avec une culture totalement différente de la nôtre, assez bien placé pour voyager en Asie et « ça passe crème sur le CV ». Je me suis donc dit « let’s go ».
Quelles étaient tes craintes avant de t’y installer ?
J’avais deux craintes. La première, j’avais peur d’être une bête de foire, car je suis étranger et noir. Mais au final, non, ça va. J’ai forcément quelques regards, mais rien de bien méchant, les gens sont très respectueux. La seconde, c’était la barrière de la langue, mais ça va, les Coréens ne sont pas si mauvais que ça en anglais. En plus, je dis ça alors que j’étais hyper nul (rires). Et j’ai des cours de coréen, mais pas de panique, c’est juste un cours de langue. Sinon, tout le reste des cours sont en anglais !
As-tu rencontré des difficultés avec la langue ?
Du coup, au début, oui, car je ne suis pas arrivé avec un très bon niveau d’anglais, mais j’ai vite progressé ! De toute façon, j’avais pas le choix (rires). Honnêtement, beaucoup de Sud-Coréens parlent bien anglais, donc ça aide aussi !
As-tu rencontré des difficultés avec les enseignements ? les rendus ?
La charge de travail reste quand même plus élevée. Ici, la plupart des étudiants sont en concurrence, ça se ressent ! Mais en tant qu’étudiant étranger, il n’y a pas forcément la même attente, du coup, c’est gérable.
Les différences entre la France et la Corée
Quelles sont les différences marquantes entre étudier en France et étudier en Corée du Sud ?
Je dirais la concurrence ! Ici, c’est vraiment la compétition et c’est banalisé.
Et de manière générale, quelles sont les différences marquantes entre la vie en France et la vie en Corée du Sud ?
Beaucoup de choses changent ! C’est une culture totalement différente. La manière de consommer, le comportement des gens, la nourriture (le fromage surtout !). Plein de choses que tu remarques quand tu vis dans le pays. Mais en vrai, tu t’y fais très vite !
Comment occupes-tu tes journées en échange ?
Une journée classique, c’est cours, sport et sorties. Je vais en cours, puis je pars faire une séance de sport et enfin, je sors avec des potes et on fait une activité et/ou un resto (bien plus accessibles qu’en France).
Quels sont les avantages de vivre/d’étudier À Daegu ?
Daegu a plusieurs avantages. Déjà, c’est la troisième plus grande ville du pays avec 5,6 millions d’habitants. Donc, certes, ce n’est pas la vie la plus touristique, mais il y a de quoi faire ! Mais, surtout, et c’est important ! Le campus est cool et il regroupe plusieurs disciplines et les infrastructures sportives sont incroyables ! C’est carrément un campus qui aurait pu servir pour un film américain.
Quels sont les inconvénients de vivre/d’étudier à Daegu ?
Les inconvénients, tu les remarques une fois être allé(e) à Séoul. C’est la capitale et c’est une ville incroyable, mais vraiment ! Du coup, quand tu rentres et que tu compares Daegu à Séoul, c’est sûr que c’est différent.
Comment financer son séjour
Comment finances-tu ton échange ?
J’ai pu mettre de l’argent de côté. Heureusement ! J’ai beaucoup travaillé en France pour pouvoir financer mon échange en Corée du Sud !
Perçois-tu des bourses ? Si oui, lesquelles ?
Oui, j’ai la bourse du Crous, que je continue à percevoir vu que je suis toujours étudiant français ! Elle m’aide grandement pendant l’échange !
Le coût de la vie est-il élevé en Corée du Sud ?
Globalement, les choses sont un peu moins chères qu’en France. Mais, ici, on ne consomme pas pareil ! C’est un pays où tout est tourné autour de la consommation et de l’achat. Par exemple, ici, les magasins ferment tard, voire restent ouverts toute la nuit.
À Daegu, il faut compter une fourchette de combien d’euros pour un loyer ? pour vivre pendant décemment ?
Au premier semestre, j’étais en dortoir, dans une chambre de deux. Ça me coûtait environ 800 € pour quatre mois, avec un repas inclus par jour. Si tu veux, tu peux aussi prendre plus de repas par jour ! Ce système est vraiment bien, car il est très économique. Maintenant, pour le second semestre, je suis dans un appartement et je paye 425 € par mois. C’est un autre budget ! En réalité, je recommande fortement d’être en dortoir sur le campus ! C’est hyper pratique, surtout pour aller en cours et faire des rencontres, et le repas inclus fait plaisir ! (rires).
Recommandes-tu Daegu pour un échange universitaire ?
Franchement, oui, c’est une ville sympa et bien placée pour voyager dans le pays. Le vrai point positif, c’est l’école ! L’Université Nationale Kyungpook (KNU University) est folle.
Les candidatures
Comment as-tu procédé pour candidater ?
Du coup, tout se fait avec l’école, c’est hyper simple ! Et vu que c’est obligatoire, il n’y a pas de processus particulier à faire.
Sur 10, à combien évalues-tu la « difficulté » des candidatures pour s’inscrire à un échange (temps, documents, etc.) ? ?
Comme je viens de te dire, vu que c’est une obligation, ce n’est pas compliqué, car ça fait partie de mon parcours initial. Par contre, ce qui est plus compliqué, c’est d’avoir les pays et les universités les plus cotées.
Est-ce que cette expérience t’a aidé professionnellement ? T’a permis de développer de nouvelles envies/ambitions ?
Oui, carrément ! À l’autre bout du monde, tu apprends à réfléchir et à penser différemment. Et surtout, tu apprends sur toi-même. Je pensais me connaître, mais en réalité pas tant que ça.
Quels conseils donnerais-tu à un étudiant voulant faire un échange à l’étranger ?
Essayer de vivre l’expérience à 100 %. Ne reste pas seulement dans la ville de ton école, mais profite pour visiter tout le pays et même les pays aux alentours si tu en as l’occasion.
Un petit fun fact sur la vie à Daegu ? Des idées reçues fausses ? Des bonnes surprises ?
Oui, un truc hyper dégoûtant, c’est qu’ils crachent partout et tout le temps. C’est vraiment commun de cracher par terre et c’est banal ! Pareil, c’est sûrement lié à leur culture, mais sans s’en rendre compte, ils ont souvent des réactions dignes d’animés (rires).
Si c’était à refaire, tu le referais ?
Oui, sans hésiter ! Peut-être pas forcément de la même manière, mais je le referai.
Un petit mot de la fin ? Tips, astuces, fun fact sur ton échange/la ville/le pays ?
N’hésite pas à te rapprocher des locaux, notamment des étudiants, qui sont généralement très contents de pouvoir aider, passer des moments avec eux et si tu peux découvrir le pays à leurs côtés, c’est encore mieux !
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Pourquoi partir étudier à l’étranger ?
Les motivations pour faire un échange à l’étranger sont nombreuses : découvrir une nouvelle culture, apprendre une langue, élargir son carnet d’adresses à l’international, découvrir un autre type d’enseignement, apprendre à se découvrir soi-même ou encore ouvrir son esprit, se faire de nouveaux amis et se créer de jolis souvenirs.
Mais, partir à l’étranger représente de nombreux autres avantages. Professionnellement, c’est une belle ligne à ajouter à ton CV, une distinction appréciée par tes futurs recruteurs. Financièrement, c’est une superbe opportunité ! Effectivement, vu que tu restes inscrit dans ton établissement français et que tu conserves ton statut d’étudiant français, tu ne dépends pas des frais de scolarité de ton pays d’accueil. Autrement dit, tu payes ton inscription comme si tu n’avais pas bougé de chez toi ! Ce qui est un sacré avantage lorsque tu sais qu’au Québec ou aux États-Unis, les frais de scolarité dépassent les 10 000 $.
Tu l’auras compris, il existe mille et une bonnes raisons de se tester à un programme d’échange à l’étranger. C’est un enrichissement sur le long terme, à la fois personnel et professionnel. Et toi, c’est quoi qui te motive le plus ?
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Comment financer ses études à l’étranger ?
Comment gagner de l’argent en étudiant à l’étranger ?
Gagner de l’argent en étudiant à l’étranger peut être une manière intelligente de subvenir à tes besoins financiers et de rendre ton échange encore plus authentique.
De nombreux pays offrent aux étudiants étrangers la possibilité de travailler à temps partiel pendant leurs études. Tu peux alors travailler dans des cafés, des restaurants, des magasins, etc. Assure-toi juste de respecter les lois locales en matière de travail pour les étudiants étrangers.
Aussi, de nombreuses universités proposent des jobs étudiants sur le campus ! Ces petits jobs, spécialement destinés aux étudiants, te permettent de te faire un peu de sous tout en rencontrant de nouvelles personnes (bibliothécaire, d’assistant(e) de recherche, caissière à la cafétéria, etc.). Évidemment, en tant qu’étudiant(e) étrangère, tu peux aussi donner des cours particuliers de français (ou autres langues que tu parles de manière fluide) dans ton campus. Sympa, non ?
De la même façon, si tu as des compétences particulières dans un domaine spécifique (rédaction, piano, conception graphique, programmation, danse, etc.), tu peux trouver des emplois freelance en ligne qui te permettent de travailler à distance et de percevoir encore quelques euros.
Enfin, selon ta destination, tu peux trouver des jobs saisonniers pendant les périodes de vacances dans l’hôtellerie, le tourisme, l’agriculture, etc. À toi de voir.
Le tout, et ça reste le plus important, car tu es quand même là pour étudier, n’est-ce pas ? 😉 Tu dois avoir un rythme équilibré entre ton temps de travail et d’études, pour éviter de compromettre ta réussite académique. Ce serait vraiment trop dommage de louper ton année !
Les aides pour étudier à l’étranger
N’oublie pas de faire tes demandes de bourse et de diverses aides financières qui peuvent contribuer à réduire tes frais et alléger ta charge financière durant ton échange à l’étranger.
Tu as alors différentes bourses et aides disponibles en fonction de ton type d’échange et de ta destination (bourse Erasmus+, bourse du Crous, aide à la mobilité internationale, aide de la région, etc.).
Pour être sûre de toucher au moins une de ces aides, assure-toi de bien vérifier les critères d’éligibilité et les dates limites pour faire ta demande. Aussi, n’hésite pas à contacter les bureaux des Relations Internationales de ton établissement pour obtenir des informations précises sur les aides disponibles !
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