Dans cet article, nous révisons avec toi un chapitre essentiel de ton programme de SVT en classe de première : la vaccination et son fonctionnement. N’hésite pas à faire une petite fiche de révisions.
Principes du vaccin
Le système Immunitaire
Le système immunitaire correspond à l’ensemble des fonctions métaboliques de l’organisme lui permettant de lutter contre les infections par des agents pathogènes d’origine extérieure. L’immunité est permise par les globules blancs, ou leucocytes. On distingue les cellules sentinelles ou leucocytes résidents, présentes dans l’organisme, elles détectent les corps étrangers et alertent d’autres cellules immunitaires, les cellules phagocytaires, qui sont mobilisées et interviennent dans l’immobilisation puis la phagocytose des agents infectieux. C’est l’affluence de leucocytes et l’activité cellulaire qui donne lieu à un état inflammatoire, caractérisé par des flux importants de lymphe et de sang, des gonflements, des rougeurs… dans la zone concernée par l’infection.
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Les lymphocytes, des globules blancs spécialisés
Plus précisément, les leucocytes spécialisés, les lymphocytes, sont responsables de la sécrétion d’anticorps en réponse à la détection d’antigènes (les agents infectieux). Leur inaction en cas d’infection les qualifie de cellules naïves. Lors de la détection d’antigènes, les lymphocytes T CD4 sécrètent une protéine sollicitant d’autres globules blancs spécialisés en fonction de la nature de l’antigène : les lymphocytes B dans le cas d’agents extracellulaires tels que les virus, les lymphocytes T CD8 dans le cas d’anticorps intracellulaires tels que les bactéries.
Les défenses immunitaires sont des possibilités métaboliques innées, c’est-à-dire acquises dès la naissance, mais pouvant se développer au cours de la vie et en particulier en cas de rencontre avec des agents pathogènes ; c’est ainsi que l’on parle d’immunité innée et d’immunité acquise ou adaptative. En effet, lors de la détection d’un antigène, chaque type de lymphocyte se divise en deux groupes : un premier qui intervient dans l’infection en cours, et un second qui garde les anticorps correspondants à l’antigène et sont stockées dans le cas d’infections ultérieures, formant ainsi la mémoire immunitaire.
La mémoire immunitaire et le principe du vaccin
La vaccination repose sur le principe de formation de lignées de clones mémoires de lymphocytes. Comme expliqué, lors d’une rencontre avec un corps infectieux, qualifié d’antigène, les lymphocytes le détectent et sécrètent une protéine, un anticorps, permettant de l’immobiliser puis de le détruire. Ces cellules s’activent et entament un processus de division cellulaire dans le but de se multiplier, à partir de la cellule mère porteuse de l’anticorps.
Parmi les lignées descendantes de cellules, une partie intervient dans l’infection, proportionnellement à l’infection et l’autre est inactivée et stockée en tant que lignées de clones mémoires, c’est-à-dire porteuses de l’anticorps, mais préservées en cas d’infection future par un même agent pathogène. En d’autres termes, la première rencontre avec un antigène est primordiale afin de prévoir une réponse immunitaire efficace, donc plus rapide, lors d’une infection future.
La vaccination correspond donc à l’introduction volontaire dans l’organisme d’un agent infectieux particulier, en proportion antigénique très faibles donc sans risque pour la santé, afin de solliciter la réponse immunitaire adaptative et préparer les défenses en cas de réelle infection. La réponse immunitaire et l’activité cellulaire correspondante étant souhaitée, il est donc normal qu’un vaccin donne lieu à un état inflammatoire comme fébrile, sans pour autant que ses effets soient dangereux pour la santé.
Le vaccin peut être administré en dose unique ou bien nécessiter des rappels, c’est-à-dire la répétition du même procédé, mais en quantité moindre à certaines fréquences d’années pour stimuler la mémoire adaptative.
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Histoire du vaccin
La découverte et premiers vaccins
Le terme vaccin provient du latin « vaccinus », « de vache ». Cette provenance n’est pas anodine puisque les premières évocations d’un vaccin proviennent de Chine et étaient associées à la pratique de variolisation, correspondant à la contamination volontaire de la variole de la vache à des individus pour en limiter la contraction et les effets. Cette même maladie motive le premier vaccin par Edward Jenner, un scientifique britannique, en 1796, qui utilise la vaccine comme substance active, une maladie portée par les vaches.
L’histoire retient davantage la seconde génération de vaccins à la fin du XIXe siècle, initiée par Louis Pasteur à qui l’on doit notamment les vaccins contre le choléra et la rage, et le début des campagnes de vaccination promue par le gouvernement. Pasteur développa les vaccins dits vivants atténués, d’abord utilisés chez les animaux, s’appuyant sur la sélection d’une souche de maladie similaire, mais ayant des effets moins importants : le vaccin contre le choléra s’appuie donc sur la souche de choléra des poules. Le vaccin contre la rage témoigne de ce même principe d’atténuation, mais est le premier à être utilisé chez l’Homme.
Un enjeu sanitaire et politique
Le développement des vaccins a été l’une des clés d’amélioration des indicateurs d’espérance et d’hygiène de vie aux XIXe et XXe siècle, avec l’éradication ou la quasi-disparition de maladies souvent causes d’épidémies à la maîtrise difficile, telles que la peste ou le choléra.
La vaccinothérapie fait partie intégrante des politiques gouvernementales sanitaires. Certains vaccins sont obligatoires dès la naissance : hépatite B, rougeole. D’autres sont recommandés chez l’être humain (grippe saisonnière, papillomavirus) ou chez les animaux domestiques ou d’élevage (rage, typhus, etc.). Des maladies pouvant revenir de manière saisonnière, elles font souvent l’objet de campagne de vaccination particulière, par exemple la grippe en fin d’année.
La vaccination obligatoire est un enjeu sociétal majeur, notamment dans le cas des mouvements dits « antivax », c’est-à-dire contre les vaccins, qui questionnent la fiabilité de ces méthodes et le respect des acteurs scientifiques, et les libertés individuelles.
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