Les écosystèmes
Biocénose et biotope
Un écosystème est un terme utilisé en écologie qui correspond à la fois à un milieu et à l’ensemble des êtres vivants qui en font partie. On parle plus exactement de biotope pour l’environnement considéré, et de biocénose pour l’ensemble des êtres vivants et de leurs interactions existants entre les habitants de ce milieu. Les organismes sont aussi bien des animaux, des végétaux, que des microbes. L’environnement se caractérise par des paramètres physico-chimiques tels que son taux d’humidité, sa température, ou les conditions qui lui sont propres, telles que la fertilité des sols, la rétention des ressources…
Des écosystèmes existent naturellement, mais ils peuvent également être transformés par l’Homme. Par exemple, la forêt amazonienne forme un écosystème avec des espèces propres, et son exploitation par l’Homme le transforme.
Hétérogénéité
Un écosystème est aussi caractérisé par des paramètres hétérogènes dans l’espace. Le biotope n’est pas homogène à tout endroit de l’environnement : le taux d’humidité n’est par exemple pas le même en hauteur que près du sol. De même, la présence d’organismes favorisent ou non certains paramètres, ce qui fait fluctuer les paramètres : par exemple, la présence d’arbres favorise la rétention d’eau dans les sols, tandis qu’un sol désert sera plus sec. La présence des autres organismes s’adapte également à ces variations.
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Les groupes de biocénoses
Les typologies d’interactions au sein des écosystèmes permettent de distinguer trois groupes de biocénoses. Plus précisément, ces interactions portent sur les échanges d’énergie entre l’écosystème et l’extérieur, et sa circulation interne.
Les producteurs primaires et la photosynthèse
Tout d’abord, les producteurs primaires sont les organismes réalisant la photosynthèse, notamment les plantes. La photosynthèse est une réaction chimique réalisée par les organismes chlorophylliens en présence de lumière et de dioxyde de carbone et d’eau, permettant la synthèse de glucose et d’oxygène. Le glucose est utilisé directement par la plante comme source d’énergie. Les producteurs primaires permettent ainsi la captation de CO2 au sein de l’écosystème et la libération d’O2, en plus d’autres composants tels que le phosphore ou l’azote : ils contribuent ainsi à alimenter la biomasse, ensemble des composés chimiques et matières organiques présentes au sein de l’écosystème.
Les détritivores et les décomposeurs
La biocénose est divisée en un second groupe composé de détritivores et de décomposeurs, produisant de la matière organique pour les l’environnement, à partir de résidus organiques : c’est le cycle de la matière dans l’écosystème.
Les détritivores consomment les végétaux et animaux morts et peuvent en former des micro-fragments lors de la digestion, qui seront consommés par les décomposeurs. Parmi les détritivores, on trouve plusieurs organismes tels qu’insectes ou lombric (d’où leur utilité pour la fertilité des sols par exemple), et des bactéries et champignons pour les décomposeurs.
Les consommateurs
Enfin, la biocénose se divise en un troisième groupe d’individus : les consommateurs, qui mangent les autres êtres vivants, ou bien les parasitent.
Les consommateurs se subdivisent en primaires, secondaires, tertiaires… en fonction de s’ils consomment des matières végétales (les herbivores), les résidus d’autres organismes, sont carnivores… Le tout formant la chaîne alimentaire interne à l’écosystème.
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Les interactions au sein d’un écosystème
La compétition intra et interspécifique
Au sein d’un environnement, les individus d’une même espèce ou de deux espèces différentes vivent en concurrence. Dans le premier cas, on parle de compétition intraspécifique, dans le second, d’interspécifique. La lutte porte principalement sur la captation des ressources nécessaires au maintien et à la croissance de l’individu, végétal comme animal, dans la mesure où leur présence est limitée au sein de l’écosystème.
L’exploitation
L’exploitation est réalisée par certaines espèces qui en consomment d’autres ou captent leurs productions ou ressources pour répondre à leurs besoins.
On trouve d’abord les prédateurs, qui chassent et consomment d’autres espèces pour s’alimenter, selon la chaîne alimentaire.
Également, certaines espèces en parasitent d’autres, c’est-à-dire qu’elles vont se coupler à d’autres organismes pour en capter des ressources essentielles à sa survie. Parmi les parasitismes, il est possible qu’un parasite vive auprès ou même au sein du parasité. Par exemple, les tiques s’implantent dans la chair pour se nourrir du sang du parasité.
Les mutualismes
Certains organismes peuvent s’associer afin d’assurer leur survie respective : on parle de mutualisme. Plus particulièrement, on parle de phénomène de symbiose à bénéfices réciproques, entre un symbiote et un hôte. On cite souvent l’exemple de la truffe : le champignon mycorhize se développe au niveau des racines d’un arbre, le premier favorisant la production et la rétention de ressources organiques nécessaires à la croissance du second, qui permettent par rétention d’eau un environnement humide propice au champignon.
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