Ton programme de spécialité SVT (sciences de la vie et de la Terre) est très chargé en classe de terminale et tu as peur de ne pas être au point sur tout ? Pas de panique, nous t’avons prévu une fiche de révisions pour chacun des chapitres au programme. Dans cet article, nous faisons le point avec toi sur la reproduction de la plante, entre vie fixée et mobilité. N’hésite pas à prendre quelques notes.
La reproduction des plantes : la reproduction asexuée
Modes de reproduction asexuée des plantes
Définition : une espèce est dite asexuée lorsque le phénomène de reproduction ne nécessite pas l’intervention d’un individu de sexe opposé, donc la fécondation de gamètes femelle et mâle, pour produire un ou plusieurs individus. Il en résulte un clonage du patrimoine génétique de l’individu reproduit.
Chez les plantes, la reproduction asexuée peut intervenir naturellement ou artificiellement, par le biais de l’Homme. Les trois principaux modes de reproduction par multiplication végétative sont le bouturage, la production de bulbilles et le marcottage.
Le bouturage
Le bouturage correspond à la multiplication végétative à partir d’une partie ou de tout un organe végétatif (feuille, tige, racine…) d’une plante initiale pour reconstituer un végétal complet. Il y a d’abord séparation du végétal initial et du végétal N+1, puis enracinement de celui-ci. Ce phénomène est spontané et peut avoir pour origine la réalisation de boutures par l’Homme.
Le marcottage
Le marcottage fonctionne selon le principe de rhizogenèse ou multiplication des racines. Une plante peut, de manière naturelle ou artificielle, multiplier ses racines ; celles-ci se séparent alors de la plante mère et développent les organes végétatifs pour donner naissance à un nouvel individu.
L’apparition de bulbilles
Selon le Larousse, une bulbille correspond à une « Bouture naturelle ayant la structure d’un bourgeon, mais qui se détache pour former un nouvel individu (ail, ficaire, certaines fougères) ».
La culture de plantes
La culture des plantes en laboratoires, purement artificielle et à finalité généralement industrielle, s’appuie notamment sur la division cellulaire des méristèmes apicaux,
Plus précisément, la culture en laboratoire correspond à la culture in vitro de micro-boutures réalisées à partir de méristème sur des supports enrichis en hormones favorisant leur croissance.
Un méristème est un « Tissu végétal indifférencié, dont les cellules se divisent activement, permettant ainsi la croissance de la plante et sa différenciation » (Larousse).
Capacités régénératives des plantes
La totipotence
Mise en lumière par le biologiste Gottlieb Haberlandt au début du XXe siècle, la totipotence correspond à la capacité d’une cellule végétale à se différencier à toute autre forme de cellule spécialisée, pour générer un nouvel individu.
Potentiel de croissance
Complémentaire du phénomène précité, la reproduction asexuée des plantes est également rendue possible par le potentiel de croissance indéfini des organes végétaux à partir des méristèmes, dans des conditions favorables.
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La reproduction sexuée des plantes
La plupart des plantes se reproduisent de manière asexuée. Les angiospermes ou plantes à fleurs se reproduisent quant à eux de manière sexuée.
La fleur : organe reproducteur androgyne
La fleur constitue chez les angiospermes un organe reproducteur. L’extérieur de la fleur, composé de sépales puis de pétales, est stérile.
L’intérieur de la fleur (étamines et pistil) constitue en revanche sa partie fertile : Les gamètes femelles sont contenus dans le pistil, tandis que les gamètes mâles sont contenus dans les grains de pollen présents sur les étamines.
Modes de reproduction sexuée chez les plantes
L’autofécondation
Certaines espèces angiospermes peuvent se reproduire à partir des gamètes femelles et mâles de la même plante ; c’est l’autofécondation.
La fécondation croisée : la pollinisation
Dans la plupart des cas, la reproduction sexuée des plantes doit faire intervenir deux individus puisque l’autofécondation est incompatible.
Étant donné le caractère fixe de la plante, le transport des gamètes d’un individu à une autre se fait grâce au phénomène de pollinisation, réalisé par les animaux, notamment les insectes butinant, le vent ou la pluie.
L’évolution des espèces a souvent donné naissance à des formes d’adaptations collaboratives entre les espèces impliquées dans la reproduction, telles que des caractéristiques particulièrement attrayantes pour le pollinisateur et vice-versa. L’on parle de coévolution.
Mécanismes de reproduction
Dans un cas d’autofécondation comme de pollinisation, la fécondation des gamètes résulte en un ovule puis en graine, composée d’un embryon porteur de l’information génétique, de réserves (glucidiques, lipidiques, protéiques) permettant sa germination, et d’une enveloppe résistante. La fleur se transforme quant à elle en fruit, contenant les graines.
L’intervention d’agents exogènes (vent, pluie, animaux) permet la dispersion des graines et donc de l’espèce par dissémination s’appuyant sur des interactions mutualistes et bénéfiques pour les deux espèces.
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Reproductions asexuée et sexuée : la colonisation de nouveaux milieux
Qu’elle repose sur la multiplication végétative ou sur la dissémination, la reproduction des plantes permet de donner naissance à de nouveaux individus et la prospérité des espèces. Elle permet également la colonisation de nouveaux milieux.
Celle-ci correspond à la propagation des individus, de manière graduelle et continue, dans un environnement ayant une proximité ou une connexion physique avec le milieu initial.