Dans cet article, nous revenons avec toi sur un point important de ton programme de SVT en classe de seconde, la communication intraspécifique et la sélection sexuelle.
Les modes de communication chez les êtres vivants
La communication entre les espèces
Les êtres vivants cohabitant dans le même milieu peuvent communiquer entre eux, même s’ils n’appartiennent pas à la même espèce. C’est la communication interspécifique.
La communication correspond à une mise en relation, à la transmission d’un message entre un émetteur et un récepteur. Le message est souvent assimilé à une forme de langage, qu’ils s’agissent de paroles ou de cris par exemple, mais peut également être de nature olfactive, sensorielle, etc. Par exemple, l’odeur de l’herbe coupée serait en fait due à des sortes d’hormones libérées par l’herbe afin d’avertir les autres plantes du « danger ».
La communication au sein de l’espèce
La communication intraspécifique correspond à la communication entre les individus d’une même espèce. Elle est souvent bien plus développée au sein d’une espèce qu’entre plusieurs espèces et s’adapte en général aux demandes d’ordre biologique telles que la nutrition, la défense, l’alerte, la reproduction, etc. La communication intraspécifique se traduit, au même titre qu’entre les espèces, par des messages de nature visuelle, sonore, biochimique, sensorielle, etc. Les oiseaux, par exemple, maîtrisent une variété de cris différents en fonction de s’ils informent qu’ils ont trouvé de la nourriture, qu’il y a un danger, qu’ils chantent, etc. Les démonstrations de séduction, ou parades nuptiales, que font certains animaux, tels que les paons ou les oiseaux, ou encore les vers luisants, sont aussi un mode de communication indiquant que l’animal cherche à se reproduire et à démontrer son « potentiel » reproducteur chez l’individu de sexe opposé. Dans cette même logique de reproduction, certains animaux en chaleur produisent des phéromones, permettant de l’indiquer et d’attirer le sexe opposé pour favoriser la reproduction.
La communication peut donc être volontaire ou bien exprimer directement des paramètres métaboliques.
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La sélection sexuelle et l’évolution des espèces
Un mode de communication biologique
Selon la théorie de la sélection sexuelle, certains individus ayant des caractéristiques physiques reconnaissables accroissent leur potentiel de reproduction.
La plupart des espèces, notamment pour le règne animal, sont porteuses de dimorphisme sexuel, c’est-à-dire que les femelles et les mâles se distinguent l’un de l’autre par leur aspect physique. Par exemple, le moineau mâle a une collerette noire et un plumage brun sur les ailes et la tête, tandis que le moineau femelle a une couleur claire plutôt uniforme.
Outre ces dimorphismes, certaines caractéristiques plus ou moins présentes et attractives selon les individus favorisent leur mise en valeur par rapport aux autres. Pour reprendre l’exemple des paons, plus les couleurs du mâle sont flamboyantes, plus cela traduit un potentiel reproducteur chez la femme. Ces signaux doivent en général être étoffés de parades nuptiales censées séduire et convaincre de l’accouplement la femelle et vice-versa.
La sélection sexuelle est dans la plupart des cas réalisée par les femelles, qui choisissent le mâle avec lequel elles vont s’accoupler ou former un couple. De nombreux mammifères choisissent en effet un partenaire pour la vie.
Les sélections naturelle et sexuelle
La sélection naturelle correspond à l’évolution du génotype et du phénotype d’une population grâce à un caractère avantageux favorisant la survie et la reproduction des individus qui en sont porteurs, dans un milieu. La reproduction sexuelle est donc une forme de sélection naturelle, puisque les individus ayant les caractéristiques attrayantes pour le sexe opposé, c’est-à-dire porteurs d’allèles jugées avantageuses pour la reproduction et la survie de l’espèce, sont davantage choisis. La communication intraspécifique, et plus particulièrement les messages liés à la reproduction, sert donc à la sélection sexuelle.
La reproduction sexuée et spéciation
La communication intraspécifique est essentielle dans la reproduction sexuée, mais il peut arriver que certains individus voire des populations perdent leur capacité à communiquer entre eux, ce qui inhibe les signaux sexuels et donc la reproduction. Les populations peuvent alors évoluer en sous-groupes évoluant parfois indépendamment, jusqu’au phénomène de spéciation. Également, la naissance d’un être hybride entre deux espèces peut être liée à des modes de communications ayant rendu attractifs des caractères présents chez un individu d’une autre espèce.
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