Le roman : fiche ultime

Le roman est un des genres très fréquemment proposé au baccalauréat de français. Il est donc essentiel de connaître cette notion principale pour bien analyser un extrait de roman lors des épreuves écrites. Voici les éléments à repérer en priorité lorsque tu lis un extrait de roman !

Définition du roman

Tout d’abord, définissons le roman. Selon le Grand Dictionnaire Encyclopédique de Larousse, le roman est une « oeuvre d’imagination constituée par un récit en prose d’une certaine longueur, dont l’intérêt est dans la narration d’aventures, l’étude des moeurs ou des caractères, l’analyse de sentiments et de passions, la représentation du réel ou de diverses données objectives ou subjectives. »

Cette définition est valable depuis le XVIIIe siècle. Auparavant et depuis l’Antiquité, le mot « roman » a désigné la langue populaire en France, en opposition au latin culte, puis un récit médiéval en vers ou en prose inspiré de la littérature latine. C’est à partir du XVIIIe siècle que le roman est devenu ce que nous connaissons aujourd’hui. Ses notions principales sont contenues dans sa définition.

N’hésite pas à consulter notre vidéo sur l’histoire du roman.

Ainsi, le roman est une oeuvre littéraire dans laquelle la narration, les intrigues, la fiction, les personnages aux destins entremêlés, le temps et l’espace sont fondamentales. Ce sont ses fondements en tant que genre littéraire.

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La structure du roman

La structure d’un roman peut varier en fonction du genre littéraire et de la créativité de l’auteur. Toutefois, la plupart des romans ont une structure narrative commune qui peut être divisée en plusieurs parties distinctes.

1. L’exposition : cette partie présente les personnages principaux, le cadre de l’histoire et le contexte de l’intrigue. Elle permet également de poser les enjeux de l’histoire et de susciter l’intérêt du lecteur.
2. L’élément déclencheur : c’est le moment où un événement important se produit, qui va déclencher l’intrigue de l’histoire. Cet événement peut être un conflit, une décision importante ou une révélation.
3. Le développement : cette partie constitue le cœur de l’histoire, où l’intrigue se développe et les personnages sont confrontés à des défis et des obstacles à surmonter. Cette partie peut être divisée en plusieurs actes, avec des événements qui se succèdent et qui vont intensifier la tension dramatique.
4. Le point culminant : c’est le moment le plus intense de l’histoire, où les enjeux sont les plus élevés et où les personnages sont confrontés à un choix crucial. Cette partie peut être marquée par un moment de tension extrême, un rebondissement inattendu ou une révélation importante.
5. La résolution : c’est la partie où l’intrigue se dénoue et où les personnages résolvent les problèmes qui se posent à eux. Cette partie peut comporter une conclusion satisfaisante ou une ouverture qui laisse place à l’imagination du lecteur.

En somme, la structure d’un roman permet à l’auteur de raconter une histoire cohérente et captivante, tout en suscitant l’intérêt du lecteur et en le tenant en haleine jusqu’à la fin.

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Les intrigues

Un roman, étant une narration linéaire et fictive, est constitué d’intrigues qui constituent les fils conducteurs de ce récit. Les intrigues font progresser le récit, ils en constituent le cœur.

1. Tout d’abord, les intrigues apparaissent après un élément perturbateur. Une rencontre, une séparation ou un simple événement inattendu peuvent être à l’origine d’intrigues de tous genres (amoureuse, policière, intellectuelle etc).
2. Après ceci, ont lieu des transformations qui modifient les trajectoires de vie des personnages. Ces transformations font progressivement avancer les intrigues.
3. Ensuite, a lieu un événement de résolution qui amorce la conclusion de l’intrigue.
4. Et enfin, l’intrigue se termine sur un état de fait qui la clôt.

En ce qui concerne les types d’intrigues, il en existe trois.

• Tout d’abord, une intrigue peut être unique.
• Elle peut aussi être liée à d’autres intrigues de manière complexe, ce qui fait que la résolution de l’une peut entraîner la résolution de l’autre et inversement.
• Enfin, elles peuvent être enchâssées. Dans ce cas-là, une intrigue s’ouvre alors même qu’à déjà été ouverte une autre. Ainsi, elles sont emboîtées les unes dans les autres et se résolvent dans l’ordre inverse de celui de leur ouverture.

Ainsi, les intrigues structurent le récit. Elles sont essentielles à sa progression et à sa conclusion. Elles sont les noeuds du roman, les analyser est très important dans le cadre de l’analyse générale d’un roman.

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Les éléments à connaître sur le roman

La narration

L’élément le plus important à comprendre et à étudier lorsqu’on analyse un passage de roman est la situation narrative. La narration, c’est-à-dire le fait qu’un narrateur conte une histoire, est la caractéristique principale du genre romanesque.

Ainsi, la première question à se poser quand on aborde un extrait de roman concerne la situation narrative : Qui parle ? A qui ? De quoi ?

Le fait qu’il s’agisse d’une narration explique la linéarité (supposée) du récit romanesque et la figure qui le conte, c’est-à-dire le narrateur.

De fait, un roman est composé de chapitres souvent chronologiques qui nous mènent progressivement vers la résolution des intrigues du récit.

• Le narrateur peut être tout puissant et dominant (omniscient)
• Ou au contraire un personnage de l’histoire qui ne voit qu’une partie des choses (personnage).

Selon la nature du narrateur, le lecteur aura plus ou moins d’informations et verra plus ou moins objectivement ce qui se déroule dans le récit. C’est un élément très important dans une étude de texte.

Ainsi, la situation narrative, la linéarité (ou non) du récit et le type de narrateur sont les premières choses à étudier.

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La fiction

Le roman se définit et se distingue des autres genres littéraires avec son caractère fictif. Dès son apparition au XVIIIe siècle en tant que genre, le roman est un récit fictif où l’imaginaire est très important.

Le travail du romancier est un travail de remaniement d’une certaine réalité, d’expériences avec une forte dose d’imagination et de création.

C’est ce qui le distingue des historiens par exemple. Le roman, par définition est un récit inventé où un ou plusieurs personnages vivent des aventures et des péripéties. Même lorsqu’un récit est vraisemblable et est composé de données qui semblent vraies et qui nous rappellent une histoire vraie, il y a toujours une part d’invention dans un roman. La fiction est l’essence du roman, qu’il soit réaliste ou non.

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Les personnages

Le quatrième élément principal du roman est l’importance de ses personnages.

Il est tout d’abord important de distinguer les personnages principaux et les personnages secondaires.

Les personnages principaux, dans les cas où ils ont un caractère exceptionnel, sont qualifiés de héros. Dans le cas contraire, lorsqu’ils représentent ce qu’il ne faut pas faire et sont des contre-exemples pour le lecteur, ce sont des anti-héros.

Quant aux personnages secondaires, ils alimentent l’histoire et font progresser les intrigues.

Ensuite, la nature des personnages, leur caractère, leur histoire ainsi que les relations qui les unissent sont des notions à étudier en priorité dans l’analyse d’un extrait de roman. Ces éléments nous permettent de comprendre la situation narrative du passage, ce qui s’est passé avant et ce qui se passera après. Ils sont aussi des indices des intrigues du récit.

De plus, dans le cas où le narrateur est personnage, saisir la nature du personnage en question est très important. La perception des faits par un personnage et les mots qu’il met sur ce qui l’entoure sont subjectifs, il est donc nécessaire de saisir ce qui vient de la subjectivité et ce qui a réellement lieu dans le récit.

Et enfin, les personnages ont des destins et des trajectoires de vie entremêlés. Des événements divers les rassemblent ou les séparent. Ainsi, ils sont représentatifs de l’état d’avancement des différentes intrigues du récit.

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Le temps

La notion de temps dans le roman est très particulière. Cette particularité est une spécificité du genre, donc une notion à étudier en priorité dans un commentaire de texte.

Tout d’abord, il faut différencier les diverses dimensions temporelles du roman. Il y a le temps de la lecture, le temps de l’écriture et le temps de la narration. Les deux premiers sont réels, tandis que le troisième est fictif.

De plus, au sein même des dimensions temporelles, des va-et-vient sont possibles. L’auteur peut choisir de faire des interventions d’auteur où il suggère des bonds temporels dans le passé de l’écriture et de la lecture. Et dans le temps fictif de la narration, les analepses (retours en arrière) et prolepses (bonds vers le futur) permettent de voyager au sein de cette dimension temporelle. Les bonds temporels sont appelés des ellipses.

Et enfin, le temps de la narration peut être précisément indiqué ou au contraire plutôt flou. Ceci est un choix de l’auteur qui, par ce biais, donne une orientation particulière à son récit. Dans le cas d’un temps précis, il peut donner une portée historique et vraisemblable à son récit. Etant donné que le roman est une représentation du réel, c’est souvent le cas. A l’inverse, le flou temporel donne une valeur universelle au récit.

Le moment de la journée durant lequel a lieu la narration est aussi choisi à dessein. La nuit permet de créer une ambiance fantastique, angoissante ou macabre. L’aube et le coucher du soleil peuvent être synonymes de beauté et d’intimité. Le jour est une notion temporelle généralement plus neutre.

Ainsi, la dimension temporelle, l’instant choisi pour la narration et la manière dont cette notion est présentée sont très importants dans l’analyse d’un extrait de roman.

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L’espace

Enfin, l’espace est le dernier élément à étudier en priorité dans un commentaire de texte. L’endroit dans lequel a lieu l’histoire et la manière dont les espaces sont présentés sont des indices de la nature de l’extrait et de l’orientation donnée au texte.

Tout d’abord, il nous faut préciser que l’espace de la narration romanesque est fictif. Même dans les cas où il est inspiré d’espaces réels (la recréation d’une ville en particulier par exemple), l’espace est créé par l’auteur qui l’imagine. Chaque détail est donc à considérer dans un cadre fictif.

Ensuite, le lieu où se déroule la narration peut avoir une importance capitale. Certains espaces sont connotés, positivement ou négativement. Si les personnages vont dans une clairière luxuriante, sur un lac ou encore dans un jardin ; le cadre spatial va créer une ambiance paisible et agréable. Si au contraire ils se rendent dans une ville sale ou dans un cimetière, le cadre spatial sera synonyme de danger, d’obscurité et de mort.

Le choix du cadre spatial pour la narration n’est donc pas anodin. C’est un indice du message que l’auteur veut faire passer avec son texte.

Et enfin, la manière dont est évoqué l’espace peut avoir une grande importance. De la même manière qu’avec le temps, le cadre spatial peut être décrit avec précision et détails ou au contraire de manière très floue.

Le type de description choisi signale un choix artistique et d’orientation pour son texte. Si un espace est décrit avec beaucoup de détails et de manière exhaustive, cela veut dire que l’auteur cherche à créer un cadre spatial vraisemblable et/ou historique pour son roman. Il représente le réel, ou du moins sa vision du réel. Si au contraire la description de l’espace ne donne que très peu d’informations, que le lecteur ne sait pas vraiment où a lieu l’histoire ni ce qui entoure les personnages, c’est un signe de la portée fantastique ou universelle de l’extrait.

Ainsi donc, le choix du cadre spatial et de la manière dont il décrit est loin d’être anodin pour l’auteur. C’est une notion qu’il faut étudier dans un commentaire de texte pour saisir l’enjeu de l’extrait.

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Fais bien attention à ces points pour réussir tes commentaires au mieux.