La naissance de l'état d'Israël

Histoire : la naissance de l’État d’Israël en 1948

À lire dans cet article :

La naissance de l’État d’Israël est un chapitre important d’histoire-géographie en classe de terminale. Dans cet article, nous faisons le point avec toi sur les prémices de l’État hébreu. De quoi briller dans tes copies.

Les prémices de l’État d’Israël

En Europe centrale et de l’Est, une vague d’antisémitisme réapparaît, et de nombreux pogroms (le mot pogrom signifiant “destruction, pillage”, est utilisé pour décrire les attaques, accompagnées de pillages et de massacres, contre les Juifs en Russie) ont lieu.

Face à ces exactions naît le mouvement politique sioniste (“Sion” étant une référence à Jérusalem et donc plus généralement à l’Israël) qui cherche à créer un État national juif en Israël. En effet, sous l’Empire romain, les Juifs ont été chassés de ce territoire qui était celui de leur origine. Ce mouvement s’oppose au judaïsme orthodoxe qui refuse de retourner en “Terre promise” avant l’arrivée du Messie. C’est la parution en 1896 de L’État des Juifs par Theodor Herzl qui engendre véritablement le mouvement sioniste moderne.

La déclaration de Lord Balfour en 1917 laisse espérer la création prochaine d’un État national juif en Palestine, territoire sous mandat britannique depuis le début des années 1920.

Cette annonce fait l’effet d’une bombe dans le monde arabe et ces derniers proposent de nombreux autres lieux pour créer un État national juif (Afrique du Sud notamment), mais seule la Terre promise peut convaincre à l’émigration les populations juives d’Europe.

Curieusement, malgré la forte montée de l’antisémitisme à la fin des années 1930 en Europe, le Royaume-Uni fait en sorte de restreindre l’émigration juive en Palestine. Pourtant, de nombreux juifs pressentent le danger et fuient l’Europe vers ce territoire. Le nombre de juifs en Palestine passe de 84 000 en 1922 (11% de la population) à 608 000 en 1945 (33% de la population).

La Comission Peel, mandatée par la Grande-Bretagne en 1936, propose un partage des terres comme suit (avec Jérusalem sur un territoire international) :

Les horreurs perpétrées à l’encontre du peuple juif durant la Shoah font accélérer ce projet de création d’un État national juif. De ce fait, en 1947, la Grande-Bretagne annonce qu’elle mettra fin à son mandat en Palestine le 15 mai 1948.

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La création politique d’Israël

Mais à cause de cette très forte immigration juive en Palestine, la cohabitation avec les populations arabes devient de plus en plus préoccupante.

Au sortir de la guerre, toutes les grandes puissances sont pour la création d’un tel État, que ce soit la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’URSS, etc.

Le 29 novembre 1947, l’ONU propose une déclaration mettant en place un partage de la Palestine entre juifs et Arabes, Jérusalem restant neutre. Malgré le support des grandes puissances, il y a beaucoup d’opposition à cette proposition. Au total, 33 pays votent pour, 10 s’abstiennent et 13 votent contre.

Ainsi, le territoire juif ayant été créé, le conflit israélo-palestinien est né. Juste après le vote, commence une guerre civile entre les juifs de Palestine et les Arabes de Palestine. Entre 1947 et 1948, la Palestine connaît une succession d’attentats, d’émeutes et d’incidents qui font monter la tension entre les communautés.

Le jour de fin du mandat britannique en Palestine, le 14 mai 1948, David Ben Gourion, président du Conseil national juif, proclame l’indépendance de l’État d’Israël depuis le musée de Tel Aviv, en présence des représentants des mouvements sionistes. À partir de ce moment-là, tous les juifs du monde entier ont le droit de s’installer dans le pays (c’est la « loi du Retour »).

Les quelques 1,2 million d’Arabes qui vivent en Palestine ne peuvent supporter cet affront. Dès le lendemain, la première guerre israélo-arabe. Elle aboutit à la création d’une ligne de démarcation entre Israël et la Palestine, en vigueur jusqu’en 1967.

Une fois cette première guerre terminée, on observe la succession de toutes les échéances démocratiques importantes pour Israël :

  • Des élections nationales sont organisées le 25 janvier 1949 (près de 85% des électeurs y participent) et aboutissent à la création de la première Knesset (Parlement) de 120 sièges ;
  • David Ben Gourion, qui a mené Israël à l’indépendance, accède au poste de Premier ministre et Chaïm Weizmann, chef de l’Organisation sioniste mondiale, est élu président de l’État par la Knesset ;
  • Le 11 mai 1949, Israël devient le 59e membre de l’Organisation des Nations Unies ;
  • Le 14 décembre 1949, la capitale est transférée à Jérusalem.

À partir de 1970, les juifs de l’URSS sont autorisés à rejoindre l’État d’Israël.

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Les conséquences de la création de l’État d’Israël

De nombreux juifs (près de 900 000) quittent progressivement les terres arabes en perdant tout sous la pression des peuples arabes qui répondent à celle mises par les juifs sur les Arabes en Israël.

Une véritable haine entre les deux peuples naît dans cette région et aboutit à de nombreuses guerres (guerre des Six Jours, guerre des Six Jours, etc.) dont une qui connaît, encore aujourd’hui, des rebondissements : le conflit israélo-palestinien. Ce conflit oppose deux mouvements nationaux : les sionistes juifs d’un côté et le mouvement nationaliste arabe palestinien de l’autre. La matrice évidente de ce conflit est la religion, car l’extrême majorité des Arabes palestiniens sont musulmans et considèrent eux aussi Jérusalem comme une “Ville Sainte”. Jérusalem est en effet l’emblème des frictions opposant les trois monothéistes (tout en les liant en même temps, ce qui est paradoxal).

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a, à ce jour, voté une centaine de résolutions afin de résoudre le conflit. Même les accords d’Oslo signés en 1993 par Yasser Arafat, chef de l’OLP, et Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, (sous la supervision des États-Unis par l’intermédiaire du président de l’époque Bill Clinton) qui prévoient la création d’un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza avant 1998 n’aboutissent à rien. Aujourd’hui, le conflit ne semble malheureusement pas avoir d’issue positive.

 

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