La profession de juriste te donne tout particulièrement envie, mais tu ne penses pas t’épanouir comme tu le devrais à l’université ? Laisse-nous te présenter l’École Supérieure des Métiers du Droit (ESMD), une école du domaine juridique à taille humaine. Élaborée aux côtés des entreprises pour une insertion professionnelle facilitée, l’ESMD est une alternative aux amphithéâtres bondés de l’université.
Nous avons aiguisé ta curiosité ? Tu trouveras ci-dessous notre échange avec Benoît Lachamp, Directeur de l’ESMD. Il nous a éclairés sur les spécificités des formations proposées et sur la plus-value de cette école du domaine juridique. Découvre sans plus tarder les réponses à toutes nos questions.
Une alternative à taille humaine de l’université
Comment est née l’École Supérieure des Métiers du Droit ?
Yvan Fellous, aujourd’hui co-fondateur de l’ESMD, a d’abord eu l’idée de cette école, puis nous l’avons lancée ensemble en 2020. Le confinement est venu chambouler nos plans, mais nous avons tout de même fait notre première rentrée en septembre 2021. C’est donc tout récent.
L’idée derrière l’ESMD est de renforcer la professionnalisation dans le domaine juridique grâce à l’apprentissage. Nous proposons toutes nos formations en initial, mais également en alternance. Ce qui n’est pas encore démocratisé dans ce secteur.
Quelle est la plus-value de cette école ? La majorité des cursus en droit sont dispensés à l’université, pourquoi cette volonté de développer un enseignement en droit en école spécialisée ?
La véritable plus-value de l’ESMD réside dans notre proximité avec les entreprises. À plusieurs échelles d’ailleurs. Nous nous rapprochons des entreprises pour connaître leurs besoins en termes de talents. Comment former des juristes opérationnels ? Quelles sont les compétences à développer ? Ensuite, nous sommes accompagnés par des professionnels au quotidien. Notre comité pédagogique est composé de professionnels du droit qui enseignent également à l’université. Ils supervisent de près nos formations. Nos formations sont d’ailleurs dispensées par des professionnels. Nous entretenons des liens très étroits avec eux, c’est sans doute notre plus grande force.
Pour ce qui est de l’université, nous ne nous construisons pas en opposition avec elle. Bien au contraire. Les licences et masters de droit dispensés à l’université fonctionnent très bien, mais nous apportons notre touche personnelle. Notamment autour de l’apprentissage. Puisqu’il serait bien difficile de le démocratiser à l’université, alors nous le proposons dans notre école. Nous mettons l’accent sur l’employabilité de nos étudiants. Et puis, surtout, nous ne proposons pas les mêmes cursus que l’université. Nous nous concentrons sur la profession de juriste. Les étudiants qui se destinent aux métiers d’avocat, de notaire ou encore de juge ne sont pas dans notre périmètre.
Enfin, dernier point important, nous proposons une structure différente de l’université. Nous sommes conscients que certains étudiants ont un peu de mal avec la structuration de l’université, nous proposons alors une alternative à taille humaine.
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L’école des juristes d’entreprise de demain
Quelles sont les formations dispensées par l’ESMD ?
Nos formations s’étendent du bac+2 au bac+5. Nous sommes conscients que beaucoup de lycéens ont une vision relativement biaisée du domaine juridique, parce qu’ils se cantonnent à ce qu’ils voient à la télévision. Alors, pour ceux qui ne seraient pas encore tout à fait sûrs de leur choix d’orientation, nous proposons une formation de niveau bac+2, qui leur laisse alors une porte de sortie tôt dans leurs études supérieures.
À l’ESMD, nous proposons les formations suivantes :
- Une formation de niveau bac+2 attaché juridique : un cursus sur les fondamentaux juridiques.
- Une formation de niveau bac+3 Bachelor droit des entreprises et ressources humaines : un cursus généraliste avec un accent porté aux ressources humaines.
- Une formation de niveau bac+5 Mastère juriste compliance : un cursus qui traite de la conformité au sens large du terme.
- Une formation de niveau bac+5 Mastère juriste d’affaires et legaltech : un cursus pour apprendre aux étudiants à utiliser les outils tech et l’intelligence artificielle pour faciliter le travail du juriste.
- Une formation de niveau bac+5 Mastère juriste compliance du secteur financier : un cursus qui traite de la conformité appliquée au secteur financier.
- Une formation de niveau bac+5 Mastère juriste des contrats : un cursus centré sur la vie d’un contrat et ces effets.
Quel est le niveau de professionnalisation de l’école ? L’alternance est-elle obligatoire pour tous les étudiants ?
Nos étudiants peuvent faire le choix de suivre leur formation en initial ou en alternance, et s’il font le choix de la formation initiale, alors ils auront des stages à réaliser au cours de leur cursus. Un nombre minimum de jours de stage en entreprise est à valider pour chacune des années de formation. Dès leur première année à l’école, les étudiants sont confrontés au monde professionnel, que ce soit dans le cadre d’un stage ou bien d’une alternance.
Quelles sont les modalités d’admission à l’École Supérieure des Métiers du Droit ?
Pour nos cursus bac+2 et bac+3, nous recrutons des profils bacheliers et pour ce qui est de nos mastères, nous recrutons des candidats ayant déjà un cursus en droit derrière eux, une licence de droit à l’université par exemple. Nous sommes à la recherche de candidats qui ont un véritable projet, qui sont motivés et qui se donnent les moyens de réussir.
Lors de notre recrutement, nous faisons passer un test dans le but de faire un état des lieux des connaissances du candidat sur le domaine juridique et ensuite, nous les invitons pour un entretien de motivation. Nous avons envie de savoir à qui nous nous adressons et de découvrir son parcours personnel et académique.
Êtes-vous présents sur Parcoursup ?
Nos formations en alternance sont disponibles sur Parcoursup, selon le calendrier en vigueur, et nos formations initiales sont soumises à un recrutement qui est propre à l’école.
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Les débouchés de l’École Supérieur des Métiers du Droit
Quels sont les débouchés de l’ESMD ? Vers quels métiers se dirigent vos diplômés ?
Nous formons des juristes d’entreprise. Certains font le choix de se diriger vers de petites entreprises et d’être alors le juriste unique de l’entreprise. D’autres s’orientent vers de plus grandes entreprises et rejoignent les services juridiques.
Les spécialisations sont ensuite variées, certains de nos étudiants se prennent de passion pour le RGPD dans le but de devenir délégué à la protection des données (DPO), ou encore pour les ressources humaines. Nous avons d’ailleurs un diplômé qui travaille actuellement dans le domaine audiovisuel et les droits d’auteur.
Quels sont aujourd’hui les besoins dans les métiers du droit ? Peut-on parler d’une pénurie de talents ?
Les entreprises sont à la recherche de juristes d’entreprise opérationnels et c’est justement pour cette raison que nous avons mis au point deux mastères sur le thème de la conformité (compliance, ndlr.).
Les entreprises reçoivent des centaines de CV, mais dès qu’elles posent quelques questions techniques, les candidats sont incapables d’y répondre. Ils se retrouvent dans l’impossibilité d’agir. Alors, nous resserrons nos liens avec les professionnels et les entreprises pour ajuster nos formations selon leurs besoins.
La pénurie aujourd’hui tient davantage à la méconnaissance de la profession de juriste. Aujourd’hui, les avocats sont au nombre de 90 000 en France, contre seulement 17 000 juristes. Les besoins sont colossaux.
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait se diriger vers la profession de juriste ?
De manière plus générale, je conseillerais aux étudiants qui se destinent à des études de droit de se renseigner sur tout le panel de profession que cela comprend. Le droit ne se résume pas uniquement aux avocats. Cette branche est au contraire, très variée.
Le métier de juriste est également très varié et propose de très nombreuses spécialisations. Le juriste gagne à être connu.
Pour avoir un beau parcours en tant que juriste, je dirais qu’il faut à la fois avoir le nez dans les livres, des connaissances théoriques très solides et une ouverture d’esprit très large. C’est une profession pour les personnes érudites certes, mais également ouvertes et sociables.
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