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Le regard d’Andrew, élève à Sciences Po : « La qualité des universités et des écoles en France est incomparable »

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Andrew est arrivé il y a un peu plus d’un an et demi en France, où il étudie dans la prestigieuse université  Sciences Po. Dans cette interview exclusive, il nous raconte son expérience, de ses années lycée en Floride à son master dans une Grande École française, en passant par son année d’échange au Japon ! Pour nous, il décide de revenir sur ce parcours hors du commun.

Ses années lycée et une « course vers l’université »

Hello Andrew, pourrais-tu te présenter et présenter ton parcours ? 

Bonjour à tous, j’ai 24 ans et je suis originaire des États-Unis, plus précisément de Miami, en Floride. Une fois le lycée terminé et mon diplôme en poche, j’ai décidé de rejoindre l’Université de Georgetown, à Washington DC. J’y ai alors réalisé un bachelor en relations internationales. J’ai également eu l’opportunité d’effectuer un échange universitaire d’une année à l’université Keiō de Tokyo, au Japon. Et, riche de mon expérience à l’étranger, j’ai ensuite fait le choix de venir étudier en France. Je suis donc actuellement en deuxième année de master à Sciences Po, en relations internationales, dans l’école PSIA [Paris School of International Affairs, NDLR]. Je suis une spécialisation en politiques énergétique et environnementale. Il s’agit d’un cursus bilingue, j’étudie donc à la fois en français et en anglais.

Quel type d’élève étais-tu au lycée ? 

J’ai toujours beaucoup travaillé au lycée, notamment parce que j’ai souvent été dans les meilleures classes et le niveau y était très élevé. On voulait tous de très bonnes universités et souvent les mêmes… Il y avait une forte concurrence entre les élèves ! Je dirais même que la « course vers l’université », comme on peut l’appeler, a débuté dès le collège. Aux États-Unis, on se prépare très jeune aux concours et à toutes les procédures d’entrée dans les universités.

Quelles ont été tes motivations pour intégrer l’Université de Georgetown, aux États-Unis ? 

J’ai réalisé un programme d’été, comme beaucoup d’universités américaines en proposent pour attirer de potentiels étudiants, et j’ai adoré ! Et, surtout, je m’étais un peu renseigné et Georgetown est l’une des meilleures universités pour les sciences politiques, notamment pour les relations internationales. Je ne savais pas encore si cette discipline allait m’intéresser, mais, comme j’étais déjà passionné par les langues et par la politique, je me suis rapidement dit que les relations internationales ne pouvaient que me plaire ! J’ai donc candidaté à Georgetown dans un premier temps, avant de m’intéresser aux autres universités, et j’ai finalement été pris.

Lire aussi : La charge de travail au lycée, comment y remédier ? 

Une poursuite d’études prometteuse dans une Grande École française

Pour quelles raisons as-tu fait le choix de venir étudier en France ?

Différentes universités américaines proposaient des programmes en partenariat avec Sciences Po, pour étudier par exemple deux ans à Columbia et deux ans à Sciences Po. J’étais très intéressé, mais mes parents n’étaient pas emballés. Ils voulaient que j’aie d’abord mon bachelor avant de partir à l’étranger. Je pense aussi qu’ils ne voulaient pas que je parte, si jeune, aussi loin d’eux.

Et puis j’ai toujours un peu rêvé de venir étudier en France. J’ai obtenu mon baccalauréat international, donc j’avais déjà un bon niveau en français. Certains de mes amis étudiaient déjà à Sciences Po, ça avait l’air super !

Pourquoi avoir choisi Sciences Po ?

La renommée ! Sciences Po est connu dans le monde entier. C’est vrai qu’aux États-Unis, c’est un peu moins connu, sans doute à cause de ce nombrilisme américain, mais, dans le reste du monde, Sciences Po est une marque déposée. J’avais très envie d’en faire partie. Et puis, aussi, tout simplement, parce que le master en relations internationales et le parcours en politiques énergétique et environnementale me plaisaient beaucoup.

La France était donc une évidence pour toi ? 

La qualité des universités et des écoles en France est incomparable je pense ! Je n’aurais sans doute pas retrouvé ça ailleurs. J’avais envie de me dépayser et de perfectionner mon français, la France était l’endroit idéal !

Une expatriation réussie, « la France m’a appris à être plus patient »

Comment s’est passée ton arrivée en France ? As-tu vécu ce que l’on appelle un « choc culturel » ?

Mon arrivée s’est faite en douceur ! J’étais déjà venu en France, j’avais déjà des amis sur place, quelques repères, etc. Tout s’est bien passé, même si je sais que, pour certains, l’adaptation est rude ! La vie à Paris n’a rien à voir avec la vie aux États-Unis, tout est tellement différent !

Pour la petite anecdote, en tant qu’Américain, je trouve la vie à Paris très détendue ! Et je sais que, bien souvent, les Français ne me comprennent pas, car les Parisiens sont justement l’incarnation même du stress et de la précipitation ! J’ai notamment appris à être beaucoup plus patient depuis que je vis en France.

Souhaites-tu travailler en France une fois ton diplôme en poche ?

Une fois mon master à Sciences Po terminé, j’aimerais commencer à travailler sur Paris, même si la question se pose évidemment… J’aimerais beaucoup voyager dans le monde entier, mais je commence à avoir des attaches en France.

Pour finir, quels conseils donnerais-tu à un étudiant américain qui souhaiterais venir étudier en France ?

Je dirais qu’il faut apprendre à être patient et à dédramatiser les situations. Je ne pense pas que ce soit réellement le fait de venir en France qui puisse poser problèmes, si ce n’est vraiment le fait même de s’expatrier. Il faut accepter que les choses soient différentes de chez soi et que tout n’y soit pas non plus parfait !

On parle par exemple du « syndrome de Paris ». Il s’agit d’un trouble psychologique remarqué chez les touristes, notamment japonais. Ils sont parfois si déçus de se rendre compte que les rues de Paris ne sont pas si parfaites et que la vie n’y est pas aussi merveilleuse qu’ils se l’imaginaient, qu’ils plongent dans une sévère dépression ! En bref : il est important de rester pragmatique et tout devrait bien se passer !

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