Tu souhaiterais rejoindre les bancs d’une école d’ingénieurs à la rentrée prochaine, mais avec plus de 200 écoles sur le territoire français tu ne sais plus où donner de la tête ? Le choix du bon établissement est primordial pour ton cursus et, pour que tu aies toutes les cartes en main, nous te proposons de découvrir l’ICAM, Institut Catholique d’Arts et Métiers. Une école d’ingénieurs qui place les compétences de ses étudiants au cœur de ses préoccupations. Petit tour d’horizon.
L’Icam est une école d’ingénieurs généraliste présente dans diverses villes françaises. Lille, Paris, Nantes, Vannes, La Roche-sur-Yon, Toulouse et Strasbourg. Un maillage territorial étendu pour une école à taille humaine. Et également à l’international, avec des ancrages en Afrique, au Brésil, en Inde et en Équateur.
Et pour en apprendre davantage au sujet de cette école hors pair, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Gilles Vandecaveye, Directeur Général de l’ICAM, et Nicolas Mellier, Directeur des études à l’Icam site de Grand Paris Sud. Les deux hommes nous ont éclairés sur les spécificités de l’école et sont revenus en détail sur l’approche par compétences. Grande distinction de l’école.
Une école d’ingénieurs généraliste qui cultive l’humanisme
Bonjour à tous les deux, je suis ravie de vous accueillir sur AuFutur pour discuter un peu plus en détail de l’Icam, mais avant de poursuivre, pourriez-vous vous présenter rapidement pour nos lecteurs ?
Gilles Vandecaveye : Bonjour à tous, je me présente, je suis un ancien collaborateur du campus de l’Icam à Toulouse et suis désormais Directeur Général de l’école depuis presque deux années maintenant.
Nicolas Mellier : De mon côté, je suis arrivé à l’Icam en tant qu’enseignant en informatique et suis aujourd’hui Directeur des études du Bachelor International à l’Icam site de Grand Paris Sud.
Et alors, qu’est-ce que l’Icam ? Quelles sont les spécificités de l’école ?
Gilles Vandecaveye : Nous sommes une école d’ingénieurs créée il y a plus de 120 ans par des industriels, nous sommes donc très proches du monde économique et très à l’écoute des entreprises et des associations. Les créateurs de l’Icam ont, à l’époque, fait appel aux Jésuites, qui accordent une très grande importance à l’approche empirique, permettant de tirer des apprentissages et de développer des compétences concrètes.
À l’Icam, nous promouvons une pédagogie de l’expérience et plaçons l’humain au cœur de notre formation. Nous sommes une école dans laquelle les étudiants viennent se construire, mûrir et décrocher un diplôme d’ingénieurs. Ils s’y construisent alors autant sur le plan académique que personnel, et c’est une très grande force que nous avons.
Nous avons des valeurs bien établies et très bien incarnées par notre équipe pédagogique. Nous accordons une grande importance au développement de nos étudiants. Nous prenons 5 années pour former des ingénieurs ouverts, libres, conscients et engagés. Des valeurs qui nous semblent primordiales pour avancer dans notre société actuelle.
Nicolas Mellier : Aujourd’hui, l’Icam dispose de 13 campus, dont 7 en France et 6 autres à l’international. Nous sommes d’ailleurs très fiers de nos campus internationaux. Nous sentons que nous nous interculturalisons et c’est très important à nos yeux. Il y a de vrais besoins à l’international, notamment en Afrique, et nous sommes donc ravis d’y être implantés.
Pour un petit point chiffres, l’école représente près de 10 000 étudiants sur tous nos campus confondus et près de 950 collaborateurs.
En quoi se distingue-t-elle du large panel d’écoles d’ingénieurs déjà existantes en France ?
Gilles Vandecaveye : L’Icam propose une formation généraliste et pluridisciplinaire couvrant de nombreux domaines de l’ingénierie, ce qui permet d’acquérir une vision globale des enjeux techniques et industriels.
En parallèle et de manière continue, elle intègre une formation humaine et éthique visant à former des ingénieurs responsables et conscients de leur rôle sociétal. Ainsi l’Icam met en place un accompagnement collectif et individuel. Les classes à taille humaine et le suivi personnalisé permettent de répondre aux besoins spécifiques de chacun et chacune, en tant que personne et en tant qu’étudiant.
Et pour finir, l’Icam se distingue vraiment par son collectif de campus, son ambiance et la proximité entre les collaborateurs et les étudiants. C’est une marque de fabrique et nous restons vigilants lors de nos recrutements à choisir des profils qui nous correspondent et qui sont en adéquation avec les valeurs de l’école. C’est pour cette raison que l’entretien d’admission compte beaucoup pour nous.
En résumé, l’Icam se distingue par son approche humaniste, son offre pédagogique multiple et adaptée à beaucoup de profils, une vraie formation généraliste et pluridisciplinaire, une ouverture au monde réelle et un accompagnement personnalisé unique. Cela en fait selon moi une institution singulière dans le paysage des écoles d’ingénieurs en France.
« Il y a plusieurs façons de devenir ingénieur à l’Icam »
Quelles sont les formations en ingénierie proposées à l’Icam ?
Gilles Vandecaveye : Il y a 4 façons de devenir ingénieur à l’Icam. La première, plus classique, c’est le cursus ingénieur à la fin des deux années de classe préparatoire. Les étudiants passent alors de la théorie à la pratique. Nous proposons également la voie de l’alternance pour les étudiants les plus téméraires. Troisième option, celle du bachelor. Il se fait en 4 années et les étudiants peuvent ensuite rejoindre le cursus ingénieur ou la voie de l’alternance pour obtenir leur titre d’ingénieur. Et, enfin, derrière option, la formation continue pour les personnes ayant déjà une expérience dans le secteur et qui souhaiteraient décrocher un diplôme.
Nicolas Mellier : Nous délivrons un titre d’ingénieur généraliste. Notre proposition ? Recruter des profils atypiques et les accompagner pour qu’ils obtiennent leur diplôme d’ingénieur généraliste.
Et l’international dans tout ça ? Les étudiants ont-ils l’occasion de s’expatrier au cours de leur formation ?
Nicolas Mellier : L’international est présent dans chacune de nos formations sous différentes formes. En plus de nos 13 campus en France et à l’étranger, nous avons un très large réseau de partenaires à l’international. Les étudiants ont la possibilité de faire un programme ERASMUS ou un échange bilatéral. Un étudiant en Bachelor à l’Icam, par exemple, part en mobilité pendant un semestre ou deux sur un site Icam à l’étranger.
Et l’une de nos particularités, c’est qu’il y a une vraie continuité dans nos enseignements. Que la formation soit suivie en France ou à l’international, nos étudiants apprennent la même chose, au même moment. Ce qui leur permet de bouger plus facilement.
Nos étudiants peuvent aussi partir à l’étranger dans le cadre de leur mémoire scientifique ou de stages.
Gilles Vandecaveye : Nos étudiants peuvent vraiment connaître une expérience interculturelle en partant sur les campus de l’Icam à l’étranger. Les nationalités sont très diverses au sein de nos promotions. Tous les cours sont proposés en anglais.
Quels sont les débouchés envisageables une fois son diplôme de l’Icam en poche ? Vers quels secteurs se dirigent vos jeunes diplômés ?
Gilles Vandecaveye : Quand on est ingénieurs Icam, j’ai envie de dire qu’on peut tout faire. On est pluridisciplinaire et très adaptable, avec de vraies qualités humaines. De plus en plus, la nouvelle génération cherche du sens, elle veut un métier qui apporte quelque chose à la société. Et dans cette optique-là, les débouchés de l’Icam sont très divers. Nous avons des profils sortants très différents, mais tous animés par les mêmes valeurs de partage et d’humanisme.
Pour ce qui est des secteurs d’activité, je dirais que les secteurs qui recrutent le plus sont ceux du conseil, du BTP et de l’industrie au sens large, notamment ce qui est en lien avec les énergies renouvelables. Les transports tirent aussi leur épingle du jeu, mais ont un peu moins le vent en poupe.
L’avantage d’un ingénieur généraliste ICAM, c’est qu’il a une approche humaine des sujets et qu’il peut se frayer un chemin un peu partout. Et c’est pour cette raison je pense que notre projet est innovant.
Terminé les notes et place à l’évaluation par compétences
Et alors, j’aimerais beaucoup que nous revenions ensemble, sur l’évaluation par compétences de vos étudiants. Pouvez-vous m’en dire un peu plus à ce sujet ? Pourquoi avoir pris la décision de modifier le système d’évaluation dit classique ?
Nicolas Mellier : L’approche par compétences est celle qui nous correspond le mieux et c’est aussi celle qui correspond le mieux au monde professionnel. L’approche par compétences nous vient tout droit des entreprises, elles recherchent des recrues qui aient des compétences dans leur domaine d’activité. Les notes et les évaluations n’ont pas de sens pour les entreprises.
En 2005, la CTI (Commission des Titres d’Ingénieurs, ndlr.) a demandé aux écoles de se diriger vers l’approche par compétences et nous nous sommes emparés du sujet. À l’Icam, nous formons des ingénieurs généralistes et l’approche par compétences est en parfaite adéquation. Nous plaçons l’expérience et les compétences au cœur de nos formations. Qu’y a-t-il de mieux que la compétence pour démontrer ce que l’on sait faire ? Et ce ne sont pas les entreprises qui vous diront le contraire. Notre objectif, c’est que nos diplômés aient des compétences et qu’ils sachent s’en servir.
À l’Icam, nous gravitons autour de 13 compétences pour un ingénieur généraliste. Des compétences qui permettent à nos étudiants de mener à bien des projets ambitieux, tout en étant humain dans leur approche. Ces compétences sont communes à tous nos parcours. Peu importe la formation choisie, tous les ingénieurs généralistes Icam partagent ces compétences.
« Un arbre de treize compétences, spécifique à l’Icam, a été élaboré de manière à rassembler à la fois des hardskills (connaissances techniques) et des softskills (savoir-être) », explique Nicolas Mellier. « Ces compétences sont déclinées en acquis d’apprentissage, démontrables via des critères de compétences (ou badges). Les élèves sont encouragés à “savoir agir” et se dépasser dans la démonstration des compétences. »
Les étudiants sont-ils encore évalués à l’aide de notes à l’Icam ?
Nicolas Mellier : Oui, ça leur arrive. Si on veut simplement vérifier des savoirs acquis, les professeurs peuvent faire un DST (devoir sur table) et rendre une note finale. Il reste encore des notes à l’Icam, mais nous pensons que les notes représentent bien davantage la performance que les compétences. Ce n’est pas parce qu’un étudiant obtient un 2/20 qu’il est incompétent. L’école à la française, c’est l’école de la performance. C’est un système qui a porté ses fruits pendant très longtemps, mais nous pensons que beaucoup de choses sont à repenser et à reconsidérer face aux enjeux de demain.
Des bulletins ECTS pour poursuivre ses études
Mais alors de quoi sont composés les bulletins de l’ICAM ?
Nicolas Mellier : Nos étudiants ont des bulletins ECTS, qui leur sont utiles lorsqu’ils veulent partir en Erasmus ou tout simplement poursuivre leurs études en dehors de l’ICAM. L’approche par compétences ne leur fait pas défaut pour une poursuite d’études.
Les étudiants peuvent suivre leur évolution grâce à des jauges qui évoluent selon les compétences acquises. Ils obtiennent alors des attestations, des badges, etc. Et ils peuvent créer des CV de compétences.
Voyez-vous des évolutions dans les comportements des étudiants ? Semblent-ils plus détachés de leurs résultats ? Moins stressés ?
Nicolas Mellier : Nous expérimentons cette approche par compétences de façon plus poussée avec nos étudiants de Bachelor. Même si elle irrigue toutes nos formations, nous voulions vraiment faire un modèle complet avec le Bachelor. Nous allons diplômer notre première promotion de Bachelor et leurs retours sont très importants à nos yeux.
Bien évidemment, les étudiants sont un peu déroutés au début. C’est tout nouveau pour eux. Nous changeons des années de confort et un système de notation très connu pour quelque chose de nouveau. Alors, il faut un petit temps d’adaptation, mais les étudiants prennent le rythme.
Et du côté des entreprises, nous avons de très bons retours. Elles définissent nos étudiants comme « autonomes, agiles ». On pense donc qu’on est sur la bonne voie.
Gilles Vandecaveye : Les étudiants sont bousculés, mais nous ne les secouons pas. Nous les accompagnons au mieux pour qu’ils deviennent plus autonomes, plus curieux, plus créatifs, plus entreprenant.
C’est un ajustement pour les professeurs aussi qui doivent prendre le pli et modifier leur façon d’enseigner. C’est très instructif, la relation avec l’étudiant évolue et devient plus équitable. C’est très satisfaisant pour eux. Eh oui, parce que, ne l’oublions pas, une promotion avec des notes très faibles démontre aussi une forme d’échec pour le professeur. C’est qu’il n’a pas réussi à transmettre ses savoirs correctement. Nous voulons donc changer ça.
Tu l’as compris, l’Icam repose sur une approche globale. Elle expérimente, elle-même, une nouvelle façon de s’engager dans ses études, d’enseigner et d’évaluer ses étudiants pour les mener vers la réussite. Alors, convaincu(e) ? 👀