Depuis le 1er janvier 2022, l’Université Paris II Panthéon-Assas n’existe plus. Elle est devenue Paris-Panthéon-Assas université. Oui, tu as peut-être l’impression qu’un petit « II » en moins, ce n’est pas grand chose, mais ce nouveau nom est la partie visible d’un changement majeur pour l’établissement qui transforme son modèle. On t’explique de quoi il s’agit et ce que cela va changer pour toi si tu souhaites étudier au sein de cette université, célèbre pour son expertise en droit, ou de l’une des quatre écoles composantes de la nouvelle entité.
Paris-Panthéon-Assas université, associe désormais autour de l’université quatre grandes écoles privées reconnues d’intérêt général : l’EFREI, école d’ingénieurs généraliste du numérique, l’ISIT, Institut de management et de communication interculturels, le CFJ, centre de formation des journalistes, et l’École W, école de communication et de journalisme. C’est donc un partenariat public-privé qui est à l’oeuvre ici. L’IRSEM, institut de recherche stratégique de l’École militaire, est un membre associé.
Sur Parcoursup 2022, inutile pour toi de chercher « Université Paris II », les licences sont désormais enregistrées au nom de Paris-Panthéon-Assas université et ce sera le cas de tous les futurs diplômes conjointement créés par les membres de l’EPEx.
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Création de l’établissement public expérimental (EPEx) Paris-Panthéon-Assas université
Ensemble, ces institutions forment un nouvel établissement public expérimental dont la création a été confirmée au Journal Officiel du 24 décembre 2021. En présentant Paris-Panthéon-Assas université à la presse, ce mercredi 12 janvier, le président de l’université, Stéphane Braconnier, est revenu sur les raisons qui ont conduit au choix de cette stratégie, mise en place au cours des 8 derniers mois. La concurrence très forte sur les offres de formation et l’envie de proposer « un modèle alternatif aux alliances et associations, qui restent peu intégratifs, ou aux fusions d’universités, qui restent presque endogènes », ont conduit ces acteurs de l’enseignement supérieur français à choisir de se regrouper de manière inédite.
Paris-Panthéon-Assas université remplace juridiquement l’université Paris II Panthéon-Assas, ce qui représente une véritable transformation de cet établissement qui a vu le jour à la fin des années 1970. Il devient en effet une composante d’un établissement expérimental qui existera au moins pour 2 ans et au plus pour 6 ans. Durant ce laps de temps, les écoles avanceront pour sortir de l’expérimentation en prenant le statut de Grand établissement. Elles fonctionneront avec pour mot d’ordre : agilité, rapidité, simplicité des relations entre les établissements, efficacité et respect des spécificités de chacun. Tout en restant « immergées dans le service public de l’enseignement supérieur », insiste Stéphane Braconnier.
De nouvelles formations en cours de construction
« Notre établissement public expérimental reste ouvert à l’ensemble des bacheliers », souligne le président de l’université. Les frais de scolarité pratiqués resteront les mêmes et seront alignés sur les droits d’inscriptions nationaux. Les établissements partenaires conservent quant à eux leurs propres logiques de recrutement et leur politique tarifaire, ainsi que leur pratiques pédagogiques et les projets académiques et institutionnels qui leur sont propres.
Parmi les objectifs de Paris-Panthéon-Assas université : renforcer son attractivité sur le plan national grâce à une offre renouvelée. Cette dernière misera sur les complémentarités des membres afin d’attirer de plus en plus d’étudiants aux profils variés. Pour le moment, c’est un master d’université sur la transformation numérique des activités du droit qui est à l’étude. D’autres suivront. Et il existe déjà des formations conjointes comme celle de juriste linguiste, qui devient donc un diplôme de l’établissement expérimental. Mais, au-delà des formations conjointes ou des doubles-diplômes, c’est bien « à un enrichissement de l’offre existante dans les domaines du droit, des sciences économiques, de la gestion » auquel travaille Stéphane Braconnier et ses partenaires. Les formations proposées par ces derniers vont également bénéficier des apports de l’université.
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Une employabilité renforcée grâce à un réseau plus puissant
Important pour toi aussi : la valeur sur le marché de l’emploi des futurs diplômés de Paris-Panthéon-Assas université sera renforcée. L’EPEx leur assurera « un niveau encore plus grand d’employabilité quel que soit le niveau de sortie : licence, master ou doctorat », promet Stéphane Braconnier. Le diplôme va en effet gagner en attractivité auprès des employeurs et, cette intégration dans un ensemble plus grand, c’est aussi l’accès à un plus grand nombre d’alumni et un réseau de partenaires internationaux plus important.
« Nous avons chacun séparément de très beaux chiffres d’insertion, confirme Julie Joly, directrice du CFJ. Mais le marché du travail est en pleine mutation en France et à l’étranger, nous le voyons car nous avons des relations directes avec les secteurs qui recrutent nos diplômés. Et c’est important, au delà des bons chiffres, de travailler ensemble au sein de l’EPEx à développer des compétences futures, partagées, polyvalentes. » L’accès à l’alternance, y compris au niveau master, est aussi un sujet pour Paris-Panthéon-Assas université : « c’est un axe pour nous d’action commune très cohérent et ambitieux. »
Une carte d’étudiant commune et plus d’international pour tous
À plus court terme, une carte d’étudiant unifiée “Paris-Panthéon-Assas. université” est en cours de création. Tu feras peut-être partie de ceux qui en bénéficieront à la rentrée prochaine. Elle permettra l’accès à tous les campus des différents établissements. Ensuite, « la balle sera aussi dans le camp des étudiants pour imaginer une vie associative en commun », indique le directeur de l’EFREI, Frédéric Meunier.
Remonter sur le podium des universités qui attirent le plus d’étudiants étrangers est aussi l’un des objectifs de l’établissement. Stéphane Braconnier regrette en effet que la France soit passée de la 3e à la 6e place en termes de mobilité entrante selon le dernier rapport de Campus France (c’est à dire le nombre d’étudiants internationaux venant effectuer une partie de leur cursus en France). « On va aller plus loin en matière d’internationalisation », confirme Tamym Abdessemed, directeur général de l’ISIT. L’EPEx compte déjà 3 000 étudiants internationaux, 600 accords de partenariats et des chartes Erasmus. « Nous avons un capital fort et un réseau puissant. Notre travail consistera à augmenter l’exposition internationale de tous nos étudiants. »
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Une nouvelle organisation de la recherche autour des grands enjeux de société
Une grande transversalité disciplinaire va se mettre en place au bénéfice des enseignants-chercheurs d’abord, puis, des étudiants, qui pourront donc intégrer de nouvelles formations portées par plusieurs établissements partenaires. Les traditionnels UFR vont être remplacés par des Collèges organisés en thématiques (Numérique et médias, Stratégie défense/sécurité, Justice et affaires publiques…) et non plus par disciplines. Ils pourront accueillir l’activité d’enseignants et d’étudiants des différentes composantes de l’EPEX. « On ne peut plus rester dans le confort de nos silos de recherche, il faut davantage confronter la théorie à la pratique confirme Jean-Baptiste, directeur de l’INSERM » qui se réjouit de l’accès aux bibliothèques et bases de données de l’ensemble du groupe.
Grâce à cette nouvelle organisation, de nouveaux programmes de recherche verront le jour. Ils permettront à Paris-Panthéon-Assas université, de rester en phase avec les grands enjeux du monde contemporain et particulièrement le développement du numérique. Les formations innovantes qui seront proposées vont accompagner la transformation des activités, croisant les expertises des différentes écoles : média, droit, information, justice…