ChatGPT professeur

ChatGPT : qu’en pensent les professeurs ?

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L’heure est à l’effervescence pour ChatGPT, l’intelligence artificielle se fraie doucement (mais sûrement) un chemin dans les routines des élèves au lycée et à l’université, au grand damn de leurs professeurs. Mais alors, que vaut une copie rédigée par ChatGPT ? Pour le savoir, nous avons demandé à une professeure d’anglais de commenter un essai réalisé entièrement avec l’intelligence artificielle. Retour en images sur ce commentaire.

Si tu ne vis pas au fin fond d’une grotte en Sibérie orientale, tu as sans aucun doute entendu parler du phénomène ChatGPT. Ce robot capable d’entretenir une conversation sur tout type de sujet, bouscule l’enseignement secondaire et supérieur sur son passage. Pourquoi ? Parce que les élèves ne sont pas fous et ont très vite compris que cet outil pouvait les aider pour rédiger leurs devoirs à leur place (plutôt smart, non ?). Mais bien évidemment, cette idée n’est pas au goût des professeurs, qui déplorent alors le manque de réflexion et de recherches des élèves qui viennent se cacher derrière ChatGPT.

Au vu de toute cette actualité, chez AuFutur on s’est posé une question : que vaut vraiment une copie rédigée par une intelligence artificielle ? Est-ce qu’elle est vraiment si bonne que ça ? Est-ce qu’elle peut vraiment remplacer une plume humaine ? Bonne nouvelle pour les professeurs (et plutôt mauvaise nouvelle pour les élèves), la réponse est… pas vraiment.

 

 

Que vaut une copie rédigée par ChatGPT ?

Pour tenter de répondre au mieux à cette question et d’être les plus objectifs possibles, nous avons fait appel à une professeure d’anglais et lui avons tendu un petit piège. Nous lui avons demandé de commenter deux copies : l’une rédigée par un élève en classe de terminale et la seconde rédigée par ChatGPT (mais ça, elle ne le savait pas). Après avoir analysé la première copie qu’elle a trouvé plutôt bonne, voire très bonne, Samantha est passée à la seconde. Ne se doutant de rien, elle a analysé les paragraphes les uns après les autres et nous a avoué être parfois surprise. Beaucoup de répétitions, aucun exemple, très superficiel, etc. La professeure n’était pas très emballée par la copie, malgré un niveau d’anglais très bon et une bonne connaissance de la méthodologie.

Une fois la supercherie révélée, tout semble plus logique ! La vraie copie est bien plus pertinente que celle rédigée par l’IA. Samantha, même si elle ne s’y attendait pas, nous avoue à demi-mot avoir reconnu les limites de ChatGPT. Ce n’est pas la première fois que la professeure est confrontée à ce genre de copie et elle est claire, l’intelligence artificielle ne peut pas rendre une meilleure copie qu’un très bon élève. ChatGPT a tendance à avoir un style plutôt informel, alors qu’on attend des élèves un style impersonnel, l’IA utilise beaucoup les répétitions, quitte à répéter la même phrase à quelques lignes d’écart, elle en oublie parfois aussi les exemples si on ne les lui demande pas, etc. Ça reste une machine !

Tu l’as compris, la réponse est donc plutôt mitigée ! La copie n’est pas catastrophique, mais ne peut pas obtenir une meilleure note que la vraie copie à laquelle elle est comparée. Morale de l’histoire, même si ChatGPT est très performant (parfois vraiment bluffant), n’essaie pas de complètement te reposer sur lui. Il peut être d’une grande aide pour gagner du temps dans tes recherches (quoi que fais toujours attention parce que la base de données ChatGPT s’arrête en 2021, les informations ne sont donc pas actualisées), mais il faut bien entendu que tu y apportes ta touche personnelle. Une aide oui, tout faire pour toi non 😉

ChatGPT interdit par des universités

Aux États-Unis, où ChatGPT a commencé son ascension bien avant la France, l’intelligence artificielle est devenue la risée des professeurs. Tous se battent pour faire interdire le robot en classe et surtout pour les devoirs maison. En France, la tendance n’est pas tout à fait la même. Si certains sont plutôt réfractaires à l’idée que leurs élèves utilisent l’IA, comme Sciences Po Paris qui a récemment interdit son utilisation, d’autres sont beaucoup moins fermes. Le mot d’ordre serait alors « adaptation » et non pas interdiction, accompagner les étudiants pour qu’ils aient toutes les cartes en main pour utiliser correctement l’outil et qu’ils ne soient pas juste dans le copier-coller. Une affaire à suivre…

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