Photo de Christophe Béchu

Qui est Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires ?

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En juillet dernier, Christophe Béchu a été nommé ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires au sein du gouvernement d’Elisabeth Borne. De son parcours académique à sa carrière politique, en passant par ses convictions écologiques et son engagement envers la jeunesse, voici le portrait de Christophe Béchu, figure politique au service des questions d’écologie et de durabilité.

Le 4 juillet 2022, Christophe Béchu est nommé ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires à la suite du remaniement du gouvernement et remplace Amélie de Montchalin qui n’a pas été maintenue à ce poste en raison de sa défaite aux législatives. Cette nomination entre dans la continuité du poste qu’il a occupé de mai à juillet 2022 en tant que ministre délégué chargé des Collectivités territoriales auprès du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Amélie de Montchalin. Il devient ainsi le sixième ministre de l’Écologie sous mandat d’Emmanuel Macron.

Le parcours de Christophe Béchu

Christophe Béchu est né le 11 juin 1974 à Angers, dans le Maine-et-Loire. Diplômé de Sciences Po en 1996, il est également titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA) de droit public, qu’il a décroché  en 1998, ainsi que d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) des interventions sanitaires et sociales des collectivités locales, obtenu en 2003.

Il se dirige ensuite vers une carrière politique orientée à droite. Ancien membre de l’UMP puis des Républicains, il est, depuis octobre 2021, le secrétaire général du parti de centre droit Horizons, nouveau parti fondé par l’ancien Premier ministre et maire du Havre, Édouard Philippe. Maire d’Angers de 2014 à 2020, il a également occupé les postes de :

  • président d’Angers Loire-Métropole de 2014 à 2020 ;
  • résident de l’Observatoire national de l’action sociale (ODAS) qui analyse les actions des collectivités locales en matière de cohésion sociale et traite des sujets de protection de l’enfance, insertion et soutien de l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées ;
  • président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France en 2018, il coordonne le financement de grands projets d’infrastructures de transport en alignement avec les objectifs du développement durable et les orientations du gouvernement.

 

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Christophe Béchu, critiqué sur l’écologie

Si le profil de Christophe Béchu est celui d’un connaisseur des collectivités territoriales du fait de sa position de maire durant 7 ans à Angers, sa nomination a suscité de nombreuses critiques et réactions contrastées, notamment parmi les élus écologistes et les associations militantes. Sa compréhension des territoires est considérée par certain(e)s comme un atout pour la transition écologique. Malgré l’image de ville verte dont bénéficie Angers, et développée principalement lors de son second mandat municipal via des mesures fortes telles que les assises de la transition écologique ou le plan vélo, Christophe Béchu apparaît comme un homme de compromis quant à la question de l’urgence climatique et adopte parfois des positions contradictoires.

Au sujet de l’automobile, notamment, Christophe Béchu est critiqué pour avoir faciliter l’usage des voitures dans la ville d’Angers en rendant gratuite la première heure de parking dans la plupart des parkings couverts du centre-villes alors que la tendance des autres grandes villes françaises est plutôt à la mobilité douce, davantage encouragée.

Sandrine Rousseau, députée Europe Écologie Les Verts (EELV) de la 9e circonscription de Paris lui reproche, notamment sur Twitter, de ne pas s’exprimer ni prendre position sur les questions de climat ou d’environnement.

Derrière ces critiques, c’est le manque d’ambition écologique du gouvernement qui inquiète les défenseurs des enjeux écologiques. Et ce alors que le Président Emmanuel Macron promettait lors d’un déplacement à Marseille entre les deux tours de la campagne Présidentielle que son « économie sera écologique, ou ne sera pas ».

Le calendrier de Christophe Béchu

C’est donc le portefeuille stratégique de la réponse à l’« urgence écologique » décrétée par Emmanuel Macron qui a été confié à Christophe Béchu. Les chantiers à aborder sont nombreux et les apparitions du ministre dans les médias et en déplacement sont inversement restées discrètes cet été.

« Je ne crois pas à la précipitation ou à l’agitation, je crois à la concertation. Le ministère de la Transition écologique est celui de la prévention, pas celui qui éteint les incendies quand ils ont commencé », a-t-il confié lors d’une interview donnée au micro de RTL le 21 juillet, au sujet des incendies dans le Sud de la France.

La rentrée est pourtant bien marquée par la présentation des projets du gouvernement en matière de transition énergétique. À commencer par un projet de loi d’accélération des énergies renouvelables annoncé par Emmanuel Macron, ainsi qu’un programme de stabilité pour lequel l’Etat apporterait un soutien renforcé à l’investissement pour la transition écologique  aux entreprises et collectivités.

Une prise en considération de la jeunesse

Le 1er septembre, jour de la rentrée scolaire, Christophe Béchu manifestait son engagement auprès de la jeunesse sur Twitter : « Il n’y a rien de plus précieux que de s’engager pour les générations futures. J’y mettrai toute ma force. »

Il s’agit d’un engagement qu’il avait déjà manifesté auparavant, lors de la Journée Internationale de la Jeunesse en affirmant considérer les jeunes comme des acteurs à part entière de l’avancée vers un futur écologique.

Malgré le profil controversé de Christophe Béchu, notamment en matière d’écologie, ses dernières affirmations permettent d’espérer que la jeunesse sera prise en compte et écoutée lors des consultations annoncées par Élisabeth Borne afin d’établir un plan d’adaptation au changement climatique pour l’automne.

 

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