Optimisme

66 % des jeunes se sentent plus heureux en 2022

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La DJEPVA (Direction de la jeunesse de l’éducation populaire et de la vie associative, organe du ministère de l’Éducation nationale) a rendu public fin septembre les résultats de son baromètre annuel sur le moral des jeunes. En 2022, après deux ans de pandémie, on constate un regain d’optimisme. Selon les sondages réalisés en mars 2022, le moral des jeunes entre 18 et 30 ans repart à la hausse.

Le baromètre de la DJEPVA est réalisé chaque année depuis 2016, par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) et le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CRÉDOC). AuFutur te présente les résultats de l’édition 2022, très attendue après deux années de pandémie durant lesquelles les jeunes ont été durement mis à l’épreuve.

Insertion professionnelle ralentie, perte des liens sociaux et dégradation de la santé psychique sont trois des maux qui ont particulièrement affecté la jeunesse française au plus fort de la crise du Covid, et encore bien après. C’est dans un contexte de sortie de pandémie, et alors que la plupart des restrictions ont été levées, que les jeunes de 18 à 30 ans ont été interrogés en mars 2022 au sujet de leur état d’épanouissement.

Des jeunes plus heureux et plus confiants dans leur avenir en 2022

Le principal résultat du baromètre DJEPVA montre que le moral des jeunes semble renouer avec l’optimisme. 66 % des jeunes interrogés se déclarent spontanément plus souvent heureux et optimistes qu’en 2021 (+13 points). Ils se disent également confiants dans leur avenir personnel et plus déterminés, motivés et persévérants que l’année précédente (+ 8 points).

Cette amélioration s’explique en partie par un effet du retour à la vie normale alors que la crise sanitaire ralentit. Les jeunes ont confiance en l’avenir (+ 6 points). La reprise du marché du travail joue également un rôle important dans ce regain d’optimisme. Les jeunes interrogés ont été invités lors des sondages à décrire leur état d’esprit avec leurs propres mots. Parmi les expressions employées, le registre lexical positif est bien plus présent (48 % des répondants) que le registre négatif (33 %). Ainsi, 67 % des jeunes estiment cette année que leur vie actuelle correspond à leurs attentes (+ 7  points). Ce taux de satisfaction n’a jamais été aussi haut depuis la création de cet indicateur, en 2016.

 

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Le sentiment de solitude : un stigmate persistant post-pandémie

Malgré ce regain d’optimisme, les deux années de pandémie ont cependant laissé quelques traces. En mars 2022, 35 % des jeunes éprouvent toujours une très grande pénibilité quant à la pandémie de Covid. Ce chiffre est toutefois en baisse de 14 points par rapport à 2021 à la même période.

Les jeunes éprouvent notamment des sentiments de solitude épisodiques plus fréquents (+ 5 points). 31 % des jeunes ont déclaré ressentir « tous les jours ou presque » ou « souvent » un sentiment de solitude. Ce niveau est presque égal à celui d’avant la période Covid. Alors que la tranche d’âge ciblée est particulièrement concernée par la construction des réseaux de sociabilité, la distanciation sociale, les restrictions d’échanges avec les proches, la fermeture des campus et parfois des lycées, le chômage ou le télétravail ont eu un effet durable sur la jeunesse.

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Les jeunes femmes restent moins optimistes que les hommes

Les jeunes femmes n’ont pas encore retrouvé leur moral d’avant la crise. Chez les jeunes femmes, le moral s’était particulièrement dégradé en 2021 (- 9 points). Aujourd’hui encore, les esprits positifs demeurent en retrait (- 6 points) par rapport à la période précédant la pandémie.

Il n’est pas nouveau que le genre soit un facteur différenciant dans les réponses aux questions portant sur le ressenti des personnes. Dans les baromètres habituels, les opinions des femmes sont en général plus pessimistes quant à leur vie ou leur avenir que d’autres genres. 18 % des femmes estiment en 2022 que leurs conditions de vie vont s’améliorer au cours des cinq prochaines années, alors que les hommes sont 21 % à le penser. Les normes sociales et la moins grande place donnée à l’expression des sentiments chez les hommes induit le fait qu’ils aient tendance à sous-estimer certains ressentis négatifs.

En parallèle, les conditions de vie jouent un rôle dans le ressenti. Les femmes ont plus souvent à charge leurs enfants en cas de séparation (82 % des familles monoparentales) et ont des situations professionnelles et financières moins favorables. La crise sanitaire a renforcé l’écart d’état d’esprit déjà présent entre les jeunes hommes et jeunes femmes. Si la crise sanitaire a affecté le moral des jeunes hommes (- 4 points d’états d’esprit positif par rapport à début 2020), il est aujourd’hui similaire à ce qu’il était avant le Covid. Ce n’est pas le cas pour les jeunes femmes, qui sont aujourd’hui dans une dynamique moins positive qu’avant la pandémie (toujours - 6 points).

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