Tu veux partir vers d’autres horizons, découvrir le monde et la Nouvelle-Zélande te séduit ? Nous te proposons le témoignage d’Arnaud. Le jeune homme a posé ses valises en Nouvelle-Zélande il y a quelques mois maintenant et nous a confié son expérience. Saut dans l’inconnu, appréhensions, découvertes, etc. Arnaud nous a livré son ressenti.
Si tu hésites encore à franchir le cap, cet article pourrait bel et bien t’aider à prendre une décision. Arnaud nous raconte son expérience en Nouvelle-Zélande.
Une année sabbatique en Nouvelle-Zélande
En octobre 2023, il a quitté Bordeaux et s’est envolé en direction de la Nouvelle , à 19 000 km de la France. Dans L’usage du monde, Nicolas Bouvier déclare que « c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait ». Arnaud te le prouve, dans son témoignage. Il raconte son voyage au bout du monde et ses expériences, qui pourront t’être utiles si toi aussi tu envisages de partir.
Une opportunité unique de voyager et de rencontrer de nouvelles personnes
Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours scolaire ?
J’ai suivi une scolarité plutôt classique en Gironde jusqu’au lycée. Ensuite, après le bac, j’ai déménagé seul à Besançon pour un DUT dans la communication en deux ans. Suite à ça, je suis parti à Graz, en Autriche pour un Erasmus d’un an. Ça a été la plus belle année de ma vie. Là-bas, j’ai décroché un bachelor de communication internationale. Ensuite, retour en France, à Paris, pour un an de licence professionnelle dans le journalisme et les médias.
Et on arrive à début 2024, j’ai 22 ans et je parcours le Vietnam avec mon sac à dos depuis février, après 6 mois passés en Nouvelle-Zélande à osciller entre travail et voyage.
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Pourquoi avoir voulu partir à l’étranger ?
La rencontre avec les autres et celle avec soi-même. Voyager, et surtout seul, me permet d’apprendre et de m’enrichir d’expériences que jamais je n’aurais pu avoir en restant dans ma zone de confort en France. L’humain a des tas de trucs à t’apprendre. Quand tu ressors d’un an à l’étranger, tu as compris qui tu es, et surtout tu sais ce que tu veux.
Pourquoi la Nouvelle-Zélande ?
Ça c’est une grosse blague. En vérité, je ne sais pas vraiment. C’est un des pays les plus éloignés du mien. Je me suis dit que ça devait bien être différent. Bon une fois sur place je me suis rendu compte que j’aurai pu traverser la Manche et arriver en Angleterre, ça aurait été la même… C’est-à-dire que la NZ c’est vraiment une culture anglo-saxonne : autant dans la langue que dans les mœurs et même dans la nourriture. En plus de ça finalement les paysages sont très européens. Entre les lacs, l’océan, la forêt et les montagnes, c’est un condensé de tout ce qu’on peut trouver en Europe. Il y a aussi des fjords, mais pareil, c’est quelque chose qu’on peut retrouver en Norvège par exemple. Tout ça dans un pays avec la culture anglaise.
Qu’est-ce que ça t’a apporté ?
Ça contredit tout ce que je viens de dire plus haut, mais en réalité, à part à remplir mon compte en banque, pas grand-chose. Enfin, pas grand-chose pendant les 5 premiers mois. Et puis j’ai fait une rencontre le dernier mois qui a fondamentalement changé ma vie. J’ai rencontré un gars de mon âge, Loyd, qui vient des Philippines. On a la même passion en commun. C’est-à-dire que c’est un type qui brûle autant d’amour que moi devant une caméra, un montage vidéo ou un script de cinoche. On a réalisé pas mal de beaux projets ensemble, surtout en vidéo. Puis on s’est entraidés l’un et l’autre. Il m’a beaucoup aidé à comprendre mon futur métier. Je l’ai aidé aussi. C’est une personne que j’estime énormément.
Comment gagner sa vie sur place ?
Comment gagnes-tu ta vie sur place ?
Le travail ! Je vais de petits boulots en petits boulots, même si finalement je n’ai travaillé que trois mois. J’étais serveur dans un restaurant à Queenstown (sur l’île du Sud). Là où j’ai pu économiser beaucoup d’argent parce que je ne payais ni mon logement ni mes repas puisqu’ils étaient compris dans mon contrat de travail. En plus de ces avantages, le patron nous proposait toujours de faire des heures supplémentaires. Alors, arriver à 50h/sem à 26NZD de l’heure, ça fait beaucoup. Attention tout de même : 26 dollars c’est environ 14€, moins environ 18 % de taxe, c’est pas énorme en vérité comparé au coût de la vie néo-zélandaise.
En Nouvelle-Zélande, quand tu as un PVT (Programme Vacances-Travail) français, tu peux travailler autant d’heures que tu veux. Sauf que les heures majorées supplémentaires n’existent pas. Les heures que tu fais en plus de ton contrat de base, te sont donc payées au taux horaire de ton contrat.
As-tu rencontré des difficultés avec la langue ?
Grâce à mon Erasmus, je partais avec un bon niveau d’anglais. Ceci dit, l’accent kiwi (de Nouvelle-Zélande) est très fort. Mieux vaut jeter un œil dessus avant de partir pour ne pas être surpris.
Quelles étaient tes craintes avant de partir ?
Aucune, je suis un aventurier ! Non sans rire on parle de la NZ, un des pays les plus surs au monde, donc aucune peur à avoir.
Quels sont les avantages et les inconvénients d’un long voyage en solo comme celui-ci ?
Pour moi le plus gros avantage à voyager en solitaire plutôt qu’avec ses potes ou sa famille, c’est que tu apprends réellement. Tu observes tout et tu rencontres beaucoup plus de personnes. Tu rencontres d’ailleurs pas mal de personnes qui ne te ressemblent pas. Quand tu es avec quelqu’un en voyage, tu n’as pas la même approche ni la même façon de voyager. Seul, tu fais ce que tu veux, tu rencontres qui tu veux et tu es beaucoup plus sensible à ton environnement, parce que personne n’interfère avec.
L’inconvénient peut être le manque de ses proches. On a chacun une relation différente avec ses proches. Pour ma part, je me dis qu’un an c’est franchement rien, puis c’est pas comme ci Internet n’était pas là.
Un réel inconvénient d’être tout seul, c’est que tu sais que, quand tu rentreras, tu ne pourras pas transmettre ton expérience du voyage comme tu le voudrais. Rien ne vaut de vivre une rencontre plutôt que de la raconter. Alors que, lorsque tu voyages à deux, tu partages directement tes émotions avec la personne qui vit la même chose que toi, au même moment.
« À 8 dollars la boîte de 6 œufs, je ne mangeais pas d’omelettes », le coût de la vie en Nouvelle-Zélande
Le coût de la vie est-il élevé en Nouvelle-Zélande ?
Oui. À 8 dollars la boîte de 6 œufs, je ne mangeais pas d’omelette… d’où l’intérêt de trouver un travail de serveur, car les repas sont compris. En revanche, le miel est délicieux et peu coûteux.
Le prix des activités est exorbitant, mais le pire reste les transports. L’avion est le moyen le plus rapide, il est aussi moins cher que le bus… Ceci dit, le stop fonctionne très bien ! Sinon, bien évidemment, il y a beaucoup de randonnées en montagne 100% gratuites à faire. Se baigner dans l’océan aussi, c’est gratuit (mais personne ne s’y baigne pour des raisons de température…).
Est-ce que cette expérience t’a aidé professionnellement (nouvelles envies, nouvelles ambitions, langues, etc.) ?
Oui, grâce à ma rencontre avec Loyd. Je suis vidéaste et monteur, alors disons que j’ai un métier qui s’exporte bien à l’étranger. La NZ et surtout le Vietnam sont un réel terrain de jeu pour les vidéastes/photographes.
Au Vietnam, j’ai pu proposer mes services de vidéaste contre des nuits gratuites dans des hôtels hauts de gamme. J’ai réussi à avoir une semaine dans un 5 étoiles. J’ai recommencé ailleurs et ça a fonctionné aussi. Donc la prochaine étape, maintenant que j’ai un bon portfolio, c’est de le faire en France, mais en temps que freelance. Je pense que si j’étais resté en France, jamais je n’aurais pu avoir autant d’opportunités de capturer des images. Sans parler des hôtels, l’Asie du Sud-Est est si photogénique, que c’est un bon moyen de grossir son portfolio.
Quels conseils donnerais-tu à un étudiant voulant faire un solo trip à l’étranger ?
Choisi tes raisons de partir, avant ton départ.
Si c’est pour la découverte, le dépassement de soi, sortir de sa zone de confort, FONCE et ne te prends pas la tête sur la destination. Dans tous les cas, tu vas apprendre un tas de choses. Oublie les idées reçues sur ce fameux employeur qui verra « un trou d’un an dans ton CV ». Les temps ont bien changés. Puis entre nous, est-ce que tu as vraiment envie de te faire embaucher par un patron qui pense que voyager c’est perdre son temps ? Tout dépend de comment tu présentes ton expérience. Qu’est-ce que tu en retiens ? Qu’est-ce que tu as appris ? Si tu sais répondre à ces questions après un voyage, tu as tout gagné et tu es bon pour repartir quelque part.
Un petit fun fact sur la vie en Nouvelle-Zélande ?
Les kiwis (ou les néo Zélandais) se baladent pied nus même dans les villes, je ne sais toujours pas pourquoi.
Coup de cœur sur l’expression « this avro » qui signifie this afternoon, qui est utilisée en NZ et en Australie.
En NZ, il n’y a pas d’âge minimum pour travailler. Parfois on peut se retrouver à travailler une après-midi entière avec un enfant de 12 ans. La journée peut être très longues…
Un petit mot de la fin ?
Pars ! Si tu attends tu ne le feras pas et tu regretteras.
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Qu’est-ce qu’une année sabbatique ?
Tu l’as vu avec le témoignage d’Arnaud, une année sabbatique te permet de quitter les sentiers battus l’espace de 12 mois (un petit peu plus ou un petit peu moins selon tes envie). Il s’agit d’une pause, que ce soit dans ton cursus universitaire ou bien professionnel pendant laquelle tu peux faire le choix de voyager ou de te consacrer à un projet qui te tient à cœur (humanitaire, entrepreneuriat, etc.). Dans le cadre professionnel, on l’appelle « sabbatique », dans le cadre académique, cette année de « pause » prend une forme similaire, l’année de césure.
Qu’est-ce qu’une année de césure ?
L’année de césure, permet à un(e) étudiant(e) de mettre ses études en suspend le temps d’un ou deux semestres universitaires consécutifs.
De son côté, l’année sabbatique est une année de congé, qui est souvent utilisée par les adaptes pour faire comme Arnaud et voyager.
À quel moment de ses études faire une césure ?
Chaque étudiant(e) a droit à une année de césure par cycle d’études. Par exemple, tu peux choisir de prendre cette année entre l’obtention de ton baccalauréat et le début de tes études supérieures, ou entre tes années de licence et le début de ton master.
La seule chose à laquelle tu dois penser, c’est que ton établissement (ou futur établissement) doit valider cette période durant laquelle tu ne seras pas en cours. Si tu veux te lancer dans une césure juste après ton bac, n’oublie pas de l’indiquer sur Parcoursup. Cela permettra à la formation qui t’acceptera de te réserver une place pour la rentrée suivante, en cas de projet validé.
Pourquoi faire une césure ?
L’année de césure est un temps durant lequel tu vas pouvoir te consacrer à des projets en dehors de ton parcours académique, qui ont du sens et qui sont en lien avec ta formation ou ton avenir professionnel. Tu pourras ainsi glisser ces expériences dans ton CV : elles seront un vrai plus face aux employeurs et pour te démarquer des autres candidats qui auront un profil plus classique. L’objectif de la cesure est donc d’enrichir ton parcours !
À quoi peut ressembler une période de césure ?
L’année de césure peut prendre plusieurs formes :
- un service civique ;
- un volontariat au sein du Corps Européen de solidarité ;
- un volontariat international en administration ou en entreprise (VIA/VIE) ;
- un volontariat de solidarité internationale (VSI) ou autre type de volontariat solidaire et associatif ;
- un engagement bénévole ;
- un projet sous statut étudiant-entrepreneur ;
- un emploi avec un contrat de travail ;
- un engagement de sapeur-pompier volontaire ;
- une formation dans un domaine autre que celui de ton cursus initial ;
- un stage, y compris en dehors d’un cursus, en France ou à l’étranger.
Pour en savoir plus, tu peux lire le témoignage de Marion sur son stage à Hong Kong.