Tu veux connaître comment l’organisme s’adapte aux changements ? Dans cet article, AuFutur t’apprend tout ce que tu dois savoir sur l’adaptabilité de l’organisme pour la comprendre.
La réponse de l’organisme à son environnement
Stress biologique et agents stresseurs
Tout être vivant évolue au sein d’un environnement au sein duquel certains facteurs peuvent avoir des effets stressants sur l’individu. Plus exactement, on parle de stress biologique lorsque les agents stresseurs de l’environnement agissent en tant que perturbateurs sur l’équilibre de l’individu lui causant un ensemble de réactions adaptatives en réponse. Les agents peuvent avoir différentes natures, physiques ou psychologiques, et ne sont pas nécessairement négatifs ou stressants dans le sens courant du terme : ils peuvent être aussi bien quelque chose causant la peur, que des sentiments plus agréables tels que la surprise, le flirt, etc. Les interactions entre les êtres vivants et leurs environnements respectifs, et donc l’ensemble des réactions régulatrices de l’organisme appelé stress biologique, sont des événements naturels et réguliers. En revanche, des agents stresseurs peuvent perturber de manière intense et occasionnelle l’équilibre métabolique : on parle alors de stress aigu.
Stress aigu
Le stress aigu correspond de même à un ensemble de réponses métaboliques au facteur exogène. Elles peuvent être d’ordres physiologique, émotionnelle, comportementale ou encore cognitive, et se manifester par des changements de paramètres métaboliques visibles ou non tels que la glycémie, les fréquences cardiaque ou ventilatoire (généralement à la hausse), le hérissement des poils (causant la chair de poule), la sécrétion d’hormones. Le mécanisme de réponse au stress stimule des fonctions aussi bien nerveuse, hormonale qu’immunitaire dans le but de retrouver un état d’homéostasie, c’est-à-dire d’équilibre par rapport à la perturbation causant le stress. Les réponses de l’organisme aux perturbations externes sont proportionnelles d’une part à l’évaluation cognitive et émotionnelle préalable du danger représenté par cette perturbation, d’autre part par le potentiel de réponse et d’évaluation variant entre chaque individu. L’habitude face à certaines situations données peut donc causer des réactions très différentes d’un individu à l’autre.
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Le mode de déclenchement du stress
Le système limbique et l’adrénaline
Lorsqu’une situation présente un danger détecté en tant que tel par les fonctions de perception de l’organisme, cela entraîne la stimulation immédiate de la région du cerveau regroupant l’hippocampe et de l’amygdale, dont l’ensemble est nommé le système limbique, qui sont à l’origine de la sécrétion hormonale d’adrénaline par la glande médullosurrénale, située au-dessus de chaque rein, en sa partie centrale nerveuse et reliée au système nerveux autonome.
L’adrénaline est à la fois un neurotransmetteur et une hormone qui agit directement à la hausse de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, une dilatation des bronches dans les poumons et des pupilles, en réponse à un stress ou à un effort physique.
L’hypothalamus et le CRH
Cette première sécrétion hormonale face à la situation de stress stimule grâce à la fonction de neurotransmetteur de l’adrénaline une autre région du cerveau : l’hypothalamus. Cette stimulation a pour effet la sécrétion d’une seconde neurohormone, la corticolibérine ou CHR (corticotropin-releasing hormone). Sa fonction est de déclencher la sécrétion d’une troisième hormone chez la glande endocrine inférieure à l’hypothalamus, l’hypophyse antérieure, qui produit alors l’ACTH (adeno cortico tropic hormone) et la libère dans le sang afin de déclencher à son tour la sécrétion d’une dernière hormone, le cortisol.
Le cortisol
L’ACTH sécrété par l’hypophyse antérieure agit sur la glande surrénale située dans le cortex cérébral. La glande sécrète à son tour le cortisol. Il s’agit d’une hormone dite stéroïde, car elle correspond à un groupe de lipides obtenu à partir de la transformation du cholestérol contenu dans les membranes cellulaires. Le cortisol est l’hormone la plus importante dans la réponse au stress et le rééquilibre du métabolisme : régulation du cycle circadien, des flux de lipides, protéines et glycémiques, inhibition du système immunitaire, etc.
Enfin, la sécrétion du cortisol clôture le cycle de réponse au stress en opérant notamment un rétrocontrôle négatif (en inhibant) la libération des hormones CRH et ACTH, et donc un retour à un équilibre métabolique. Cet ensemble de mécanismes physiologiques confère au corps son potentiel d’adaptabilité face à son environnement.
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