Si toi aussi quand tu penses à l’Erasmus, ça te donne des envies de voyage, alors tu n’es pas seul(e). Chaque année, ce sont des milliers d’étudiants français qui décident de faire une mobilité. Le dispositif Erasmus est ouvert aux pays de l’Union européenne et à quelques pays partenaires. Dans ce témoignage, Rachel nous propose de retracer son Erasmus à Glasgow. On espère que ça te donnera l’envie de partir à l’étranger !
Une année à Glasgow avec Rachel
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Rachel, j’ai 23 ans et je suis strasbourgeoise. J’aime la lecture, l’escalade, sortir. Je travaille dans un bar à gin en parallèle de mes études. Je suis en deuxième année de master métier de l’édition et avant ça, j’ai fait une licence LLCER anglais.
Peux-tu parler des raisons pour lesquelles tu as voulu faire un Erasmus ?
Comme j’étais en licence d’anglais, ça me paraissait évident de partir dans un pays anglophone pour pratiquer un maximum la langue. J’ai passé ma licence pendant le COVID donc j’avais raté beaucoup du côté pratique de la langue avec la plupart des oraux qui ont été annulés et des travaux en groupe qui ont été limités. En plus, bien sûr, il y a toute la mythologie autour du programme Erasmus qui me parlait : les nouvelles expériences, les rencontres et partir à l’aventure.
Pourquoi l’Écosse ?
D’emblée, j’ai choisi le Royaume-Uni parce que c’est plus proche et que la procédure de candidature était plus simple. J’ai éliminé l’Angleterre pour des raisons financières et parce que j’ai une tante à Londres. Je m’étais dit que si je voulais y aller, j’aurais d’autres occasions. Dans les universités possibles, il m’en restait en Écosse et en Irlande. J’avais fait un court voyage scolaire en Écosse en première et j’avais bien aimé l’environnement, surtout Glasgow. Du coup, j’ai mis Glasgow en premier choix et je l’ai eu.
Comment s’est passé l’échange ?
Il s’est bien passé, je me sentais bien à Glasgow, j’avais quelques potes et de bonnes notes.
As-tu rencontré des difficultés lors de l’échange ?
J’ai rencontré des difficultés administratives, notamment avant le départ, avec les services d’immigration et avec ma tutrice Erasmus qui avait du mal à répondre aux mails, mais autrement ça allait.
As-tu rencontré des difficultés avec la langue ?
Pas tellement, comme j’étais en licence d’anglais, j’avais déjà un bon niveau. J’ai eu du mal avec l’accent de certaines personnes et avec le masque dû au COVID, je ne pouvais pas suivre le mouvement des lèvres.
Qu’as-tu pensé des cours ?
C’était mieux, en tout cas pour moi. C’est l’année de la licence où je me suis le plus investie et où j’ai le mieux réussi.
Quelles sont les différences entre la France et l’Écosse ?
C’est difficile comme question. Déjà, je dirais que les gens ont tendance à être moins directs en Écosse. Un autre truc que j’ai remarqué, c’est que les Écossais n’ont pas le même rapport à la température que nous. Pour eux, 10 degrés c’est le printemps, ils sont en short. 27 degrés, c’est la canicule, ils fondent.
À quoi ressemble une journée libre typique ?
Petit déjeuner avec le super smoothie Blue Machine qui n’existe pas en France. Un peu de travail pour les cours, essentiellement de la lecture. Balade à pied parce que tout était à découvrir et j’habitais derrière le jardin botanique, j’aimais bien y faire un tour. Je mangeais souvent au Kebab à côté du jardin botanique, bon et pas très cher. Petite course au Tesco (l’équivalent d’Auchan), puis je rentrais et j’appelais ma copine de l’époque. Le soir, soit je restais tranquillement chez moi, soit j’appelais un ami pour sortir.
Recommandes-tu Glasgow ?
Oui, c’est une ville sympa.
Quels sont les avantages de vivre et d’étudier à Glasgow ?
À l’époque de mon échange, le coût de la vie était légèrement moins élevé qu’en France, mais ce n’est peut-être plus d’actualité. Aussi, il y a beaucoup d’évènements comme des concerts et festivals. Le bus est gratuit pour les résidents de moins de 22 ans, aussi bien les bus de la ville que les intercités, j’ai beaucoup pu voyager grâce à cette mesure. Il y a beaucoup d’avantages pour les étudiants (accès gratuit à la salle de sport et la piscine de l’université, tarifs spéciaux par exemple) et la fac est plus flexible qu’en France sur de nombreux points. Il y a aussi beaucoup d’événements organisés pour les étudiants.
Quels sont les inconvénients de vivre et d’étudier à Glasgow ?
Les transports en commun sont toujours en retard. La ville est très en pente, il est donc très physique d’y faire du vélo (en plus, ils roulent à gauche, c’est très perturbant) et les rues sont longues, faire ses trajets à pied est donc chronophage. Pour toutes ces raisons, il faut être assez organisé pour ne pas être tout le temps en retard. Un autre inconvénient est que si vous êtes malade, c’est aussi assez compliqué de voir un docteur… La météo n’est pas très clémente. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la pluie n’est pas vraiment un problème. Elle est si fine qu’on la sent à peine. Par contre, il fait assez froid et il y a beaucoup de vent ; mais bon quand on vient d’Alsace, ce n’est pas non plus un grand choc.
Le financement et l’argent lors de l’Erasmus
Comment as-tu financé la mobilité ?
J’étais boursière, j’avais un peu d’argent de côté et plusieurs membres de ma famille m’ont aidée financièrement.
Quel montant avais-tu au total ?
Difficile à dire, c’était il y a quelques années, mais je pense que j’avais environ 900 à 1000 livres par mois avec en plus une petite réserve dans laquelle piocher.
Quel est le coût de la vie ?
De mon expérience, c’était assez similaire à la France. Peut-être un peu moins cher en général, mais la où le bât blesse c’est quand on convertit des euros en livres. Ça donne l’impression que le coût de la vie est supérieur.
Combien faudrait-il pour vivre convenablement ?
Cela dépend de son loyer et de son mode de vie. J’étais en résidence étudiante et le mien était assez élévé (700 livres par mois dans mes souvenirs), mais j’étais assez économe. Je pense que 1100 livres auraient été une somme confortable pour vivre convenablement.
Jette un coup d’œil à notre article qui t’explique comment financer son Erasmus !
L’inscription en Erasmus
Comment as-tu procédé à ta candidature ?
Je ne me rappelle plus des détails. J’ai tout fait pour avoir la moyenne minimale requise en L2 pour déposer une candidature puis j’ai suivi la procédure. Je me souviens surtout que c’était drainant, d’autant que c’était juste après le Brexit donc beaucoup de choses étaient floues pour tout le monde.
De 1 à 10, à quel point est-ce difficile de candidater ?
Je dirais 7/10
Est-ce que l’Erasmus t’a aidé dans ton parcours professionnel ?
Je pense que oui, dans la mesure où cela m’a beaucoup responsabilisée. J’ai vécu seule pour la première fois et si j’avais un problème, je ne pouvais pas appeler grand monde. J’ai appris à me débrouiller par moi-même dans beaucoup de situations et à mieux m’organiser, ce qui peut être utile d’un point de vue professionnel. Je pense que cela m’a également permis d’être plus à l’aise d’un point de vue social, ce qui peut aussi être utile.
As-tu des conseils à donner aux étudiants qui souhaitent faire un Erasmus ?
Oui, de ne pas devenir fou avec l’administratif, mais de faire toutes les démarches nécessaires à tous les niveaux.
Le referais-tu ?
Je le referais si c’était à refaire, mais je ne pense pas en refaire un deuxième même si j’en ai l’occasion. Si je dois repartir vivre à l’étranger, je préfère le faire dans un autre cadre pour avoir une expérience totalement différente.
As-tu des astuces, des tips, des fun facts ou des annecdotes ?
Au Tesco, on trouve des beignets très peu chers et très très bons. D’ailleurs, cela peut être utile d’avoir la carte de fidélité du magasin où l’on fait ses courses. C’est vraiment un bon plan de faire la demande pour le bus gratuit si on a moins de 22 ans et c’est assez simple dans mes souvenirs. Les fast-foods sont généralement moins chers qu’en France. En période d’exam, ça peut être bon à savoir.
On t’explique aussi dans cet article comment choisir ta destination !
Comment s’inscrire à un Erasmus ?
Il est tout à fait possible de partir en Erasmus, que tu sois à l’université ou bien en école spécialisée. Par contre, l’inscription prend beaucoup de temps donc mets-y toi dès maintenant ! Il te suffit pour cela d’aller sur le site de ton établissement et tu y trouveras dans l’onglet international toutes les informations dont tu auras besoin pour t’inscrire et quelle destination choisir ! Pense à suivre le calendrier et la newsletter de ton établissement afin de connaître tous les dispositifs de mobilité européenne ou internationale.
Une fois que tu auras fait ton choix, il te suffira de préparer ton dossier et te travailler ton niveau de langue. Sache que le nombre d’étudiants autorisés à partir est limité. Tu dois donc mettre toutes les chances de ton côté, et sur tous les angles pour réussir !
Comment fonctionne un Erasmus ?
Une mobilité Erasmus s’organise avec deux coordinateurs pédagogiques : celui de l’université ou école à laquelle tu es rattaché(e) et celui de l’université qui va t’accueillir. Il te permet de te rendre dans un campus à l’étranger sans avoir la possibilité d’obtenir le diplôme de l’université d’accueil. Tu y suivras des cours équivalents à ceux que tu devais suivre dans ta formation ! Le choix des matières dépend des deux coordinateurs pédagogiques. Aussi, ton assiduité et ton sérieux seront importants ! Tu peux choisir de partir pour un semestre ou pour une année entière (12 mois consécutifs).