Lors d’un discours prononcé à l’Élysée le mercredi 26 avril, la Première ministre, Elisabeth Borne, a énoncé la feuille de route du gouvernement pour les mois à venir. Parmi les annonces faites, celle de la création de 2 000 places supplémentaires dans les instituts de soins infirmiers (IFSI) dès la rentrée de septembre 2023.
La formation en écoles d’infirmiers est chaque année la plus demandée sur la plateforme Parcoursup, avec près de 700 000 vœux enregistrés pour la session 2022. Malheureusement, le nombre de places disponibles est, quant à lui, beaucoup plus faible, avec environ 36 000 places chaque année. Pour remédier à ce problème de taille, le gouvernement vient d’annoncer la création de 2 000 places supplémentaires en IFSI à compter de la rentrée prochaine.
La création de 2 000 places en IFSI dès septembre 2023
Parmi les points soulevés par la Première ministre lors de son allocution, celui de la santé. « Aujourd’hui, la santé est au cœur des préoccupations de tous nos concitoyens. La question de l’accès aux soins, le défi du recrutement des soignants ou la situation de notre hôpital public inquiètent les Français. », affirme Elisabeth Borne. « Dès la rentrée, 2 000 places supplémentaires dans les Instituts de formation en soins infirmiers seront proposées. C’est une augmentation de 4 000 places en deux ans et des infirmiers en plus pour les prochaines années. », poursuit-elle.
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Une mesure qui ne ravit pas les étudiants en IFSI
Que pensent les étudiants en IFSI, premiers concernés par cette annonce ? Bonne ou mauvaise nouvelle ? Manon Morel, présidente de la Fnesi (fédération nationale des étudiants en sciences infirmières), expliquait au Figaro : « Ils sont à côté de la plaque. Cela va encore augmenter les quotas dans les Ifsi. Or, on ne va pas pouvoir pousser les murs pour accueillir davantage d’étudiants ». Et d’ajouter : « Ce que l’on veut, ce sont des conditions d’encadrement décentes, notamment en stage où l’on manque de places et de moyens. Aussi, sur le plan théorique, nous voulons une réingénierie des programmes qui datent de 2009. Le métier a évolué depuis, notre formation devrait également s’adapter. »
Une mesure qui ne semble donc pas ravir toutes les parties prenantes.