Malala Yousafzaï

Jeune et engagée : qui est Malala Yousafzaï ?

À lire dans cet article :

De jeune fille visée par les talibans dès ses 11 ans à Prix Nobel de la paix, on te dit tout sur les étapes de la vie de l’une des figures mondiales du pacifisme, en répondant à une question simple : qui est Malala Yousafzaï ?

Résilience, engagement et courage, son histoire a fait de Malala Yousafzaï l’une des icônes en matière de droit à l’éducation et d’émancipation féminine. Zoom sur son parcours !

Engagée dès le plus jeune âge

Malala Yousafzaï est née en 1997 à Mingora, ville d’une province du Pakistan, d’un père directeur d’école.

Sensibilisée dès son plus jeune âge sur l’importance de l’école et de l’éducation, elle doit, à ses 11 ans, subir l’affront des talibans qui prennent le contrôle de sa province et détruisent les écoles par centaines.

Déterminée à continuer de s’instruire malgré la menace, elle est conviée quelques mois plus tard par une journaliste à créer un blog pour le site de la BBC pour raconter et témoigner de son quotidien de jeune fille au Pakistan.

Très rapidement, les paroles de Malala Yousafzaï prennent de l’ampleur et son combat pour le droit à l’éducation pour tous et toutes dépasse les frontières du Pakistan et résonne mondialement.

En parallèle de cette légitimité internationale et de sa détermination croissante pour démocratiser l’accès à l’éducation, Malala Yousafzaï reçoit de plus en plus de menaces de mort de la part des talibans, qu’ils mettront rapidement à exécution…

« Une fille avec un livre »…

En effet, Malala ne se laisse pas décontenancée par les menaces constantes de ses opposants, qui veulent stopper son appel à l’éducation pour les jeunes femmes et à la liberté. Elle continue de se rendre à l’école, en bus scolaire notamment. Mais en 2012, à 15 ans, des talibans cagoulés décident de débarquer dans le bus qu’a pris Malala pour se rendre en classe et lui tirent une balle dans la tête, mais Malala en sort vivante.

Elle est transférée quelques jours plus tard à l’hôpital de Birmingham, en Angleterre, spécialisé dans les blessures de guerre des soldats blessés en Afghanistan, pour être soignée.

Dès que le monde apprend la tentative d’homicide dont elle a été victime, l’histoire fait rapidement les gros titres des plus grands média, mais devient aussi l’un des sujets de conversations des organisations et des associations œuvrant pour la paix.

Ban Ki-moon, alors secrétaire de l’ONU déclare : « Elle a été visée simplement à cause de sa détermination à aller à l’école et à apprendre. En visant Malala, les terroristes ont montré ce qu’ils craignent le plus : une fille avec un livre. » 

Moins d’un an après, Malala est debout, devant La Tribune de l’ONU et prononce, le jour de ses 16 ans, un discours historique : « Les terroristes ont essayé de nous arrêter, de nous attaquer, moi et mes amis qui sont ici aujourd’hui…dans un bus scolaire. » Elle poursuit : « La faiblesse, la peur et le désespoir sont morts. La force, le pouvoir et le courage sont nés. »

La même année, elle est élue « Femme de l’année » par le magazine Glamour et devient ensuite, à 17 ans seulement, la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix : « Lorsque j’ai reçu le prix, j’ai eu la sensation que ce ce n’était pas que moi qui le recevait, que c’était toutes les filles, cette jeune génération qui a travaillé tellement dur. »

… devenue une icône mondiale

À ses 20 ans, Malala poursuit son rêve d’éducation en faisant des études de philosophie, de politique et d’économie à la célèbre et prestigieuse université d’Oxford.

Un peu plus tard, en janvier 2018, elle est invitée à prendre la parole au forum économique de Davos pour promouvoir l’émancipation des femmes et s’adresse directement aux femmes à travers un message fort : « D’abord nous voulions que les hommes fassent quelque chose pour nous, mais ce temps est révolu désormais, nous n’allons pas demander aux hommes de changer le monde, nous allons le faire nous-mêmes. Nous allons nous lever pour nous mêmes, nous allons faire entendre notre voix, et nous allons changer le monde. »

En mars dernier, Malala Yousafzaï revient à nouveau pour la première fois en 6 ans au Pakistan, accompagnée de ses parents, et rencontre le Premier ministre. Elle exprime sa joie de pouvoir y retourner sans crainte et en paix.

Pour tout ça, elle est devenue aujourd’hui une icône de l’émancipation des femmes, mais surtout de la lutte pour le droit à l’éducation et à la reconnaissance de son pouvoir : « Une enfant un professeur, un livre et un stylo peuvent changer le monde. »

 

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