Tu t’apprêtes à faire ta rentrée en école d’architecture ou tu t’y intéresses tout particulièrement pour la rentrée prochaine ? Tu tombes à pic, dans cet article nous te présentons la « charrette », un terme appartement au lexique des écoles d’architecture.
C’est quoi la « culture charrette » ?
Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce terme fait partie intégrante du monde architectural, et ce, depuis le XIXe siècle avec les Beaux-Arts !
Tu entendras régulièrement des étudiants en architecture dire qu’ils « font charrette » ou « sont charrettes ». Autrement dit, qu’ils sont sur un projet d’école qui occupe tout leur temps… littéralement.
Effectivement, « faire charrette », c’est travailler jusqu’à épuisement. C’est ne pas compter ses heures au moment de réaliser un projet architectural. Délaisser son sommeil, ses passe-temps, son alimentation et son hygiène pour se consacrer intégralement et exclusivement à la concrétisation du projet. Oui, tu as bien lu ! L’unique objectif de l’étudiant étant de présenter son projet à temps et d’être évalué(e).
À quoi sert la charrette ?
Tu pourrais penser : « mais comment ça peut encore exister en 2023 ? ». Et surtout, « comment les étudiants peuvent s’infliger un tel rythme ? ». Des questions légitimes !
En fait, la charrette est perçue par les enseignants comme par les étudiants comme une « sélection naturelle », un « écrémage spontané » partant d’un postulat vieux comme le monde : « les plus forts mentalement réussiront ». Ainsi, selon la tradition, toute personne qui abandonne, échoue ou craque psychologiquement lorsqu’elle est « charrette », en d’autres termes, toute personne qui ne résiste pas à la pression se voit contrainte de quitter l’école.
La « culture charrette » dangereuse ?
Plusieurs professionnels du secteur avertissent les jeunes étudiants d’architecture des risques de « faire charrette ». Un rythme aussi soutenu peut être nocif pour la santé tant physique, psychique et morale d’un individu. C’est pourquoi, ils recommandent d’être organisé toute l’année et d’apprendre à anticiper les projets pour appréhender au mieux l’arrivée des « charrettes ».
Certains professeurs ont à cœur de rassurer les étudiants et de les encourager dans l’aboutissement de leur projet architectural. « Être charrette » n’est pas une fatalité et ne doit pas être vu comme « la fin du monde » ! Cela reste un apprentissage !
Les écoles d’architecture, pourquoi pas toi ?
Si le monde de l’architecture te plaît et que tu penses t’orienter dans ce secteur, ne panique pas ! Ça serait dommage de se bloquer à cause de la « culture charrette ». Tout va bien se passer ! Oui, ça ne sera sûrement pas la période la plus facile de tes études, mais ce sera une expérience enrichissante et professionnalisante.
Pour relativiser, tu peux aussi te dire qu’à chaque secteur professionnel sa particularité ! Pour d’autres futurs professionnels, aussi, il y a des périodes plus complexes que d’autres !
Peut-être qu’avec le temps cet ancien rituel disparaîtra… Et surtout n’oublie pas, si d’autres ont pu le faire… Tu peux aussi !
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