Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse annonce une série de mesures prochaine concernant la « question du tabou du redoublement ».
« Un élève qui rentre en 6e sans savoir lire ou compter, c’est quasiment de la maltraitance (…) Comment voulez-vous apprendre l’histoire-géo si vous ne savez pas lire ? La physique-chimie sans savoir compter ? », a souligné Gabriel Attal. Le ministre entend bien prendre les décisions qui s’imposent, nous donnant « rendez-vous début décembre » pour en connaître les modalités.
Le redoublement comme fer de lance du ministère
Alors que le niveau en mathématiques et en français des plus jeunes ne cesse de chuter, Gabriel Attal entend lever les tabous autour de la question du redoublement afin de permettre aux élèves de s’épanouir à l’école. « Un élève qui rentre en sixième sans savoir lire ou compter, c’est quasiment de la maltraitance », estime le ministre. Il prévoit une série d’annonces le 5 décembre prochain avec un objectif derrière la tête, relever le niveau général des élèves et optimiser leurs chances de réussite.
Si la question du redoublement n’est pas revenue sur le devant de la scène pendant plusieurs années, en 2014, Najat Vallaud Belkacem, alors ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, l’avait rendu exceptionnel. Puis, Jean-Michel Blanquer avait décidé, dès son arrivée en 2017, de lever ce décret pour que le redoublement reste possible dans l’intérêt de l’élève.
Des mesures qui ne sont pas pour ravir les syndicats du primaire
Sur le point d’accueillir de nouvelles mesures concernant le redoublement scolaire, les syndicats du primaire déchantent. « Penser que le redoublement peut être bénéfique pour un enfant est une croyance, car aucune étude ne le démontre. Il faut donc arrêter les déclarations de comptoir », assène Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-SNUipp. « Parler de groupe de niveau, de redoublement est une manière conservatrice de voir l’école et ce n’est pas la nôtre, car tout cela repose sur une forme de tri des élèves », regrette Jérôme Fournier, secrétaire national du SE-Unsa.
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