ESMOD Family Show : trois défilés et plus de 250 tenues ambitieuses présentées devant les proches

ESMOD Family Show

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Lorsqu’on évoque un défilé de mode, on imagine volontiers un rendez-vous fermé, réservé aux initiés et aux célébrités. Et si l’on bousculait un peu les conventions ? C’est précisément ce que propose ESMOD avec le ESMOD Family Show. Ici, pas de front row réservé aux stars, mais un événement chaleureux et accessible, pensé comme une véritable vitrine du talent des jeunes créateurs. Les étudiants de 3e année du Bachelor Fashion Design y dévoilent une partie de leur collection, fruit de trois années de travail et de recherche. Devant leurs familles, amis, professionnels du secteur ou simples passionnés, ces trois défilés offrent un concentré d’audace, de créativité et de savoir-faire.

ESMOD en quelques mots : une maison-mère de la mode depuis 1841

ESMOD, c’est une institution. 18 écoles, 12 pays et des formations en Fashion Design et en Fashion Business. Proposant des Bachelors et des Postgraduates certifiés par l’État français, ESMOD vise à former les prochains acteurs du monde de la mode. En alliant luxe, design graphique, couture et modélisme, les étudiants sont formés à la créativité et la technicité, valeurs cardinales de l’école, comme le souligne la directrice d’ESMOD, Véronique Beaumont.

Lors des trois premières années de Bachelor, l’école offre l’opportunité à ses étudiants de participer à de nombreux événements liés au monde professionnel. Des partenariats spontanés, comme avec Chris Marques, ou bien des parcours à l’international, comme le Tokyo Program pour le Bachelor Fashion Design. C’est au bout de la troisième année que les étudiants doivent constituer une collection de leurs créations. Ceci permet de donner de la plus-value quant à l’employabilité des étudiants. Stage, alternance, voilà le cœur du travail collectif de l’école pour ses étudiants.

Équivalent d’un portfolio, les créations vestimentaires des étudiants contribuent à leur visibilité dans le monde du vêtement et du prêt-à-porter. Ces créations sont mises à l’honneur lors de deux défilés organisés par ESMOD. Le premier, le Talent Show, est une collection éditoriale, sélectionnée par l’école, et qui s’adresse aux professionnels de la mode. Une trentaine d’étudiants sont sélectionnés et une part de leur collection est dévoilée sur le runway.

Le second, le Family Show, intègre tous les étudiants. « Un look par étudiant », comme le souligne Idriss Bellouti, Career Development Services Manager & Talent Acquisition pour ESMOD. avec leur pièce phare qui sera portée lors de trois défilés ouverts à leurs proches. Des créations que les étudiants ont confectionné lors « de nuits blanches », nous glisse Yordane Weingarten. Un instant de sacralisation et de fierté auquel l’équipe AuFutur a eu le plaisir d’assister.

« Créez ! Bouffez de la mode ! Regardez tout ce qui se passe ! Dessinez ! N’attendez pas une formation pour commencer à créer, et ensuite, venez vous faire encadrer [chez nous] » — Yordane Weingarten, Designer et professeur chez ESMOD Paris

ESMOD Family Show : les défilés dont émergent les voix de demain

Dès que je suis arrivée sur le campus de Paris Pantin, j’ai eu l’impression de pénétrer dans un véritable runway. L’école avait totalement changé de visage. Cet après-midi du 30 juin, près de 280 personnes s’étaient rassemblées pour assister au défilé. Installée parmi les proches, j’ai pris place, impatiente de découvrir les trois shows annoncés, lequel s’éloigne du défilé traditionnel, comme me l’a souligné Elisa Palmer, directrice de la communication et des partenariats chez ESMOD.

Ce matin-là, les étudiants répétaient encore, ajustaient les derniers détails, la tension montait. Mais l’après-midi, c’était enfin l’heure du grand moment. Dehors, la chaleur était écrasante. Dedans, l’excitation était palpable. Les familles, les amis, certains venus des quatre coins du monde, avaient les yeux rivés sur le podium. En quatre heures, plus de 250 tenues ont défilé sous nos yeux, dans une organisation parfaitement orchestrée. Un moment suspendu, intense, et surtout, inoubliable pour les étudiants, et avec des volontés d’expression forte dans leurs collections : fluidité de genre, santé mentale, matriarcat, etc.

« Ce défilé présente 1 silhouette de chaque collection de nos étudiants en Bachelor Fashion Design à ESMOD Paris, en faisant la part belle à toutes nos spécialisations qui sont la valeur ajoutée d’ESMOD » — Elisa Palmer, directrice de la communication et des partenariats à ESMOD International

Boissons fraîches, petites gourmandises, salles climatisées… Tout était pensé pour que l’on se croie déjà en pleine Fashion Week. Mais ici, l’atmosphère avait un goût différent : celui des rêves encore plus grands que ceux des podiums parisiens de la semaine dernière. Juste avant chaque défilé, les lumières baissaient et une vidéo signée ESMOD International s’affichait sur l’écran. Quelques minutes qui suffisaient à rappeler que derrière chaque silhouette qui allait défiler, il y avait le savoir-faire et la fierté d’une école, et surtout, les talents de ses étudiants prêts à se révéler.

L’après-midi baignait sous le soleil parisien, rythmé par les discours et les remerciements de la directrice générale d’ESMOD et des équipes techniques, de communication et de soutien. Moments précieux répétés lors de chaque fin de défilé, avant que ne soit glissée l’annonce de la remise officielle des diplômes pour la fin mars 2026.

Défilé #1 : Performance – Women – Child & Teen – Luxury

Le coup d’envoi du premier défilé a été donné, ouvrant la scène avec une série de silhouettes blanches. Un choix audacieux et créatif pour les étudiants qui ont laissé libre cours à leur imagination en jouant avec les volumes et les coupes. Ici, pas de défilé formaté ou lissé comme dans les grandes maisons, mais une présentation brute, portée la singularité des pièces. Les quatre catégories (Performance, Women, Child & Teen et Luxury) se sont entremêlées sans suivre un ordre figé, véritable simulation artistique, où chaque création trouvait naturellement sa place.

Crédit : ESMOD International

Sous le feu des projecteurs, sur fond de musique entraînante, les caméras et téléphones capturaient chaque instant. Les mannequins défilaient avec grâce et assurance, mêlant profils étudiants et professionnels. Les tenues ont doucement glissés du blanc immaculé vers une palette de couleurs douces, avec notamment d’un bleu pastel qui s’imposait comme teinte phare. Bustiers structurés, chaussures chromées, formes fantasmagoriques, etc. Le défilé brouillait les lignes entre création artistiques et casual wear.

Crédit : ESMOD International

En plus des deux grandes écoles de pensée couturière (le design artistique et le prêt-à-porter), différentes inspirations venaient immédiatement à l’esprit : Mugler, Comme des Garçons, Nina Ricci, Dior et bien d’autres encore. Chaque présentation faisait écho à des concepts radicaux et à des jeux de contraintes corporelles, reflet assumé du travail des stylistes, autant dans les créations que dans le port des mannequins. 45 minutes de show plus tard, un tonnerre d’applaudissement a éclaté alors que les mannequins et étudiants saluaient sous les regards fiers des parents, amis et membres de l’école.

Défilé #2 : Accessories – Emerging – Sportswear – Lingerie – Studio Design

Après s’être désaltérés dans le jardin adjacent, où champagne et limonade fruitée étaient servis, accompagnés de gâteaux et de fruits, le deuxième défilé s’est ouvert, avec le blanc comme couleur initiale. Un clin d’œil subtil du premier défilé, particulièrement visible dans les pièces de lingerie et l’usage délicat de la dentelle. Si le premier défilé avait posé les bases de deux écoles, entre croquis audacieux et silhouette classique, le deuxième a, quant à lui, revisité avec les codes traditionnels des accessoires et de la lingerie. « If it’s not broke, don’t fix it ». Et c’est précisément ce que les étudiants ont illustré dans leurs créations.

Crédit : ESMOD International

Une meilleure cohérence s’est dégagée, notamment grâce aux accessoires mis à l’honneur, en particulier les sacs à main et les chapeaux. Des matières comme le daim et le cuir ont fait leur apparition, mettant en valeur des teintes marron et nude à travers des pièces de lingerie repensées et retravaillées. Les influences penchaient davantage vers des styles exubérants et provocants, à l’image du patchwork façon Vivienne Westwood, du coup de crayon de Betsey Johnson et de l’élégance à la Jean Paul Gaultier.

Crédit : ESMOD International

Là où le premier défilé débordait de créativité, celui-ci se montrait audacieux tout en conservant une technicité remarquable dans les finitions et les détails du vêtement. Une qualité indispensable, surtout pour la lingerie et les accessoires. Porté par un fil conducteur autour de la fluidité de genre, le choix des chaussures semblait d’autant plus réfléchi et harmonieux. Un clin d’œil assumé aux professeurs en charge des accessoires et de l’émergence de cette tendance, qui portait ici une voix forte et engagée.

Défilé #3 : Emerging Digital – Men – Atelier Studio

Morceaux de pastèque terminés, coupes de champagne abandonnées sur les tables, conversations à l’ombre des feuillages et éventails agités… Le troisième défilé était sans conteste le plus attendu. À tel point que la capacité maximale de la salle a été atteinte. Et pour cause : la nouvelle spécialité « Digital Designer », lancée en 2024, s’apprêtait à faire ses premiers pas sur le runway.

La mode masculine a ouvert le bal, avec des choix esthétiques audacieux et une vision affirmée. Là où le prêt-à-porter masculin reste souvent sobre et réticent à bousculer les codes, les silhouettes présentées ont prouvé que les coupes masculines peuvent être sublimées, respectées, voire même volontairement exagérées. Le choix des teintes terreuses ont renforcé ce parti pris, jouant davantage sur le rapport aux corps masculins qu’à la simple couleur. Puis, progressivement, les mannequins se sont effacés et une vidéo est apparue : le pôle Digital Designer faisait son entrée.

Crédit : ESMOD International

Captivé, le public était hypnotisé par les designs des vêtements, des mannequins, des décors, des mises en scène et par une créature d’inspiration tolkienne projetée à l’écran. Cinq minutes d’immersion virtuelle où mode et design se sont entremêlés. Majoritairement conçus à l’aise d’une application de design 3D, ces univers ont suscité les applaudissements de la salle. De nouvelles pièces textiles sont arrivées et les mannequins ont fièrement présenté des créations fidèles à la signature « Atelier Design ». Parmi les instants marquants, on retiendra le rouge ESMOD éclatant et une référence forte à une pièce iconique d’Azzedine Alaïa : la robe à capuche portée par Grace Jones en janvier 1987, vue à deux reprises.

Crédit : ESMOD International

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