Tu veux mieux comprendre les différents moyens d’éviter une grossesse ? Dans cet article, on t’explique tout sur les modes de contraception : méthodes hormonales (comme la pilule ou l’implant), méthodes mécaniques (comme les préservatifs ou le stérilet), et contraception d’urgence. Focus sur leur fonctionnement et leur efficacité.
Ce qu’il faut retenir sur les modes de contraception
- La contraception hormonale agit sur les hormones pour bloquer l’ovulation ou la production de spermatozoïdes.
- Elle comprend la pilule, l’implant, le patch, l’anneau vaginal et la pilule contraceptive masculine en cours d’étude.
- La contraception non hormonale empêche la rencontre des gamètes ou la nidation : préservatifs, stérilet au cuivre, diaphragme, spermicides, anneaux thermiques.
- La contraception d’urgence est exceptionnelle, à prendre dans les 72h après un rapport à risque : c’est la pilule du lendemain.
- Le choix du moyen de contraception dépend de ton mode de vie, de ta santé, et doit être discuté avec un professionnel de santé.
Qu’est-ce que la contraception ?
Des modes de contraception variés : pilule, implant, patch, stérilet, anneau vaginal, etc.
La contraception peut se comprendre comme l’ensemble des méthodes permettant d’éviter la fécondation et donc la reproduction sexuée. La compréhension des cycles hormonaux intervenant dans la production de gamètes a permis de développer des moyens de contraception hormonaux, c’est-à-dire agissant sur ces hormones et leurs effets. La contraception non hormonale n’agit pas sur les hormones sexuelles mais empêche tout de même la fécondation, ou la nidation. Les moyens de contraception, hormonaux comme non hormonaux sont particulièrement développés pour les femmes bien qu’ils en existent certains pour l’homme.
Parmi les modes de contraception hormonale, on peut citer la pilule (féminine comme masculine), l’implant, le patch, ou l’anneau vaginal. Parmi ceux non hormonaux, on peut citer les préservatifs, le dispositif intra-utérin ou stérilet, le diaphragme, les spermicides ou encore les anneaux thermiques.
Les modes de contraception ne sont pas fiables à 100%, bien que certains aient une efficacité très élevée tels que la pilule (si prise régulièrement), les préservatifs, et le DIU. D’autres moyens contraceptifs sont bien moins efficaces (diaphragme par exemple).
Certaines méthodes contraceptives seraient mentionnées en Égypte antique. En France, l’usage de la contraception orale telle que la pilule a été légalisé par la loi Neuwirth en 1967.
La compréhension des hormones sexuelles
Les cycles sexuels, associés à la reproduction sexuée et à la production des gamètes, est régulée par un ensemble d’hormones. L’hypothalamus sécrète le neurotransmetteur qu’est la GnRH, qui déclenche la production des deux hormones LS et FSH par l’hypophyse. Celles-ci stimulent les gonades qui sécrètent à leur tour des hormones sexuelles pour gérer la production des gamètes, et régulent en même temps la synthèse de GnRH.
Chez la femme, les hormones sexuelles produites par les ovaires sont la progestérone et les œstrogènes. Elles permettent le cycle sexuel, c’est-à-dire le cycle ovarien avec la maturation de follicules et l’ovulation, et le cycle utérin avec les modifications de la paroi associées.
Chez l’homme, l’hormone sexuelle gérant la production de spermatozoïdes est la testostérone, synthétisée par les testicules.
Comment fonctionne la contraception hormonale ?
La contraception hormonale féminine : pilule, implant, patch
La contraception hormonale féminine repose sur le principe de synthèse des hormones sexuelles pour bloquer l’ovulation. Les pilules œstroprogestatives, synthétisant les deux hormones sexuelles, sont parmi les plus utilisées. Elles ont pour effet d’augmenter la concentration d’œstrogènes grâce aux molécules de synthèse, ce qui ralentit la synthèse hormonale par l’hypothalamus et supprime le pic hormonal censé enclencher l’ovulation au 14e jour du cycle. Les hormones de synthèse permettent de maintenir un cycle régulier de 28 jours, avec des règles, mais sans ovulation. La pilule se prend en traitement oral quotidien et mensuel. Le fait d’oublier la prise de la pilule au cours du cycle peut entraîner l’ovulation.
Ce même procédé de synthèse hormonale est utilisé pour les implants contraceptifs, qui sont des petits bâtonnets de la taille d’une allumette implantés dans le bras pendant environ trois ans et qui libèrent les hormones sexuelles de synthèse. Les patchs contraceptifs sont des adhésifs imbibés d’hormones qui pénètrent dans l’organisme par contact avec la peau. Les patchs sont à renouveler chaque semaine pendant trois semaines, la quatrième devant permettre les règles. L’anneau vaginal, enfin, est un anneau flexible inséré dans le vagin, libérant des hormones et parfois associé à un spermicide.
La contraception hormonale masculine : la pilule
La recherche médicale tente depuis quelques années de développer une pilule contraceptive masculine. À l’instar de la pilule féminine, elle permettrait la synthèse de l’hormone sexuelle, la testostérone. La modification des taux de testostérone inhiberait le cycle de synthèse des hormones et freinerait donc la production de spermatozoïdes.
La contraception d’urgence : la pilule du lendemain
La pilule contraceptive d’urgence, ou « pilule du lendemain », est une pilule devant être prise dans les trois jours suivant un rapport susceptible de donner lieu à une grossesse. Ce n’est pas un mode de contraception régulier mais une exceptionnelle.
La pilule est progestative : elle contient des molécules de synthèse telles que le lévonorgestrel, un dérivé de la progestérone. Si l’ovulation n’a pas eu lieu, l’hormone de synthèse agit sur les taux hormonaux et inhibe le pic hormonal de LH et d’œstrogènes, empêchant donc la libération de l’ovule. Si l’ovulation a eu lieu, l’hormone accélère la nidation et la dégradation du corps jaune, accélérant l’arrivée des règles et empêchant donc le début d’une grossesse. Plus la pilule d’urgence est prise tôt par rapport au rapport, plus ses effets sont efficaces.
Quelles sont les méthodes de contraception non hormonale ?
Limiter la rencontre des gamètes : préservatifs, diaphragme, spermicides
Les préservatifs sont un étui mince et souple à positionner sur la verge (préservatifs masculins), ou dans le vagin (préservatifs féminins), souvent en latex. Leur utilisation permet d’éviter la rencontre des gamètes (les spermatozoïdes présents dans le sperme étant retenu dans le préservatif), mais aussi le contact entre les muqueuses. Ils sont donc préconisés pour éviter la transmission d’infections sexuellement transmissibles IST.
Le diaphragme est une coupelle en silicone à insérer à l’intérieur du vagin, à hauteur du col de l’utérus. Ce mode de contraception mécanique limite l’accès des spermatozoïdes vers l’utérus et donc réduit la probabilité de fécondation. Un diaphragme doit être posé avant un rapport sexuel, et être retiré au plus tôt six heures après celui-ci et au plus tard 24 heures.
Pour améliorer son efficacité, le diaphragme est souvent utilisé avec un spermicide, une substance qui s’attaque aux spermatozoïdes. Il est appliqué par voie vaginale sous forme de gel ou d’ovule.
Empêcher la nidation : le dispositif intra-utérin
Le dispositif intra-utérin (DIU) ou « stérilet » est un bâtonnet implanté dans la paroi utérine. La pose est réalisée par un gynécologue pendant 3 à 5 années. L’implantation de du DIU créé une inflammation de la paroi utérine : même en cas de fécondation, la cellule-œuf ne peut pas s’implanter et il ne peut pas y avoir de grossesse. La pose d’un stérilet entraîne donc souvent des règles plus abondantes. En forme de « T », la tige principale est généralement recouverte de cuivre qui a un effet spermicide.
Enfin, certains DIU ont également une fonction progestative et libèrent des hormones sexuelles de synthèse, soit pour limiter le développement de la muqueuse utérine, soit pour bloquer l’ovulation.
Freiner la production de spermatozoïdes : les anneaux thermiques
Peu répandus sur le marché, les anneaux thermiques sont un moyen de contraception masculine agissant de manière mécanique et thermique sur la production de spermatozoïdes. Les deux anneaux se placent sur les testicules et les réhaussent, ce qui augmente leur température interne de quelques degrés et inhibe la production de gamètes. Pour être efficaces, les anneaux doivent être portés a minima pendant 15 heures quotidiennes et trois mois consécutifs.
FAQ – Modes de contraception
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Quelle est la méthode de contraception la plus efficace ?
Les DIU (stérilets hormonaux ou au cuivre) et les implants ont une efficacité très élevée, supérieure à 99 %. -
La pilule protège-t-elle des IST ?
Non, seule l’utilisation du préservatif (masculin ou féminin) protège efficacement contre les infections sexuellement transmissibles. -
Est-ce que les hommes peuvent utiliser une contraception ?
Oui, les préservatifs masculins et les anneaux thermiques sont des options. Une pilule masculine est en cours de développement. -
Qu’est-ce que le stérilet au cuivre ?
C’est un dispositif intra-utérin non hormonal qui empêche la nidation. Il agit aussi comme spermicide grâce au cuivre. -
Comment fonctionne la pilule du lendemain ?
Elle empêche ou retarde l’ovulation, et peut modifier la paroi utérine pour empêcher une implantation en cas de fécondation. -
Peut-on tomber enceinte avec un moyen de contraception ?
Aucune méthode n’est fiable à 100 %. Une mauvaise utilisation (ex. : oubli de pilule) peut réduire fortement l’efficacité.