Avant Parcoursup, il y avait… APB ! La plateforme Admission Post-Bac permettait, jusqu’en 2017, aux lycéens de s’inscrire dans l’enseignement supérieur. Elle a laissé sa place à Parcoursup, faisant des élèves nés en 2000 les premiers à expérimenter ce nouveau système. Mais concrètement, comment fonctionnait APB ? Était-ce vraiment plus simple que Parcoursup ? Retour sur une plateforme qui fait encore débat.
Le calendrier de Parcoursup 2025
Puisqu’on remonte à l’époque d’avant Parcoursup, autant en profiter pour te rappeler les dates clés à ne pas manquerpour réussir ton admission post-bac en 2025 !
Les phases importantes de Parcoursup 2025 | Dates clés de Parcoursup 2025 |
Phase d’information et découverte des formations De novembre 2024 à janvier 2025 | 18 décembre 2024 : je découvre la carte des formations Parcoursup 2025 |
Phase d‘inscription, de formulation des vœux et de finalisation de dossier Du 15 janvier au 13 mars et jusqu’au 2 avril 2025 | Du mercredi 15 janvier au jeudi 13 mars 2025 : je m’inscris et je formule mes vœux Jeudi 13 mars 2025 : dernier jour pour formuler mes vœux Mercredi 2 avril 2025 : dernier jour pour compléter mon dossier et confirmer mes vœux |
Phase de réception des réponses et choix des formations Du lundi 2 juin au jeudi 10 juillet et jusqu’au 11 septembre 2025 | Lundi 2 juin : début de la phase d’admission, je reçois les réponses des formations et je choisis Du vendredi 6 au mardi 10 juin : classement des vœux en attente Mercredi 11 juin : début de la phase d’admission complémentaire Suspension des délais de réponses pendant les épreuves écrites du baccalauréat Vendredi 4 juillet : après les résultats du baccalauréat, je vais m’inscrire Jeudi 10 juillet : fin de la phase principale Jeudi 11 septembre : fin de la phase complémentaire |
Comment se déroulaient les inscriptions avant Parcoursup ?
Entre 2009 et 2017, Admission Post-Bac (APB) faisait office de Parcoursup avant l’heure. À l’origine, la plateforme avait été lancée en 2002 par Bernard Koehret pour simplifier l’admission en classes prépas. Peu à peu, son utilisation s’est étendue à l’ensemble des filières post-bac en France. Le principe était globalement le même qu’aujourd’hui, mais avec quelques différences notables dans le fonctionnement.
APB permettait de candidater à un large choix de formations post-bac, avec une limite fixée à 24 vœux au total, dont 12 maximum par type de formation. Concrètement, tu ne pouvais pas postuler à plus de 12 CPGE ou 12 licences, par exemple. Comme Parcoursup aujourd’hui, toutes les formations n’étaient pas référencées sur la plateforme. Il fallait donc se tourner directement vers les écoles hors APB pour s’y inscrire.
Une fois tes vœux enregistrés, tu devais les classer par ordre de préférence, puis attendre les premières réponses, généralement envoyées en juin. Mais malgré son apparente simplicité, APB a souvent été la cible de critiques, notamment en raison de son manque de transparence dans le traitement des dossiers. Son algorithme d’affectation, perçu comme arbitraire et impersonnel, a été accusé de défavoriser certains candidats, alimentant frustration et sentiment d’injustice.
Quelles sont les différences entre APB et Parcoursup ?
Le système de vœux : classement obligatoire ou non hiérarchisé
L’une des principales différences entre APB et Parcoursup réside dans la gestion des vœux. Sous APB, les candidats devaient classer leurs vœux par ordre de préférence, ce qui permettait à la plateforme de tenir compte de leurs choix. Parcoursup, lui, ne demande plus de classement initial. Ce changement a suscité de nombreuses critiques à ses débuts : les étudiants regrettaient que leurs préférences ne soient plus prises en compte. Aujourd’hui, un classement est possible, mais uniquement si tous les vœux encore en lice sont en attente.
La procédure d’admission : phases uniques ou réponses continues
Concernant la procédure d’admission, APB proposait une phase unique avec réponses groupées, tandis que Parcoursup donne les réponses au fil de l’eau. Ainsi, l’attente sur APB était plus courte, mais les réponses plus brutales. La plateforme prévoit également deux phases d’admission : une principale, puis une complémentaire, offrant ainsi plus d’opportunités aux candidats de trouver une formation.
L’algorithme de sélection : plus opaque sur APB ?
L’algorithme d’APB a longtemps été pointé du doigt pour son opacité, notamment en ce qui concerne la sélection des dossiers. Ces critiques ont poussé les pouvoirs publics à repenser le système avec Parcoursup.
🤔 Résultat ? Parcoursup mise sur davantage de transparence, en publiant chaque année des rapports d’analyse et de résultats. Ces documents permettent de mieux comprendre les choix des candidats et le fonctionnement de la plateforme, dans une logique d’amélioration continue.
Le rôle du projet de formation motivé (la lettre de motivation Parcoursup)
Sur APB, la candidature se résumait essentiellement à des notes et à un classement de vœux, sans possibilité d’expliquer son choix. Depuis Parcoursup, le « projet de formation motivé » a été instauré pour permettre aux candidat(e)s de justifier leur intérêt pour chaque formation. Ce texte personnalisé offre aux établissements un éclairage sur la motivation, la cohérence du parcours et la connaissance de la formation visée.
L’ouverture à plus de formations
L’une des limites d’APB résidait dans le nombre restreint de formations proposées, notamment l’absence de nombreuses écoles privées, spécialisées ou en apprentissage. Parcoursup a élargi le champ des possibles : aujourd’hui, plus de 24 000 formations sont référencées sur la plateforme, dont des BTS, BUT, classes préparatoires, écoles de commerce ou d’ingénieurs, et des formations en alternance.
La gestion des places en tension
Face au nombre croissant de candidatures, certaines filières très demandées (droit, STAPS, psycho…) peuvent vite atteindre leur capacité maximale. Contrairement à APB, Parcoursup a mis en place plusieurs dispositifs pour mieux gérer cette tension : le « oui-si » propose un accompagnement pédagogique pour renforcer les bases des étudiant(e)s, tandis que la CAES (Commission d’accès à l’enseignement supérieur) aide les candidat(e)s sans proposition à obtenir une place.
FAQ – De APB à Parcoursup : ce qui a changé
Pourquoi APB a-t-elle été remplacée par Parcoursup ?
APB était souvent critiquée pour son algorithme jugé opaque, son système de classement rigide et son manque de personnalisation. Parcoursup a été lancé en 2018 pour répondre à ces critiques, avec plus de transparence, plus de formations et une prise en compte du projet personnel des candidat(e)s.
Est-ce vrai qu’APB attribuait les places par tirage au sort ?
Oui, mais uniquement dans certains cas très particuliers, notamment pour des filières non sélectives saturées (comme STAPS). Ce recours au tirage au sort a provoqué une vive polémique, ce qui a précipité la refonte du système avec Parcoursup.
Est-ce qu’on avait moins de stress avec APB ?
Pas forcément. Les résultats arrivaient tous en même temps, ce qui rendait l’attente plus courte mais parfois brutale. Parcoursup étale les réponses dans le temps, ce qui permet aux candidat·es de mieux réfléchir à leurs choix, mais peut aussi entretenir l’incertitude plus longtemps.
Les projets de formation motivés changent-ils vraiment quelque chose ?
Oui. Même s’ils ne sont pas toujours déterminants, ces textes permettent aux établissements d’avoir un aperçu de la motivation et du parcours du/de la candidat·e. C’est un élément de personnalisation absent sur APB, qui rend aujourd’hui le dossier plus humain et plus individualisé.
Peut-on dire que Parcoursup est plus juste qu’APB ?
Parcoursup propose un système plus souple, transparent et personnalisable que celui d’APB. Mais la plateforme reste très critiquée pour sa complexité et le stress qu’elle peut générer. Elle n’est pas parfaite, mais elle ouvre plus de portes qu’avant — à condition de bien s’y préparer.