Groupe ISAE : “Les jeunes continuent de rêver d’aviation, d’aéronautique et de spatial !”

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Si tu t’intéresses aux formations dans le secteur de l’aviation, de l’aéronautique et du spatial, tu n’as pas pu passer à côté du Groupe ISAE. Il réunit 9 écoles d’ingénieurs françaises (membres, associées et partenaires) dont les formations sont dédiées à l’aéronautique et au spatial. Alors qu’il fête ses 10 ans, le Groupe accueille une nouvelle école associée, l’ENAC, et rappelle ses ambitions de former des ingénieurs pluridisciplinaires de haut niveau scientifique.

 

« Des profils d’étudiants très variés rejoignent nos écoles grâce à nos recrutements très complémentaires en post-bac, en admissions sur titres, via des concours, mais aussi par la voie de l’apprentissage », souligne Olivier Lesbre, président du Groupe ISAE et directeur général d’ISAE-SUPAERO (Toulouse). Elle est l’une des trois écoles membres avec l’ISAE-ENSMA (Poitiers, Futuroscope) et l’ISAE-SUPMECA (Saint-Ouen). L’ESTIA (Bidard), l’EIGSI (La Rochelle) et Elisa Aerospace (Saint-Quentin et Bordeaux) sont trois établissements partenaires. Début 2022, un nouveau membre associé a rejoint le groupe ISAE aux côtés de l’ESTACA (Paris-Saclay et Laval) et l’École de l’Air et de l’Espace (Salon de Provence). Il s’agit de l’ENAC, l’École nationale de l’aviation civile, implantée à Toulouse et Montpellier. L’occasion de faire le point sur une offre de formation qui met des étoiles dans les yeux (“espace”, “étoiles”… tu l’as ?) !

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L’ENAC devient membre associé du Groupe ISAE

Le rapprochement de l’ENAC avec les écoles du groupe ISAE n’est pas récent. Elles travaillent déjà main dans la main dans le cadre de projets de recherche communs, de formations ou de summer programs proposés ensemble. Implanté au sud de Pékin, le SIAE (Institut sino-européen d’ingénierie de l’aviation), reconnu par la CTI, a été fondé par l’ENAC avec deux écoles du Groupe ISAE. Les étudiants des différentes écoles se rencontraient aussi à l’occasion des European Aerostudent Games, mais aussi du meeting aérien annuel co-organiés depuis plus de 25 ans par les élèves de 1re année de l’ENAC avec ceux de l’SAE Supaéro.

L’arrivée de l’ENAC comme école associée au sein du groupe ISAE, effective depuis le 1er janvier 2022, a été validée en conseil d’administration le 11 janvier dernier. Fondée en 1949, l’ENAC est à la fois une école d’ingénieurs classique adossée à un laboratoire de recherche et une « académie professionnelle » proposant de la formation continue ainsi qu’une école de pilotage. L’ENAC n’est pas sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur mais sous celui du ministère des Transports et de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Elle forme des professionnels qui vont travailler pour des constructeurs, des équipementiers, des aéroports, des compagnies aériennes, etc.

La formation de pilote de ligne de l’ENAC est une référence « qui a vocation a établir des standards », précise Olivier Chansou, son directeur général. L’école, qui compte 1 800 élèves et 26 000 alumni, dispose de 9 centres de pilotage en France, d’une centaine d’avions. 500 de ses 900 agents sont des instructeurs.

 

Transition écologique : que font les écoles du Groupe ISAE ?

L’impact environnemental des activités liées à l’aéronautique est évidemment important. Les écoles du groupe ISAE se positionnent sur ce sujet qui inquiète beaucoup les générations actuelles et nouvelles d’étudiants. Cela passe surtout par la décarbonation. « Il est de notre responsabilité de former les ingénieurs de demain en leur donnant les compétences pour être les acteurs de la transition écologique du secteur aéronautique et spatial. Nous sommes engagés sur la transition écologique, c’est essentiel pour l’avenir. On doit s’engager en particulier sur la décarbonation de nos actions. Beaucoup de progrès ont été faits ces dernières décennies, mais il faut s’engager au delà de 1 à 2% par an », explique le président du groupe ISAE.

Les écoles du groupe sont déjà actives sur ces sujets. Elles proposent en particulier :

  • de la sensibilisation (fresque du climat…) ;
  • des modules de cours ;
  • une part de l’évaluation des stages et projets prend en compte la dimension environnementale ;
  • à l’échelle du groupe, c’est un certificat à l’ingénieure environnementale que peuvent décrocher les diplômés ayant suivi une formation de 2 mois à temps plein. Elle a été développée avec le soutien d’Airbus.

Et demain ? C’est une nouvelle génération d’avions qu’il faut inventer pour répondre aux enjeux écologiques. Le projet Euroglider, développé depuis 7 ans par le Groupe, est un exemple de cet engagement. Il s’agit d’un planeur capable de décoller de façon autonome et de faire du « touch and go ». C’est une première mondiale et cela pourra révolutionner l’apprentissage des élèves pilotes de l’air qui apprendront à se poser à l’aide de ce planeur. Il est installé à Salon de Provence, sur le site de l’École de l’Air et de l’Espace.

 

Augmentation des places en apprentissage dans les formations en aéronautique et spatial

Malgré la crise, qui a donné un sérieux coup d’arrêt au secteur de l’aérien en 2020, « les jeunes continuent de rêver d’aviation, d’aéronautique et de spatial », observent les écoles. Si leur recrutement a connu une légère baisse en 2020, elle a été rattrapée en 2021, aussi bien en termes quantitatifs que qualitatifs : mentions au bac et rang aux concours des intégrés en septembre dernier sont meilleurs qu’avant la crise. Le maintien de l’attractivité se mesure aussi par la fréquentation des JPO qui attirent du monde cette année.

À quoi les responsables des écoles du Groupe ISAE attribuent-ils cet intérêt ? La proposition de travailler à la décarbonation du secteur séduit visiblement les élèves ainsi que la possibilité de suivre la formation en apprentissage, qui se déploie de plus en plus. Lancée en apprentissage au sein de l’ISAE-SUPAERO en 2020, la filière « Industrialisation et Méthodes pour l’aéronautique et l’espace » s’est ouverte à l’ISAE-ENSMA à la rentrée 2021 et sera proposée à Saint-Ouen par l’ISAE-SUPMECA à partir de 2022. Plusieurs centaines de candidats ont déposé des dossiers pour 48 retenus au total. Le GIFAS (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), dont le Goupe ISAE est très proche, soutient le développement de ce format d’études. Il évalue à 8 000 le nombre de places en apprentissage accessibles dans le secteur.

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L’insertion professionnelle reste bonne malgré la crise

« Près de la moitié des jeunes diplômés embauchés dans le secteur de l’aéronautique et du spatial chaque année sont issus de nos écoles. Ils forment la colonne vertébrale des cadres techniques et ingénieurs du secteur », précise Patrick Gousseau, délégué général du groupe. Sortis de formation en pleine période de crise sanitaire, les diplômés 2020 n’ont cependant pas connu de difficultés majeures à s’insérer sur le marché de l’emploi. Cela leur a pris plus de temps, mais ils ont été embauchés dans des proportions similaires à leurs aînés et 70% ont signé un CDI.

Si le secteur de l’aéronautique civil recrute moins massivement, la dynamique du secteur spatial a compensé. Les écoles constatent par ailleurs une progression sensible des recrutements dans les secteurs de la défense/sécurité, de l’énergie ou encore des technologies de l’information, qui vont continuer d’être porteurs pour les diplômés 2021. La promotion 2022 en profitera également. Le contexte est globalement meilleur pour ces deux promotions. « Les messages de l’industrie sont plus que positifs », confirme le GIFAS qui estime à 200 000 le nombre d’emplois pour la filière en confirmant que tous les secteurs recrutent : aéronautique, défense, hélico, avions d’affaires, spatial…

Principal défi pour les écoles du Groupe ISAE ? Continuer d’attirer des étudiants, et donc s’assurer que le vivier de lycéens qui s’orientent vers les écoles d’ingénieurs est suffisant. La féminisation des promotions reste par ailleurs un défi de taille : les femmes représentent entre 15 à 25 % des effectifs selon les écoles. Sachant qu’il est aujourd’hui « plus facile pour une fille de rentrer dans un grand groupe comme Airbus », constate Patrick Gousseau…

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