Les nouvelles modalités du bac 2022 ont été officialisées. Il y a quelques jours, le Ministre de l’Éducation tenait des propos qui laissaient présager des modifications. De ce fait, Jean-Michel Blanquer a récemment annoncé certaines modifications pour le déroulement du bac 2022. Alors que nombre d’étudiants sont encore en train de passer le Grand Oral en ce moment, non sans couacs, Blanquer ajuste sa propre réforme… Tandis que celle-ci fait toujours débat au cœur de l’Assemblée nationale et du corps professoral. Ainsi, l’objectif affiché est clair : plus de contrôle continu et moins d’épreuves finales.
Les nouvelles modalités du bac 2022
La réforme Blanquer du baccalauréat comprenait des mesures significatives. Citons la fin des filières S, ES et L, un parcours construit par les élèves avec le choix de différentes spécialités, un accompagnement approfondi pour l’orientation et une modification significative des épreuves du baccalauréat. Cette réforme avait déjà provoqué la polémique du fait, entre autre, de la place moindre accordée aux Mathématiques, du manque d’égalité avec les nouveaux exercices comme le Grand Oral, l’inégalité géographique quant aux enseignements optionnels, l’orientation trop précoce … Bref, la réforme Blanquer est une réforme ambitieuse certes, mais qui fait débat.
Rappelons ce qu’il en est des modalités d’évaluation aujourd’hui : les épreuves finales du baccalauréat en tant que tel comptent pour 60% et le contrôle continu pour 40%. Le calendrier et le poids des épreuves finales du baccalauréat ne changent pas : les épreuves anticipées de Français en première, le Grand oral, la Philo, et les deux spécialités choisies restent inchangées. Mais c’est vis-à-vis du contrôle continu que le bât blesse. En effet, les évaluations communes pour le contrôle continu (anciennes E3C, désormais appelées EC) sont supprimées au profit du contrôle continu (CC). Adieu aux évaluations communes de première et de terminale donc, nous annonce Jean-Michel Blanquer.
Bac 2022 : les coefficients des épreuves
Mais ce n’est pas tout : les coefficients des épreuves changent également. Toutes les épreuves qui ne font pas l’objet d’épreuves terminales se voient attribuer un coefficient 6. Et ce au lieu d’un coefficient 5. Il s’agit par exemple des Langues Vivantes A et B, de l’Histoire-Géographie, de l’Éducation physique et sportive, ou encore de l’Enseignement Scientifique pour la voie générale, mais également des mathématiques pour la voie technologique. De plus, les évaluations des enseignements optionnels auront lieu au moment du contrôle continu. Si l’option est entamée en première, son coefficient sera 4, si elle est commencée en terminale, elle aura alors 2 pour coefficient.
Pourquoi de tels ajustements ?
Pour beaucoup, cette réforme signe véritablement la fin du bac en tant qu’examen à part entière. C’est ce que déplore notamment les organisations syndicales de l’enseignement supérieur. Alors, pourquoi Blanquer a-t-il pris une telle décision ? À l’origine, l’un des objectifs affichés de la réforme était d’éviter le « bachotage » pour favoriser un meilleur apprentissage tout au long de l’année. Ces récents ajustements se situent justement dans la continuité de cette volonté. L’objectif est en effet « d’inciter chaque élève à s’impliquer toute l’année dans son apprentissage », déclare Blanquer. Ces mesures seront applicables dès le bac 2022.