Alors que ces dernières années, l’inscription en licence coûtait 170€, en master 234€ et en doctorat 380€, le dégel des frais d’inscription prenant fin, l’Éducation nationale revoit ses prix à la hausse. Zoom sur cette augmentation qui fait réagir.
Une hausse des frais d’inscription en université confirmée
Alors que le gouvernement avait décidé de geler les frais d’inscription depuis 2020 en raison de l’inflation et de la précarité étudiante grandissante pendant la crise sanitaire. Il entame un dégel des frais d’inscription à l’université à compter de septembre prochain, informe la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau. C’est pourquoi, dès la rentrée prochaine, les frais de scolarité augmenteront de 2,9% (au même niveau que l’inflation).
Concrètement, l’inscription en licence passe de 170€ à 175€ (soit une hausse de 5€), celle du master de 243€ à 250€ (soit une hausse de 7€) et celle du doctorat de 380€ à 391€ (hausse de 11€). Une augmentation qui peut paraître « très modérée au regard du coût réel de ces formations et de la dépense de l’État » comme l’explique le ministère, mais qui n’est pas la bienvenue chez les étudiants non boursiers à petit budget.
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Une augmentation qui fait réagir les étudiants
Outre l’augmentation des frais de scolarité, c’est surtout le geste symbolique qui ne passe pas inaperçu chez les étudiants. Avec une précarité toujours plus grande et un pouvoir d’achat qui diminue de jour en jour, la décision de dégeler les frais d’inscription en agace plus d’un. Les étudiants ont l’impression, encore une fois, que le gouvernement les laisse sur le carreau.
À ce titre, le syndicat Union Étudiante n’hésite pas à montrer son mécontentement en affirmant que le gouvernement d’Emmanuel Macron « n’a que du mépris pour la jeunesse » et en prenant exemple sur le modèle anglo-saxon souhaite « dégager les plus pauvres de l’université et ne la réserver qu’à une petite élite ». L’UNEF (Union National des Étudiants de France) crie également au « scandale » et craint d’ores et déjà le coût de la rentrée prochaine qui risque « d’exploser par rapport aux dernières années ».
Rentrée 2024 : la CVEC également impactée par l’augmentation
Eh oui ! La CVEC (Contribution à la Vie Étudiante et de Campus) en profite, elle aussi, pour prendre un peu de valeur en passant de 100€ à 103€ pour l’année 2024-2025. Trois petits euros qui animent également les discussions entre les différents acteurs de l’éducation en France.
Néanmoins, il est important de rappeler que certains étudiants ne sont pas touchés par ces augmentations puisque, comme les années précédentes, les boursiers et les apprentis ne paient pas leurs frais d’inscription ni la CVEC. Une autre bonne nouvelle, les tarifs des repas Crous (Restaurant Universitaire, Cafétéria, etc.) restent à 1€ pour les boursiers et 3,30€ pour les autres.
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