D’après un sondage de l’Ipsos (commandité par lepetitjournal.com) réalisé en avril dernier, 41% des Français âgés entre 18 à 25 ans envisagent l’expatriation dans les années à venir. Soit près d’un jeune sur deux. Un chiffre conséquent qui amène à s’interroger sur les motivations de ces départs à l’étranger.
Qu’est-ce qui pousse les jeunes Français à l’expatriation ?
Une envie d’ailleurs et de « changer de cadre »
La motivation première des jeunes Français qui envisagent l’expatriation serait leur soif de découvertes. S’installer dans un pays, c’est se confronter à de la nouveauté : culture, langue, tradition, population, etc. Tout est nouveau ! Ce sont autant de choses qui animent les jeunes.
Entre 18 et 25 ans, tu as envie de te challenger et de te tester : capacité d’adaptation, sortir de sa zone de confort, ouverture à de nouvelles opportunités, etc. l’ensemble de ces facteurs explique ce chiffre élevé.
Internationalisation et mondialisation : tout est plus simple
De nos jours, n’importe quel échange entre pays est non seulement possible, mais surtout facile. C’est pourquoi s’imaginer partir à l’étranger pour y passer quelques mois (voire plus) n’a rien d’étonnant. Bien au contraire, elle est encouragée par le gouvernement et l’Union européenne. Les programmes d’échanges à l’international (Erasmus+, Micefa, etc.), les services civiques à l’étranger et les volontariats à l’international (VIE, VIA) vont d’ailleurs dans ce sens.
Cette stratégie d’internationalisation des profils des jeunes Français fonctionne et séduit plus d’un profil. Pour preuve, avant la pandémie mondiale de la covid-19, la France était déjà le 6e pays dans le monde qui envoyait le plus d’étudiants en mobilité, avec plus de 108 500 étudiants français en échange aux quatre coins du monde (source : Campus France). Un chiffre qui ne fait que s’intensifier depuis le « retour à la normale ».
Une volonté d’améliorer son niveau de langue
Évidemment, être en immersion dans un pays à l’étranger, c’est aussi l’occasion parfaite de s’améliorer en langue. Alors, si une carrière professionnelle n’est pas encore enclenchée, c’est le moment d’ajouter une vraie corde à son arc et de commencer sur les chapeaux de roues. En parlant une deuxième langue tôt dans sa carrière, on gagne en employabilité pour la suite.
La recherche d’une meilleure qualité de vie
Pour beaucoup de jeunes, le climat en France est assez triste et pesant. Entre la polarisation du monde politique, la haine et l’antipathie qui circulent au sein de la société, l’insécurité grandissante, etc., la jeunesse française est sceptique quant à l’avenir. Ajoutons à cela le manque d’écoute et de compréhension de la part de leurs aînés et la précarité étudiante qui ne cesse d’augmenter, être étudiant (ou jeune actif) en France est devenu difficile.
Actuellement, beaucoup de jeunes Français entre 18 et 25 ans n’ont pas confiance en un avenir joyeux dans l’hexagone et envisagent d’aller voir si « l’herbe n’est pas plus verte ailleurs ». En bref, il cherche une meilleure qualité de vie avec moins de haine, de stress, d’anxiété, et plus d’entraide et de partage.
Des belles opportunités professionnelles
Actuellement, le marché du travail est relativement bouché. Certains secteurs embauchent colossalement (la Data, la cybersécurité, les énergies, etc.), mais ils ne représentent qu’une minorité des emplois en France. Beaucoup d’autres domaines professionnels sont saturés, résultat : en sortie d’études, beaucoup se retrouvent à chercher un premier emploi durant de longs et fastidieux mois de recherche. De quoi en décourager…
Alors que certains jeunes se voient contraints d’accepter des emplois précaires et sous-qualifiés, sans perspective d’évolution, d’autres se demandent s’il ne serait pas pertinent de tenter sa chance ailleurs ? Et c’est compréhensible.
Un salaire plus attractif
Surtout lorsque l’on voit que certains pays sont prêts à offrir une stabilité financière et professionnelle sur du long terme à des postes évolutifs. Notamment en sachant que d’un pays à l’autre, les salaires d’un même secteur d’activité varient de quelques centaines à des milliers d’euros… de quoi motiver le départ !
Globalement, on retient à travers ce sondage de l’Ipsos que les jeunes Français entre 18 et 25 ans envisagent la majorité du temps de s’expatrier à l’étranger par curiosité (découvertes et nouveautés) ou par pragmatisme (opportunités et nouveaux salaires). Reste à savoir maintenant si c’est pour une nuit ou pour la vie ?
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